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La Déclaration d’Alger est née

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Atavisme

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La Déclaration d’Alger est née

Les travaux de la Conférence internationale d’Alger sur la résolution 1514 ont pris fin hier, en fin de journée, par l’adoption d’une « déclaration d’Alger ».

Ce texte, fruit de la plénière de lundi et des travaux en ateliers sur le rôle de la jeunesse et de la femme dans l’émancipation des peuples et celui des médias et du cinéma dans l’expression du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, est une véritable « feuille de route ».

Pour les peuples qui ont retrouvé leur liberté après l’adoption de cette résolution d’abord. Pour les Nations unies desquelles est attendue l’« application intégrale » de ses textes pour parachever la décolonisation, ensuite.


« Aucun prétexte lié à la superficie du territoire, à la situation géographique ou à l’importance numérique des peuples ne saurait être recevable pour empêcher le libre exercice des peuples encore colonisés au droit à l’autodétermination et à l’indépendance », peut-on lire dans la déclaration qui appelle les ex-pays colonisés à privilégier le partenariat Sud-Sud. « C’est la voie la plus indiquée » pour, un, résoudre les questions liées au développement, préserver les indépendances qui sont sans cesse remises en cause et établir des partenariats, deux, asseoir une indépendance de décision pour aspirer à peser dans un ordre imposé par la mondialisation, estimait lundi Lakhdhar Brahimi en marge de la plénière. Comme il n’est de richesse que l’homme et que celui-ci est la finalité de tous les projets de société, les participants qui ont prouvé la « validité et la pertinence » de la « 1514 » se sont attelés dans l’atelier « médias et cinéma » à signaler une urgence, celle de « décoloniser » les esprits. Comment ? En donnant plus de liberté aux médias pour mener à bien leur devoir d’« informer ».


Mission quasi impossible dans l’état actuel des choses, estime la plupart des participants à l’atelier. Les cinéastes qui ont mis en avant le danger de la manipulation de l’image évoquent aussi le « détournement » des archives par les « colonisateurs ».


Les journalistes ont mis en avant le besoin de jouir de la liberté d’écrire sans interférences politiques pour être crédibles d’abord et contrecarrer les écrits « tendancieux » des ex-colonisateurs ensuite. Outre ces problèmes, certains ont mis en avant l’impact des chaînes satellitaires et la fracture numérique qui ne cesse de s’agrandir. « Que faire face à cette invasion d’images ? Quelle image on nous demande ?», s’interroge Mme Chouikh, cinéaste algérienne, avant de suggérer aux « hommes politiques de s’occuper de politique » et de « laisser les cinéastes, les artistes et les médias décoloniser la culture enseignée aux jeunes générations ».


Notamment en Afrique où les jeunes, gagnés par la culture du zapping, lisent de moins en moins. Comme « nous absorbons de plus en plus d’images » de ceux qui décortiquent notre histoire, que dans certains pays des libertés s’amenuisent, et qu’« il y a une volonté d’innocenter le colonialisme », il y a comme un SOS qui a été lancé hier aux décideurs des ex-pays colonisés à partir du Palais des Nations pour qu’ils mettent en œuvre la feuille de route d’Alger


Djamel Boukrine

Horizons, 15/12/2010

Commentaire de Diaspora Saharaui :


La Conférence d'Alger est un acquis précieux pour le peuple du Sahara Occidental qui vit sous le joug de la barbarie marocaine depuis plus de 35 ans.
l'Algérie a fait réssuciter l'élan des années 1960 où les pays du Tiers Monde, organisés au sein de l'Organisation des Pays non alignés se battaient pour une meilleure émancipation et pour la libération des pays colonisés., au moment où l'armée du Maroc courrait avec les forces américaines et françaises pour écraser les rébellions en Afrique ( Katanga, Kolweizi, Côte d'Ivoire, etc.)


Aujourd'hui, le Maroc continue à adhérer à la politique impérialiste et expansionniste mondiale dans le but de gagner un soutien à son plan d'adhésion et de génocide au Sahara Occidental. L'Histoire se répète et le peuple sahraoui continue à récolter des succès auprès de la communauté internationale. Celle-ci est de plus en plus consciente que la seule solution du conflit passe par le respect de la volonté des sahraouis.

