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L'EMPIRE OTTOMAN ET LE MAROC

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1L'EMPIRE OTTOMAN ET LE MAROC Empty L'EMPIRE OTTOMAN ET LE MAROC Mar 5 Fév - 21:28

admin"SNP1975"

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Le prince Abdelmalek devient un membre éminent du divan du pacha d'Alger. Avec son frère Ahmed il fait carrière au sein de l'armée ottomane, comme l'illustre sa participation à la bataille de Lépante (1571) aux côtés de l'amiral Ali Pacha, puis à la prise de Tunis par les Turcs sur les Espagnols (1574). En 1576 Abdelmalek se rend à Istanbul où le sultan Murad III le reconnaît comme souverain légitime du Maroc. En contrepartie le Saadien s'engage à reconnaître la suzeraineté ottomane et à verser une taxe de vassalité à la Sublime Porte.
Abdelmalek obtient des autorités turques une puissante armée constituée de janissaires et de spahis, à la tête de laquelle il part à la conquête du Maroc où règne son cousin al-Moutawakil. Après s'être emparées de Fès, les forces ottomanes à la solde d'Abdelmalek écrasent les troupes d'al-Moutawakil près de Rabat et entrent dans Marrakech. Abdelmalek y fait une entrée triomphale, et il y est reconnu comme sultan du Maroc par les oulémas mais en revanche il a des difficultés avec certaines zaouïas influentes comme la Chadilya.
Al-Moutawakil se réfugie au Portugal où il obtient l'appui du jeune roi Sébastien Ier (hanté par des rêves de croisade au Maroc) pour récupérer son trône. En juillet 1578, malgré l'objection de son oncle Philippe II d'Espagne Sébastien prépare une énorme expédition militaire contre le Maroc, rassemblant la fine fleur de la chevalerie portugaise avec des troupes mercenaires espagnoles, italiennes et flamandes. A la tête de toutes ces forces, accompagné d'al-Moutawakil, Sébastien débarque dans le port marocain d'Asilah. Apprenant cela, Abdelmalek remonte avec ses troupes grossies de tribus arabes du Gharb. La rencontre entre les deux armées a lieu sur les rives de la rivière Oued al Makhazine, non loin de la cité de Ksar al Kebir (Alcazarquivir). Cette confrontation prend le nom de bataille des Trois Rois en raison de la participation d'Abdelmalek, de Sébastien et d'al-Moutawakil. Le premier meurt gravement malade sous sa tente de commandement (empoisonné ?) et les deux derniers périssent dans les combats. L'armée saadienne applique la tactique ottomane d'encerclement de l'adversaire, piégeant les envahisseurs dans une sorte de nasse dont ils n'échappent pas.
C'est un désastre pour l'armée portugaise, privée de son chef, qui se laisse massacrer ou capturer. Au soir de la bataille, Ahmed, frère d'Abdelmalek, est reconnu comme sultan par ses troupes, inaugurant le règne le plus brillant de la dynastie saadienne. Quant au Portugal, où le jeune Sébastien ne laissait aucun héritier, il est annexé par Philippe II à l'Espagne. Les Portugais ne se libéreront du joug espagnol qu'en 1640.
Un courant mystique appelé sébastianisme selon lequel Sébastien reviendrait sur Terre à la tête de son armée commence à se développer, surtout au Brésil où il gagne encore des adeptes à la fin du XXème siècle.

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admin"SNP1975"

