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«l'Algérie travaille à accroître ses relations avec ses amis et frères marocains»

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admin"SNP1975"

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Algérie-Maroc: les Américains poussent-ils au dégel?
«l'Algérie travaille à accroître ses relations avec ses amis et frères marocains» Thumbnail.aspx?q=425761123069&id=4692f93a507f716eb9d54c569321c8f5&url=http%3a%2f%2fwww.oujdacity.net%2fimg%2f700%2fdata%2focv3%2fImage%2fLalgerie%2fdrapea17


Par Mohamed Benchicou


Mardi, à la surprise générale, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a révélé l’existence du projet d’études d’un gazoduc algéro-marocain pour approvisionner le royaume à partir de Hassi Rmel. Ainsi donc, l’Algérie envisage de vendre du gaz au Maroc, en dépit de la guerre froide que se livrent les deux pays en raison du conflit au Sahara occidental.
Mieux : M. Yousfi a ajouté que le partenariat énergétique algéro-marocain va aboutir à la conclusion prochaine d’un partenariat entre Sonelgaz et le bureau marocain de l’électricité et du gaz et d'un projet commun «d’arrimage » au marché européen. Curieux... L'initiative est d'autant plus étonnante que l'Algérie a, jusqu'ici, soigneusement évité une collaboration avec Rabat dans le domaine du gaz. En dehors des droits que le Maroc perçoit pour le passage du gaz d’Algérie vers la péninsule ibérique, par le gazoduc Pedro Duran Farrell, aucune coopération ne lie les deux pays. Mieux, un nouveau gazoduc, le Medgaz, entrera bientôt en service et reliera directement l’Algérie à l’Espagne, alors même que les capacités du premier ne sont pas pleinement utilisées. Alors, comment en eston venu à parler d'un prochain gazoduc algéro-marocain pour approvisionner le royaume à partir de Hassi Rmel ? La réponse est dans la fracassante déclaration, mercredi 23 février, lors d'une conférence de presse, de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, qui nous apprend que le Maroc et l'Algérie ont convenu d'une «initiative politique destinée à renforcer leurs relations bilatérales », que «des efforts étaient faits par l'Algérie et le Maroc pour favoriser un climat positif» et que «l'Algérie travaille à accroître ses relations avec ses amis et frères marocains». La sortie de Youcef Yousfi était ainsi annoncée dans ce discours de nouveau type, comme l'une des premières concrétisations de cet accord algéro-marocain dont personne n'avait deviné l'existence. «Trois ministres vont se rendre dans les deux pays en mars prochain pour discuter des moyens nécessaires d'insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales dans des domaines sensibles, notamment l'énergie et l'agriculture» Quelques jours auparavant, et pour mieux attester d'un état d'esprit nouveau entre Alger et Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, déclarait à la TV marocaine que Rabat était prêt à accueillir des membres du gouvernement algérien pour commencer une «ère nouvelle ». «Ere nouvelle», «initiative politique», «nouvelle dynamique aux relations bilatérales»... Quand les diplomates usent, à ce point, de vocables courtois, c'est que les évènements ont pris, à notre insu, une nouvelle tournure. Un vent nouveau souffle sur les rapports algéro-marocains, un vent d'ouest. Un vent américain. Des indiscrétions diplomatiques révélées par le bulletin confidentiel La Lettre de Méditerranée, avaient déjà fait état d'un plan qu’aurait concocté la Maison Blanche, et qui vise rien moins que la normalisation des relations entre le royaume chérifien, son allié traditionnel, et l’Algérie et à trouver une issue acceptable au conflit du Sahara occidental. On réalise, en effet, que les généreuses déclarations de Medelci et Yousfi se font entendre une semaine après la visite à Alger du sous-secrétaire d'Etat américain aux affaires politiques, William Burns. Selon des sources diplomatiques, l’une des missions à Alger du sous-secrétaire d'Etat américain aux affaires politiques, William Burns, était de baliser un terrain d’entente entre Alger et Rabat, et de proposer une issue acceptable au conflit du Sahara occidental. Ce qui semble accréditer ces thèses est que les deux entrevues qu’a eues à Alger William Burns avec le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci et ensuite avec le président Bouteflika à la résidence Djenane El Mufti, se sont déroulées en présence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Celui-là même qui d’habitude conduit la délégation algérienne aux négociations informelles sur le Sahara entre le Maroc et le Polisario. Le plan américain entre dans le cadre du programme de repositionnement de Washington dans la nouvelle carte géopolitique arabe. Il devrait recevoir l’aval des dirigeants des pays européens traditionnellement liés avec les deux pays maghrébins voisins.