Atavisme

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Achever le processus de décolonisation
Afrique, Asie, Amérique Latine, trois continents qui avaient connu la colonisation. Trois continents qui avaient souffert et avaient accepté de payer le tribut du sang pour arracher leur indépendance.
Par la lutte et pas par le dialogue. Sous le signe de la démocratie en Afrique, qui se traduit par la présence d'anciens chefs d'Etat Africains qui avaient accepté l'alternance, la Résolution 1514 votée par l'Onu en décembre 1960 souffle aujourd'hui ses cinquante bougies.
Cette résolution consacre, dans un contexte de colonisation de nombre de pays dans le monde, d'Afrique plus particulièrement, le droit des peuples à décider d'eux même. Le droit à l'autodétermination est ainsi affirmé et même ou plutôt reconnu, car la guerre contre le colonialisme ou alors la revendication à l'autodétermination se généralisait.

Décembre rappelle les manifestations du 11 Décembre en Algérie. Le film "La Bataille d'Alger" l'exprimait bien. A la question posée par l'armée française aux populations sorties manifester par le biais d'un haut parleur "Que voulez vous ?", une voie s'éleva dans la foule "L'indépendance". C'était bien dit, clair, net et précis.

L'Algérie n'avait pas attendu le vote Onusien pour poser la vraie question. Elle ne se contentait pas de rêver mais était allée à l'essentiel, à savoir la guerre pour l'indépendance.

L'Algérie avait commencé officiellement le 1er Novembre, la Révolution qui devait amener la question Algérienne à l'Onu, internationalisant ainsi cette revendication portée à la fois par les moyens de la diplomatie et par les moyens militaires de résistance.

La guerre déclenchée ainsi par l'Algérie allait d'abord faire enclencher un processus de décolonisation et ensuite faire accélérer celui-ci. La lutte menée par le Vietnam pour acquérir son indépendance, ainsi que celle menée par l'Algérie, en conjonction, ont été à l'origine de l'élaboration et du vote de la résolution 1514.

Des pays européens, plus particulièrement, avaient déclaré que des pays d'Afrique et d'ailleurs étaient colonisables et justifiaient la colonisation par l'"apport de civilisation".

Un consensus ou plutôt l'unanimité s'est faite sur le fait que deux pays encore restent colonisés, à savoir les peuples Sahraoui et Palestinien. Cinquante années après le vote de la résolution 1514, le processus de décolonisation n'est pas encore achevé.

L'accès à l'indépendance politique est encore menacé dans la dimension économique, par les mêmes puissances.

La collaboration sud-sud est encore à activer. Par la colonisation, les ressources étaient confisquées, et par la mondialisation, les ressources restent encore convoitées.
N. B


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Le grand rendez-vous de la décolonisation


Vieux, mais toujours d’actualité. Cinquante ans après sa reconnaissance, le principe de décolonisation reste encore valable. Et le contenu de la résolution onusienne 1514 qui l’a consacré, depuis décembre 1960, n’est pas tombé en désuétude.

Des peuples, encore sous la domination coloniale, exigent aujourd’hui leur droit à l’autodétermination en faisant référence à ce texte historique. Pas moins de 16 territoires, qui demeurent toujours sous le joug colonial, demandent le parachèvement du processus de décolonisation.

C’est ce qu’ont souligné les participants à la conférence internationale organisée à l’occasion du cinquantième anniversaire de cette résolution, dont les travaux ont débuté hier à Alger. Une conférence à laquelle ont été invités d’éminentes personnalités politiques et des chefs d’Etat qui ont marqué l’histoire et qui sont encore sur le devant de la scène internationale.


Il s’agit en particulier de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, l’ancien président de la Zambie Kenneth Kaunda et de l’ex-président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, qui ont tous servi leurs pays respectifs et le continent noir avant de céder, sans contrainte, le pouvoir à une nouvelle génération.
Il y avait également, parmi les présents, le président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, le premier président algérien, Ahmed Ben Bella et le diplomate algérien Lakhdar Brahimi.

Tout en soulignant l’importance de la résolution 1514, les intervenants ont axé leurs déclarations sur les questions sahraouie et palestinienne qui posent encore de grands problèmes à la communauté internationale.

