Nous attendons avec impatience la réouverture des frontières terrestres algéro-marocaines pour retrouver nos amis et nos familles dispersés de part et d'autre de Zoudj Bghal.
Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères, a reconnu, dans un entretien au quotidien l’Expression, que la question des frontières algéro-marocaines pourrait être débattue dans un proche avenir. «La frontière ne peut pas être fermée tout le temps. Il faudra bien que nous réunissions, des deux côtés, les éléments nécessaires tant au plan politique que sécuritaire et économique qui pourraient justifier la ré-ouverture des frontières. »
C’est la première fois qu’un ministre de la République n’exclut pas la réouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc.
M. Medelci a confirmé l’éclaircie dans les rapports entre les deux pays.
« Quand on parle de normalisation des relations [avec le Maroc], je crois que les échanges de visites bilatérales au niveau ministériel, vont dans le sens de la consolidation du processus de normalisation, c’est clair. Ces dernières années, les ministres marocains venaient souvent en Algérie pour des réunions multilatérales. C’était le cas, aussi, pour les ministres algériens qui se rendaient au Maroc. Cet échange de visites ministérielles au niveau bilatéral témoigne d’une volonté d’améliorer nos relations avec ce pays frère. Ce qui n’était, il y a à peine trois mois, qu’une déclaration, vous l’avez constaté, est maintenant réel. »
Le ministre a toutefois souligné que la question des frontières sera examinée en son temps, pas dans l’immédiat.
« Dans quelques jours, nous allons recevoir le ministre marocain de la Jeunesse et des Sports. Nous sommes entrain de mettre au point un calendrier concernant les secteurs de l’éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de l’agriculture. Est-ce qu’il faut dire que cette série de mesures vise à ouvrir les frontières? Bien sûr que non. Cela aura peut-être un effet. Pour l’instant, on ne demande pas à ces ministres de travailler dans ce sens-là. Nous n’avons pas mandaté les ministres pour travailler sur la question de la frontière. Ils ont mandat pour développer des relations de coopération sectorielles, dans le domaine de l’eau, de l’électricité, du sport...etc. Ce sont des mesures politiques de grandes envergures qui pourraient nous permettre de résoudre tous les autres problèmes.
LeMatin DZ