Les arguments américains
Curieusement, on retrouve dans la bouche de Youcef Yousfi les arguments américains développés par le think tank américain Institut Peterson sur le coût du «non-Maghreb». Le département d'Etat travaille sur les études de cet important think tank qui s'intéresse aux problèmes économiques internationaux. L'Institut Peterson (du nom de son président qui n'est autre que le président du Council on Foreign Relations et ancien secrétaire au commerce des États-Unis, Peter G.Peterson), jouit de tous les moyens et de toute l'attention des dirigeants américains. Il est dirigé par C. Fred Bergsten, anciennement secrétaire adjoint aux affaires internationales du département du Trésor américain. Parmi les autres membres importants du bureau des directeurs, on peut citer Nobuyuki Idei, ancien président de Sony Corporation ; David Rockefeller, ancien président de la Chase Manhattan Bank ; Lawrence Summers, ancien secrétaire au Trésor des États-Unis ; Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne ; Laura D'Andrea Tyson, ancien président du Council of Economic Advisers du président des États-Unis ; Paul Volcker, ancien président de la Réserve fédérale des États-Unis ; Chen Yuan, gouverneur de la Banque chinoise de développement ; Lord Browne de Madingley, Chief Executive de BP; Stanley Fischer, gouverneur de la Banque d'Israël ; Mario Monti, ancien commissaire européen ; Paul O'Neill, ancien secrétaire au Trésor des États-Unis ; David O'Reilly, président de Chevron Corporation, etc. Que dit le rapport du Peterson Institute(2) ? Il énumère les avantages dont bénéficieraient les peuples d’une Afrique du Nord dont les frontières seraient ouvertes. Malgré de nombreuses ressources (pétrole, du gaz, des phosphates en abondance, une production agricole variée ), des paysages magnifiques qui attirent des millions de touristes étrangers chaque année, des millions de jeunes continuent d’arriver sur le marché du travail — 50 % d’entre eux sont déjà au chômage. Remédier à ce déferlement exigerait, pendant deux décennies, un rythme de croissance plus élevé que celui de la Chine. Aussi, la perte des deux points de croissance que coûtent les frontières fermées représente un défi. Huit milliards de dollars de capitaux privés fuient la région chaque année et s’ajoutent au stock existant, estimé à 200 milliards de dollars. Dans le domaine de l'énergie, note l'institut, l’Algérie est le troisième pourvoyeur de gaz pour l’Europe, après la Russie et la Norvège. Le Maroc détient près de la moitié des réserves mondiales de phosphates ; mais, pour les transformer en engrais, il faut de l’énergie, du soufre et de l’ammoniac, trois intrants dont l’Algérie dispose en abondance et à des prix très compétitifs. Parmi les grands marchés d’engrais de l’Office chérifien des phosphates (OCP), on trouve l’Inde, le Brésil et la Chine. Un partenariat entre la Sonatrach algérienne, l’entreprise publique qui joue un rôle central dans l’industrie pétrolière nationale, et l’OCP pourrait faire du Maghreb la base de production d’engrais la plus compétitive du monde, entraînant dans son sillage de nombreuses entreprises de sous-traitance et des investisseurs des cinq continents, sans compter un nombre incalculable d’emplois.
L'affaiblissement diplomatique de Bouteflika
Ce qui a précipité l'accord est sans doute l'avalanche des dernières révolutions arabes qui ont affaibli le régime de Bouteflika. Il n'a plus les moyens de son ancienne arrogance. L’Algérie de Bouteflika est diminuée diplomatiquement. Même si elle n’a pas subi de fortes insurrections populaires, elle a été fortement affaiblie sur le plan interne et externe par les évènements de Tunisie et d’Égypte. Le fait que le régime de Bouteflika s’est vu assimilé aux pouvoirs dictatoriaux du monde arabe et que les évènements l’aient conduit à se justifier puis à faire des concessions, l’a fortement fragilisé. Bouteflika est apparu comme un président sans grande légitimité (révélations de WikiLeaks sur les fraudes aux élections de 2009), obligé de négocier ses soutiens extérieurs pour rester au pouvoir. On peut, sans risque de se tromper, conclure que les Américains ont cherché à profiter de la situation. Ils ont forcé la main d'un pouvoir qui est en situation de demandeur. La crise algéro-marocaine serait sur le point donc d'être réglée et la réouverture des frontières ne saurait tarder. Pour le meilleur ou bien pour le pire ? Quand vous leur posez la question, les Américains disent vouloir agir dans le seul but de résoudre l’instabilité politique et l’absence de démocratie qui sont des facteurs inquiétants pour l'avenir. C'est l'avenir, justement, qui nous le dira.
M. B.

