Le makhzen et ses «pieds noirs»
Le makhzen et ses «pieds noirs»
Le Parlement européen doit débattre, aujourd'hui à Strasbourg, l'assaut meurtrier des militaires marocains lancé le 8 du mois courant contre les populations civiles sahraouies à Gdeim Izik et à El-Ayoun. Le PE compte d'ailleurs se réunir sur cette question le 1er décembre en présence des représentants du Polisario et du makhzen. Sur place à El-Ayoun, les autochtones vivent la terreur, cloués chez eux, attendant qu'on vienne les arrêter, rapporte le quotidien madrilène El Pais. Une ville fantôme, où les témoins contactés parlent de «dizaines de morts», indique-t-il. En réalité, El-Ayoun est hermétiquement bouclée depuis la terrifiante attaque.
On ne sait trop ce qui s'y passe, les informations qui proviennent de la cité parlent d'arrestations au quotidien. Rabat pousse le culot jusqu'à nous dire que de tueurs, il n'y a que les Sahraouis, et que les victimes ne se comptent que chez ses policiers. Mais le plus idiot d'entre les humains sait que si telle était la réalité, le trône aurait organisé à ses frais le rassemblement des médias, Al Jazeera en tête, pour confondre le Polisario… et l'Algérie, puisque Rabat tient toujours à mêler Alger à ses échecs au point qu'elle l'accuserait volontiers d'avoir inspiré Skhirat.
Rabat refuse d'ouvrir les yeux et de se rendre compte que la journée du 8 novembre dernier a scellée une fois pour toutes la rupture, et que désormais, les Sahraouis vont jusqu'à percevoir les colons marocains comme nous percevions les «pieds noirs».
Rabat a commis une autre erreur en entraînant les civils marocains dans les représailles et le pillage des biens familiaux sahraouis. Des colons qui se sont avérés de vrais Attila. Toutes ces civilités se déroulent entourés d'un silence religieux des Etats qui habituellement sont prompts à monter sur leurs ergots quand il s'agit de blâmer les gens sur la question des droits humains. Les SOS sahraouis sont ignorés et leurs appels à la levée de l'état de siège sur les villes sahraouies ou à envoyer une mission d'enquête internationale ne trouvent d'écho que chez la société civile internationale. Une exception, l'Espagne qui se dit pour l'extension des prorogatives de la MINURSO à la surveillance des droits humains, ce qui équivaut à reconnaître qu'au Sahara occidental, il y a dépassement. M. Z.jeune indépendant
Le makhzen et ses «pieds noirs»
Le Parlement européen doit débattre, aujourd'hui à Strasbourg, l'assaut meurtrier des militaires marocains lancé le 8 du mois courant contre les populations civiles sahraouies à Gdeim Izik et à El-Ayoun. Le PE compte d'ailleurs se réunir sur cette question le 1er décembre en présence des représentants du Polisario et du makhzen. Sur place à El-Ayoun, les autochtones vivent la terreur, cloués chez eux, attendant qu'on vienne les arrêter, rapporte le quotidien madrilène El Pais. Une ville fantôme, où les témoins contactés parlent de «dizaines de morts», indique-t-il. En réalité, El-Ayoun est hermétiquement bouclée depuis la terrifiante attaque.
On ne sait trop ce qui s'y passe, les informations qui proviennent de la cité parlent d'arrestations au quotidien. Rabat pousse le culot jusqu'à nous dire que de tueurs, il n'y a que les Sahraouis, et que les victimes ne se comptent que chez ses policiers. Mais le plus idiot d'entre les humains sait que si telle était la réalité, le trône aurait organisé à ses frais le rassemblement des médias, Al Jazeera en tête, pour confondre le Polisario… et l'Algérie, puisque Rabat tient toujours à mêler Alger à ses échecs au point qu'elle l'accuserait volontiers d'avoir inspiré Skhirat.
Rabat refuse d'ouvrir les yeux et de se rendre compte que la journée du 8 novembre dernier a scellée une fois pour toutes la rupture, et que désormais, les Sahraouis vont jusqu'à percevoir les colons marocains comme nous percevions les «pieds noirs».
Rabat a commis une autre erreur en entraînant les civils marocains dans les représailles et le pillage des biens familiaux sahraouis. Des colons qui se sont avérés de vrais Attila. Toutes ces civilités se déroulent entourés d'un silence religieux des Etats qui habituellement sont prompts à monter sur leurs ergots quand il s'agit de blâmer les gens sur la question des droits humains. Les SOS sahraouis sont ignorés et leurs appels à la levée de l'état de siège sur les villes sahraouies ou à envoyer une mission d'enquête internationale ne trouvent d'écho que chez la société civile internationale. Une exception, l'Espagne qui se dit pour l'extension des prorogatives de la MINURSO à la surveillance des droits humains, ce qui équivaut à reconnaître qu'au Sahara occidental, il y a dépassement. M. Z.jeune indépendant