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Avec la prise de Marrakech, les Saadiens étendent leur aire d'influence sur une grande partie du Maroc, appuyés sur les tribus sahariennes et sur celles du Souss, tandis que plus au nord les Wattassides éprouvent des difficultés à se maintenir à Fès. Ailleurs émergent de petits pouvoirs autonomes, comme les principautés fondées à Tétouan et à Chaouen par des réfugiés venus du royaume de Grenade.
Les Saadiens sont d'autant plus populaires que sous leur pression les Portugais abandonnent la plupart de leurs possessions marocaines, à l'exception de Mazagan, Tanger et Ceuta (qui passe sous domination espagnole en 1580).
En 1528 et en 1537 les armées saadiennes équipées d'arquebuses (vendues par les Génois) écrasent les maigres troupes wattassides et se rapprochent de Fès, qui est finalement prise en 1549. Le dernier émir wattasside, Abou Hassoun Ali, se réfugie à Alger, devenue un pachalik de l'Empire ottoman, où il sollicite l'aide de la Sublime Porte pour recouvrer son trône, en échange d'une reconnaissance de la suzeraineté de Soliman le Magnifique. Les Ottomans sont d'autant plus intéressés par les évènements du Maroc qu'en 1552 ils affrontent près de Tlemcen les Saadiens venus conquérir l'Oranais.

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admin"SNP1975"

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Dès lors les Ottomans, maîtres d'un immense espace géopolitique s'étendant d'Alger jusqu'à l'Irak (âprement disputé à la Perse safavide), vont s'employer à essayer de soumettre le Maroc, sans jamais y parvenir. Les janissaires de Salah Pacha poussent l'offensive jusqu'à Fès en 1553, et remettent l'émir wattasside déchu Abou Hassoun sur son trône, mais cette victoire est temporaire car les Saadiens reviennent s'emparer de la ville. En 1554, l'émir saadien Mohammed al Cheikh devient officiellement sultan du Maroc. La Sublime Porte envoie auprès de lui un émissaire, qui est vivement malmené. Devant lui, Mohammed al Cheikh qualifie Soliman de "sultan des barcasses".
Paradoxalement, Mohammed al Cheikh qui s'était illustré dans la lutte contre les chrétiens portugais, cherche à nouer une alliance avec l'Espagne catholique en vue de contrecarrer l'expansionnisme ottoman. Paradoxalement encore, malgré sa vive opposition à la Porte, le sultan saadien recrute une garde personnelle composée...de Turcs. Lesquels ne manquent pas de l'assassiner au cours d'une expédition dans l'Atlas en 1557. La tête d'al Cheikh aurait été apportée à Istanbul dans un coffret d'argent, et Soliman l'aurait fait accrocher sur les remparts de la forteresse de Rumeli Hisari.
Abdallah al Ghalib succède à son père, et continue sa politique anti-ottomane de rapprochement avec les Espagnols, qui persécutent au même moment les Morisques révoltés de Grenade. Al Ghalib fait aussi massacrer la plupart des membres de sa famille qui pourraient le contester. Cette purge brutale au sein de la dynastie saadienne a des conséquences importantes. Deux princes saadiens qui en réchappent, Abdelmalek et Ahmed, trouvent refuge...chez le pacha ottoman d'Alger.

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admin"SNP1975"

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La culture marocaine, fécondée par les tribus nomades du Sud saharien, s'est développée en complète autonomie, à l'écart des influences arabes et turques.
Les minarets à section carrée, tels que la Koutoubia de Marrakech ou la Giralda de Séville (copie conforme de la première), en sont l'illustration. Ils se distinguent des minarets fuselés d'inspiration turque que l'on retrouve en Algérie et au-delà. -

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admin"SNP1975"

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De tous les États musulmans actuels, le Maroc est l'un des très rares à avoir préservé son indépendance pendant plus d'un millénaire.
Il n'y a guère qu'au XXe siècle que le pays a dû se soumettre à une puissance étrangère, la France. Encore ce protectorat n'a-t-il duré qu'un demi-siècle à peine, de 1912 à 1956 (moins longtemps par exemple que l'occupation de la Pologne par les Soviétiques et les Allemands de 1939 à 1989 !).Une Histoire agitée