Le soir d'Algérie.


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admin"SNP1975"

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Le Maroc veut acheter du gaz algérien

Le Maroc a émis le vœu d’acheter du gaz algérien selon les premières conclusions, lors de la visite de deux jours en Algérie de la ministre marocaine de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement,
Mme Amina Benkhadra.
Après des entretiens mardi à Alger avec le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, Mme Benkhadra a effectué une visite à Hassi R’mel pour prendre connaissance des installations de production du champ géant gazier. Et c’est justement à Hassi R’mel que le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qui accompagnait Mme Amina Benkhadra, a annoncé dans une déclaration faite à la presse que «des études techniques concernant l’approvisionnement du Maroc en gaz à partir du champ gazier de Hassi R’mel seront élaborées dans le futur».
Actuellement le gaz naturel représente un très faible taux d’utilisation dans le bilan énergétique du Maroc et les autorités veulent développer son utilisation pour répondre à la demande croissante en électricité. Le Maroc dispose déjà d’un moyen d’approvisionnement à travers le gazoduc GME qui relie l’Algérie à l’Espagne via le détroit de Gibraltar en traversant le Maroc.
La redevance de transit du gazoduc dont bénéficie le Maroc serait l’équivalent de 800 millions de mètres cubes par an. Traditionnellement le Maroc perçoit cette redevance en argent. Mais depuis le lancement de la construction de la centrale électrique hybride et à cycle combiné (turbines à gaz) à Aïn Beni Mathar, dans l’est du Maroc, les autorités marocaines auraient émis le vœu de convertir la redevance en gaz naturel.
Une demande officielle d’achat de 1 milliard de mètres cubes aurait été aussi introduite officiellement auprès de Sonatrach en 2008. La quantité qui découle de la redevance ne suffit pas pour le plan de développement de l’utilisation du gaz naturel au Maroc. Et en plus d’un projet de terminal de GNL, le Maroc veut s’approvisionner en gaz naturel algérien. D’ici 2020, les besoins du Maroc seraient d’environ 8 milliards de mètres cubes. Sauf que pour concrétiser un accord commercial dans ce sens, les opérateurs concernés et notamment Sonatrach pour les prévisions de production où les propriétaires des gazoducs pour le transport du gaz naturel ont besoin d’investir pour programmer de nouvelles quantités supplémentaires à produire et à transporter.
En plus de la coopération dans le domaine du gaz, les deux pays veulent intensifier leur coopération dans le domaine de l’électricité avec un partenariat entre Sonelgaz et le Bureau national de l’électricité et du gaz du Maroc, selon une déclaration de Mme Benkhadra.
La délégation marocaine a visité le centre de dispatching du gaz de Hassi R’mel qui approvisionne l’Algérie et l’Europe en gaz naturel. Selon le ministère de l’Energie, les discussions entre les délégations ont porté sur «le renforcement des relations de coopération entre les deux pays dans le domaine de l’énergie, des mines, de l’électricité et des énergies renouvelables».
Liès Sahar


El Watan


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