Ainsi, Pierre Galand souligne «l’exemplarité de ces deux causes qui relèvent d’un problème de décolonisation». Ce faisant, il dénonce d’abord l’attitude des autorités d’occupation marocaines qui ont renvoyé des médecins et des avocats et refoulé des missions d’aide humanitaire qui voulaient se rendre à El Ayoun occupée (Sahara occidental). Pierre Galant condamne aussi le blocus imposé sur Ghaza.


Dans ce sens, il lance un appel à l’ONU pour intervenir en urgence afin de mettre un terme à cette injustice dont souffrent les Sahraouis et les Palestiniens. Il exige, dans la foulée, l’envoi par l’ONU d’une commission d’investigation à El Ayoun pour enquêter sur les violations des droits de l’homme dans cette région. «Il faut également élargir les missions de la Minurso pour faire respecter les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés», lance-t-il.

1514, conséquence des luttes pour la libération

Les intervenants ont souligné également l’importance des luttes de libération des peuples vietnamien et algérien qui sont à l’origine de cette résolution. «Ce sont les peuples qui ont façonné, à travers leurs luttes, l’histoire des Nations unies et qui ont permis à cette organisation d’adopter la résolution 1514», affirme Prierre Galand.


La résistance des peuples dominés a fini par briser les chaînes imposées par les dominateurs. C’est cette volonté d’émancipation dont disposaient les peuples colonisés qu’il faut perpétuer pour en finir avec la colonisation.

«La décolonisation a besoin d’engagement et de persévérance, à travers un esprit de solidarité internationale», a déclare Tayé-Brook Zerihoun, représentant du secrétaire général de l’ONU. «Nous devons retenir les leçons du processus de décolonisation et nous ne devons pas oublier les sacrifices consentis par les peuples pour leur indépendance», plaide-t-il.

Intervenant juste après, Jean Ping a mis en exergue le rôle de l’Algérie dans le soutien aux mouvements de lutte dans le monde : «Le processus de décolonisation reste à parachever, notamment en ce qui concerne la Palestine et le Sahara occidental (occupé par le Maroc depuis 1975, ndds).»

Pour leur part, Thabo Mbeki et Olusegun Obasanjo indiquent que cette conférence constitue un «message fort» aux peuples encore colonisés tels que les Palestiniens et les Sahraouis.
Esquivant la question du Sahara occidental, Amr Moussa s’est réjoui, de son côté, de la reconnaissance, dernièrement, de l’Etat palestinien par le Brésil et l’Argentine : «Cela pourrait faire avancer les choses pour consacrer une reconnaissance par l’ONU de cet Etat avec El Qods pour capitale.»

La conférence d’Alger sera clôturée aujourd’hui avec l’adoption d’une déclaration sur le parachèvement du processus de décolonisation.


Madjid Makedhi

Réseau des Démocrates, 14/12/2010



Dernière édition par Atavisme le Jeu 16 Déc - 1:10, édité 2 fois

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mercredi 15 décembre 2010 50e anniversaire de la résolution 1514 : Décoloniser la Palestine et le Sahara occidental


Pour une application « sans faille » de la résolution onusienne 1514.

Tel est l'appel lancé par les participants au 50e anniversaire de cette résolution relative à l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

Dans leur Déclaration d'Alger, ils ont, après deux jours de travaux aux Palais des Nations, invité la communauté internationale à accorder un « soutien ferme » aux Palestiniens et aux Sahraouis pour leur permettre d'exercer leur droit à l'autodétermination.

« Le combat pour la dignité, pour l'égalité et pour les droits de tous les peuples, sans exception, continue », affirme à la clôture des travaux Abdelkader Messahel, le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, avant de rendre hommage aux pionniers de l'indépendance qui ont « payé le prix du sang », aux « bâtisseurs » qui « ont su accompagner l'Afrique dans ses efforts de développemen! t » et à la jeunesse, qualifiée de « génération du savoir » qui va, dit-il, « porter le flambeau ».