Les Romains, qui ont soumis à leur loi tous les rivages de la Méditerranée, n'ont pas épargné le Maroc, que l'on appelait à l'époque Maurétanie tingitane (autrement dit le pays des Maures de la région de Tanger). Ils ont bâti au pied du massif du Zehroun la cité de Volubilis dont il nous reste de belles ruines.
Dans les montagnes qui couvrent la plus grande partie du pays, les tribus berbères ont résisté aux Romains comme elles résisteront à tous les envahisseurs qui leur ont succédé. D'ailleurs, dès le règne de l'empereur Dioclétien, à la fin du IVe siècle, les Romains ne maintiennent plus qu'une maigre présence sur la côte, autour de Tanger. C'est l'époque où le christianisme pénètre et se diffuse dans la région. Un à deux siècles après viennent les Vandales, des Barbares d'origine germanique, puis les Byzantins ou Romains d'Orient. Les uns et les autres ne font que passer...
Il en va différemment des Arabes qui déferlent au VIIe siècle, peu après la mort de Mahomet, amenant avec eux leur langue et surtout la religion musulmane. Leur chef, Oqba ben Nafi, atteint l'océan Atlantique en 684. Selon la légende, il y fait baigner son cheval en s'excusant devant Dieu de ne pouvoir aller plus loin.
La soumission des tribus berbères est le fait de son successeur Moussa ibn Noceir. L'un des chefs berbères ralliés à l'islam, Tariq ibn Ziad, traverse en 711 le détroit qui porte aujourd'hui son nom (Gibraltar) et va soumettre l'Espagne.
Dès le VIIIe siècle, par esprit de contradiction, les Berbères se rallient en masse à une hérésie musulmane, le kharidjisme... mais cela ne durera pas et ils reviendront assez rapidement au sunnisme majoritaire.– Les Idrissides (789 - Xe siècle)

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Tandis que se reconstituent de petits royaumes berbères au sud du pays, notamment dans le Tafilalet, un prince arabe de la famille des Ommeyyades se réfugie dans le Moyen Atlas et les Berbères locaux le portent à leur tête en 789 sous le nom d'Idriss 1er.
Il est assassiné par un agent du calife mais son fils posthume, Idriss II, arrive à fonder la première dynastie royale du Maroc, avec Fès pour capitale.
Peu avant l'An Mil, les Idrissides disparaissent, victimes des Fatimides, envahisseurs arabes venus d'Égypte, et des Ommeyyades de l'émirat de Cordoue, en Espagne. Une nouvelle dynastie, proprement berbère, se lève dans les dunes du Sahara, au sein de la tribu des Sanhadja, proches parents des Touaregs.– Les Almoravides (1069 - 1147)

Les Sanhadja sont organisés sous la forme d'une confrérie religieuse et combattante. On les appelle Almoravides, de l'arabe el-morabitum qui veut dire : ceux du ribât, le ribât désignant une sorte de monastère musulman. Ils détruisent le royaume africain du Ghana, sur les bords du Niger, en 1058, avant de remonter vers le nord sous la conduite de Youssef ben Tachfin (ou Youssouf ibn Tachfin).
Dans une oasis au pied du Haut Atlas, le chef des Almoravides fonde Marrakech, deuxième ville impériale du Maroc, qui donnera son nom au pays. Puis il conquiert la moitié de l'Afrique du Nord. Il traverse enfin le détroit de Gibraltar pour secourir les émirs omeyyades, en butte à l'offensive du roi chrétien de Castille Alphonse VI (assisté d'un fameux chevalier, le Cid). Les Almoravides écrasent les Castillans à Zallaca (aujourd'hui Sagrajas) en 1086.
Marrakech devient la capitale d'un empire immense, du Niger au Tage, mais celui-ci est fragilisé par le dogmatisme et l'intolérance religieuse des Almoravides.– Les Almohades (1147 - 1248)

Dans le Haut Atlas, un lettré du nom d'Ibn Toumert prêche le retour à une foi en l'unicité de Dieu. Lui-même se présente comme un «Mahdi» (envoyé de Dieu). Après sa mort, ses disciples, les Almohades (d'un mot arabe qui désignent ceux qui proclament l'unicité de Dieu) partent en guerre contre les Almoravides sous la conduite d'Abd el-Moumin.
Celui-ci défait les Almoravides en 1147 et, s'arrogeant le titre religieux de calife, s'occupe de consolider l'administration de son État et de fonder des universités. On lui doit la célèbre Koutoubia de Marrakech. Ses descendants vont régner avec brio sur l'empire marocain pendant un demi-siècle, jusqu'à ce qu'ils soient eux-mêmes défaits par les chrétiens en 1212 à Las Navas de Tolosa.– Les Mérinides (1248 - 1548)

