Le nom de Mustapha Ould Selma, cet ex-policier sahraoui devenu subitement propagandiste du roi, n'a plus cours depuis quelque temps au Maroc. Rabat l'a lâché aussi subitement qu'il l'a recruté.
Les vérités apparues avec les événements sanglants du 8 novembre à Gdeim Izik et à El-Ayoun font qu'il n'est désormais d'aucun intérêt pour les stratèges marocains dans la poursuite de leur occupation de l'ex-Sahara espagnol.
Le Polisario n'a pas rejeté l'intercession des ONG internationales en faveur d'Ould Selma et l'a libéré à leur demande. Mais Rabat n'en veut plus.
Jusqu'à hier, les autorités mekhaznies le laissaient mariner dans ses doutes. Il ne peut même pas aller méditer ce qui lui arrive auprès de sa famille à Smara, dans la partie occupée du Sahara occidental. Car ce qui lui arrive est quand même assez dur à supporter. D'autant que personne ne le plaint plus et que ses misères sont applaudies.
Pour les besoins de leur propagande, les Marocains l'opposaient quotidiennement à l'Algérie. Le makhzen était allé jusqu'à mentir officiellement et publiquement en affirmant que le policier félon était détenu par les Algériens en terre algérienne, alors que tout le monde était au courant qu'il avait été arrêté à Mheiriz, à la frontière mauritano-sahraouie, par les forces du Polisario. Mais dans ses contradictions la propagande du makhzen présentait Mustapha Ould Selma comme un pur héros de la trempe d'Antar Ibn Chaddad, et qu'au cours d'une tentative d'évasion ses geôliers sahraouis ont tiré sur lui, le blessant grièvement. Puis, plus rien.
Les propagandistes marocains se sont tus et "le blessé" abandonné tel un pestiféré. Aux dernières nouvelles, Ould Selma ne trouve pas un pays pour l'accueillir. Il se trouverait, toutes proportions gardées, dans une situation similaire à celle du shah d'Iran avant sa mort en exil.
Seule la Mauritanie serait prête à l'accueillir provisoirement, dit-on. Une fois qu'il s'est rendu à l'évidence, et l'abandon marocain consommé, l'individu avoue qu'il ne fait plus confiance aux autorités marocaines, soupçonnées d'ailleurs d'avoir envisager de le tuer pour imputer le crime au Polisario. "A traître, traître et demi", pourrait dire le makhzen où l'on ne doit pas vénérer non plus les Judas.
Le Jeune Indépendant, 01/12/2010
Les vérités apparues avec les événements sanglants du 8 novembre à Gdeim Izik et à El-Ayoun font qu'il n'est désormais d'aucun intérêt pour les stratèges marocains dans la poursuite de leur occupation de l'ex-Sahara espagnol.
Le Polisario n'a pas rejeté l'intercession des ONG internationales en faveur d'Ould Selma et l'a libéré à leur demande. Mais Rabat n'en veut plus.
Jusqu'à hier, les autorités mekhaznies le laissaient mariner dans ses doutes. Il ne peut même pas aller méditer ce qui lui arrive auprès de sa famille à Smara, dans la partie occupée du Sahara occidental. Car ce qui lui arrive est quand même assez dur à supporter. D'autant que personne ne le plaint plus et que ses misères sont applaudies.
Pour les besoins de leur propagande, les Marocains l'opposaient quotidiennement à l'Algérie. Le makhzen était allé jusqu'à mentir officiellement et publiquement en affirmant que le policier félon était détenu par les Algériens en terre algérienne, alors que tout le monde était au courant qu'il avait été arrêté à Mheiriz, à la frontière mauritano-sahraouie, par les forces du Polisario. Mais dans ses contradictions la propagande du makhzen présentait Mustapha Ould Selma comme un pur héros de la trempe d'Antar Ibn Chaddad, et qu'au cours d'une tentative d'évasion ses geôliers sahraouis ont tiré sur lui, le blessant grièvement. Puis, plus rien.
Les propagandistes marocains se sont tus et "le blessé" abandonné tel un pestiféré. Aux dernières nouvelles, Ould Selma ne trouve pas un pays pour l'accueillir. Il se trouverait, toutes proportions gardées, dans une situation similaire à celle du shah d'Iran avant sa mort en exil.
Seule la Mauritanie serait prête à l'accueillir provisoirement, dit-on. Une fois qu'il s'est rendu à l'évidence, et l'abandon marocain consommé, l'individu avoue qu'il ne fait plus confiance aux autorités marocaines, soupçonnées d'ailleurs d'avoir envisager de le tuer pour imputer le crime au Polisario. "A traître, traître et demi", pourrait dire le makhzen où l'on ne doit pas vénérer non plus les Judas.
Le Jeune Indépendant, 01/12/2010