Le prince Abdelmalek devient un membre éminent du divan du pacha d'Alger. Avec son frère Ahmed il fait carrière au sein de l'armée ottomane, comme l'illustre sa participation à la bataille de Lépante (1571) aux côtés de l'amiral Ali Pacha, puis à la prise de Tunis par les Turcs sur les Espagnols (1574). En 1576 Abdelmalek se rend à Istanbul où le sultan Murad III le reconnaît comme souverain légitime du Maroc. En contrepartie le Saadien s'engage à reconnaître la suzeraineté ottomane et à verser une taxe de vassalité à la Sublime Porte.
Abdelmalek obtient des autorités turques une puissante armée constituée de janissaires et de spahis, à la tête de laquelle il part à la conquête du Maroc où règne son cousin al-Moutawakil. Après s'être emparées de Fès, les forces ottomanes à la solde d'Abdelmalek écrasent les troupes d'al-Moutawakil près de Rabat et entrent dans Marrakech. Abdelmalek y fait une entrée triomphale, et il y est reconnu comme sultan du Maroc par les oulémas mais en revanche il a des difficultés avec certaines zaouïas influentes comme la Chadilya.
Al-Moutawakil se réfugie au Portugal où il obtient l'appui du jeune roi Sébastien Ier (hanté par des rêves de croisade au Maroc) pour récupérer son trône. En juillet 1578, malgré l'objection de son oncle Philippe II d'Espagne Sébastien prépare une énorme expédition militaire contre le Maroc, rassemblant la fine fleur de la chevalerie portugaise avec des troupes mercenaires espagnoles, italiennes et flamandes. A la tête de toutes ces forces, accompagné d'al-Moutawakil, Sébastien débarque dans le port marocain d'Asilah. Apprenant cela, Abdelmalek remonte avec ses troupes grossies de tribus arabes du Gharb. La rencontre entre les deux armées a lieu sur les rives de la rivière Oued al Makhazine, non loin de la cité de Ksar al Kebir (Alcazarquivir). Cette confrontation prend le nom de bataille des Trois Rois en raison de la participation d'Abdelmalek, de Sébastien et d'al-Moutawakil. Le premier meurt gravement malade sous sa tente de commandement (empoisonné ?) et les deux derniers périssent dans les combats. L'armée saadienne applique la tactique ottomane d'encerclement de l'adversaire, piégeant les envahisseurs dans une sorte de nasse dont ils n'échappent pas.
C'est un désastre pour l'armée portugaise, privée de son chef, qui se laisse massacrer ou capturer. Au soir de la bataille, Ahmed, frère d'Abdelmalek, est reconnu comme sultan par ses troupes, inaugurant le règne le plus brillant de la dynastie saadienne. Quant au Portugal, où le jeune Sébastien ne laissait aucun héritier, il est annexé par Philippe II à l'Espagne. Les Portugais ne se libéreront du joug espagnol qu'en 1640.
Un courant mystique appelé sébastianisme selon lequel Sébastien reviendrait sur Terre à la tête de son armée commence à se développer, surtout au Brésil où il gagne encore des adeptes à la fin du XXème siècle.
Abdelmalek obtient des autorités turques une puissante armée constituée de janissaires et de spahis, à la tête de laquelle il part à la conquête du Maroc où règne son cousin al-Moutawakil. Après s'être emparées de Fès, les forces ottomanes à la solde d'Abdelmalek écrasent les troupes d'al-Moutawakil près de Rabat et entrent dans Marrakech. Abdelmalek y fait une entrée triomphale, et il y est reconnu comme sultan du Maroc par les oulémas mais en revanche il a des difficultés avec certaines zaouïas influentes comme la Chadilya.
Al-Moutawakil se réfugie au Portugal où il obtient l'appui du jeune roi Sébastien Ier (hanté par des rêves de croisade au Maroc) pour récupérer son trône. En juillet 1578, malgré l'objection de son oncle Philippe II d'Espagne Sébastien prépare une énorme expédition militaire contre le Maroc, rassemblant la fine fleur de la chevalerie portugaise avec des troupes mercenaires espagnoles, italiennes et flamandes. A la tête de toutes ces forces, accompagné d'al-Moutawakil, Sébastien débarque dans le port marocain d'Asilah. Apprenant cela, Abdelmalek remonte avec ses troupes grossies de tribus arabes du Gharb. La rencontre entre les deux armées a lieu sur les rives de la rivière Oued al Makhazine, non loin de la cité de Ksar al Kebir (Alcazarquivir). Cette confrontation prend le nom de bataille des Trois Rois en raison de la participation d'Abdelmalek, de Sébastien et d'al-Moutawakil. Le premier meurt gravement malade sous sa tente de commandement (empoisonné ?) et les deux derniers périssent dans les combats. L'armée saadienne applique la tactique ottomane d'encerclement de l'adversaire, piégeant les envahisseurs dans une sorte de nasse dont ils n'échappent pas.
C'est un désastre pour l'armée portugaise, privée de son chef, qui se laisse massacrer ou capturer. Au soir de la bataille, Ahmed, frère d'Abdelmalek, est reconnu comme sultan par ses troupes, inaugurant le règne le plus brillant de la dynastie saadienne. Quant au Portugal, où le jeune Sébastien ne laissait aucun héritier, il est annexé par Philippe II à l'Espagne. Les Portugais ne se libéreront du joug espagnol qu'en 1640.
Un courant mystique appelé sébastianisme selon lequel Sébastien reviendrait sur Terre à la tête de son armée commence à se développer, surtout au Brésil où il gagne encore des adeptes à la fin du XXème siècle.