Au Maroc proprement dit, le chef berbère Abou Yahia chasse les derniers Almohades et fonde la dynastie des Mérinides. Après quelques belles réalisations dans les domaines artistiques et culturels, les Mérinides manifestent leur faiblesse face à l'expansion des Portugais qui occupent le port de Ceuta, près du détroit de Gibraltar, en 1415, et commencent de grignoter le littoral.– Les Saâdiens (1548 - 1660)

Au début du XVIe siècle, les Saâdiens, des Berbères venus de la vallée du Draâ, exaspérés par les offensives chrétiennes, se révoltent contre les Mérinides et chassent ceux-ci du pouvoir.
Fondant leur propre dynastie, ils entament une guerre sainte contre les Portugais. C'est ainsi qu'Agadir est reprise en 1541... Dans le même temps, les Saâdiens s'allient aux Espagnols pour faire face à la menace turque !
Le bouquet final a lieu le 4 août 1578, près de Ksar el-Kébir (ou Alcazar Quivir), au nord du pays, quand Sébastien (24 ans), roi du Portugal, se porte avec 20.000 hommes à la rencontre du sultan saâdien Abd el-Malik, lui-même à la tête de 50.000 hommes. Sébastien a un allié en la personne d'un ancien souverain du Maroc, El Motaouakil. La bataille tourne au désastre pour le Portugais et son allié. Leurs armées sont battues et eux-mêmes se noient dans l'oued el Makhazen. Leur adversaire n'a pas lui-même l'occasion de savourer sa victoire car il est tué au combat. Cette bataille, appelée «bataille des Trois Rois», allait entraîner deux ans plus tard l'annexion du Portugal par l'Espagne !
Ahmed IV el-Mansour, successeur d'Abd el-Malik, va porter la dynastie saâdienne à son apogée. Une expédition victorieuse contre l'empire africain du Songhaï, en 1591, va lui permettre d'enrichir sa capitale avec l'or du Soudan.– Les Alaouites (1660 -)

Les Saâdiens ne tardent pas à être victimes de nouveaux-venus, les Alaouites du Tafilalet, qui tirent leur nom d'une lointaine parenté avec Ali, le gendre du Prophète ! C'est l'héritier de cette dynastie, en la personne de Mohamed VI, qui dirige aujourd'hui le Maroc.
Le fils du fondateur, Moulay Ismaïl, contemporain de Louis XIV, déplace sa capitale à Meknès, à 60 kilomètres de Fès et non loin de l'antique Volubilis. Il repousse différentes offensives européennes et lutte avec un certain succès contre les tribus berbères insoumises des montagnes.– Parenthèse du protectorat français (1912 - 1956)

Ses héritiers, moins vigoureux, vont devoir faire face à la pression des Européens, qui se fait menaçante après la conquête d'Alger par les Français en 1830. Les Espagnols ripostent en 1860 à des attaques contre leurs villes de Ceuta et Melilla en battant à plate couture l'armée marocaine. L'indépendance du Maroc est désormais en suspens. À la veille de la Première Guerre mondiale, en 1912, le pays devient officiellement un protectorat français cependant que la région de Tétouan, au nord, et celle d'Ifni, au sud, sont tenues par l'Espagne.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Résident général auprès du sultan, le général Hubert Lyautey modernise hardiment les infrastructures tout en respectant les institutions du sultanat.
Mais après son départ, Paris tente par le dahir berbère du 16 mai 1930 de soustraire les tribus berbères à l'autorité du sultan.
C'est le début d'une agitation nationaliste qui ne cessera qu'un quart de siècle plus tard avec le retour du pays à l'indépendance.

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