« Mémorable », tel est le terme utilisé par Salim Ahmed Salim, l'ancien secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine pour qualifier la Conférence d'Alger qui a réuni « d'éminentes personnalités » pour réitérer l'engagement collectif, non seulement pour la réalisation pleine des objectifs de la 1514 mais aussi, dit-il, lever les obstacles qui empêchent son application.
« C'était une opportunité pour engager une réflexion et arrêter une meilleure stratégie pour garantir la fin totale du colonialisme dans le monde », explique-t-il, estimant que les participants « sont conscients » des réalisations faites et de leur responsabilité dans le « soutien » aux « luttes réelles » des peuples de Palestine et du Sahara occidental qui « souffrent quotidiennement ».

50 ans après le 14 décembre 1960, les Nations unies n'ont pas tourné entièrement la page de la décolonisation. Comme en Palestine ou au Sahara occidental (ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds).
Deux dossiers inscri!s à l'ordre du jour de la majorité des réunions du Conseil de sécurité, depuis des décennies. La conférence d'Alger demande à la communauté internationale un soutien « plus ferme » et une action « plus résolue » à ces deux questions qu'elle a hissées au rang de « priorité ».

« Il est du devoir de l'ONU et du Conseil de sécurité de faire appliquer leurs résolutions pertinentes pour les 16 territoires non autonomes inscrits à l'agenda de la 4e Commission de décolonisation » car « le colonialisme est un crime contre l'humanité », estime Mohamed Salem Ould Salek, le ministre sahraoui des Affaires étrangères.

Les Palestiniens tiennent les mêmes propos. Eux aussi, ils attendent que la communauté internationale passe de la parole aux actes. Des pays qui ont renoué avec la liberté, certains souffrent aujourd'hui du néocolonialisme.
D'autres peinent à se faire entendre par les « grandes puissances » qui ont pris en otage l'instance suprême des Nations unies pour se servir et servir! et défendre leurs intérêts et ce, au détriment des pays du Sud qui militent pour leur émancipation.
Cedi dit, malgré les scories léguées par le colonisateur et l'inique système de relations économiques internationales les pays nouvellement indépendants, ont enregistré de significatives avancées. Sur les plans politique, économique, social et culturel.

Aujourd'hui, à l'ère de la mondialisation des droits d'ingérence, ils veulent avoir leur place et faire entendre leur voix aux Nations unies et dans les organisations internationales qu'ils souhaitent transformer pour les adapter au présent.

Algérie Info, 15/12/2010

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La célébration de la résolution 1514 à Alger, un message "fort" pour le parachèvement de la décolonisation



La conférence internationale célébrant le 50e anniversaire de la Déclaration 1514 des Nations unies octroyant l'indépendance aux peuples et pays coloniaux, est un message "fort et important" pour l'Onu afin de parachever le processus de décolonisation, a souligné, mardi à Alger, la Guatémaltèque Rigoberta Menchu Tum, prix Nobel pour la paix.Dans une déclaration à l'APS Rigoberta Menchu Tum a rappelé "lapertinence" de la résolution 1514 de l'Onu et sa "validité", affirmant qu'il s'agit d'un message "clair" pour les Nations unies lui rappelant son rôle pour le parachèvement du processus de décolonisation dans le monde. "L'Onu est de nouveau appelée à la mise en oeuvre effective de cette résolution dans des territoires non-autonomes,"Il faut cesser de considérer les résolutions de l'ONU comme de simples décisions sur papier et se résoudre à la mettre en oeuvre sur le terrain", a-t-elle poursuivi. comme dans le cas du Sahara occidental", a-t-elle ajouté.

Elle a estimé que la conférence d'Alger est "historique", saluant le peuple algérien pour cette "opportunité" qu'il offre aux peuples coloniaux du monde afin qu'ils puissent exprimer leur droit à la liberté et à l'autodétermination. "Il s'agit d'un espace qui s'ouvre pour les peuples pour conquérir leurs droits", a-t-elle souligné, ajoutant que "l'Algérie est un pays ami du Guatemala et solidaire avec l'Amérique centrale". Elle a indiqué qu'elle est issue de la minorité Maya qui lutte "dans le silence" pour ses droits culturels, soulignant dans ce contexte "l'importance" de cette conférence pour "réaffirmer, a-t-elle dit, le droit des peuples à la liberté et à jouir de leurs droits culturels".


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