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LA VIOLENCE INTERCOMMUNAUTAIRE EN ALGERIE

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admin"SNP1975"

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La présence des services de sécurité renforcée dans la ville


Calme précaire à Berriane (Ghardaïa)


Après la nouvelle vague de violence intercommunautaire qu’elle a vécue mercredi dernier, la ville de Berriane retrouve timidement son calme.

Berriane (Ghardaïa). De notre envoyé spécial

Un calme précaire, de l’avis de nombreux habitants de la région. « Je viens de recevoir des coups de pierres sur mon fourgon. Ils sont là, ils reprennent », crie un Mozabite, paniqué, à l’endroit de gendarmes regroupés devant la brigade de Berriane, avant de montrer du doigt l’une des vitres de son fourgon qui a volé en éclats. Deux vieilles dames étaient pétrifiées à l’intérieur du véhicule. Elles ne comprennent visiblement rien à ce qui leur arrive ! Vite, les gendarmes font un saut au lieu indiqué. Un officier nous annonce qu’il n’y a rien eu de grave. « Juste des provocations ! », lâche-t-il. La peur est apparente sur le visage de chacun des citoyens rencontrés sur place. « Il suffit d’un rien pour que les échauffourées reprennent », alerte un Mozabite qui regrette que tous les appels au calme et à l’apaisement n’aient pas eu bon entendeur. « Même les notables ne sont pas écoutés. On ne comprend plus rien à ce qui attise les tensions », ajoute-t-il, émettant le vœu que la ville reprenne rapidement sa vie normale et que les hostilités cessent entre les deux communautés (mozabite et les arabophones venus s’installer dans la région) qui ont pourtant su cohabiter durant les décennies passées. « On demande aux autorités d’intervenir de manière à mettre un terme à cette violence et à ramener une nouvelle fois la paix dans cette ville », lance un jeune qui se présente comme un Mozabite. Ce vœu est celui des deux communautés qui appellent les plus hautes autorités du pays à se pencher sérieusement sur les causes et effets de cette situation afin de trouver des solutions définitives. « Je veux que les violences cessent rapidement et que la lumière soit faite sur l’assassinat de mon frère », nous confie le jeune Lassakeur, frère cadet de la victime des événements du 19 mars dernier. Sur ce, un vieux Mozabite nous raconte avec lassitude l’incendie de sa papeterie, le saccage de sa maison tout en nous exhibant le haut de son crâne, tailladé de part en part. Les habitants de Berriane, du moins ceux que nous avons rencontrés, ont exprimé leur indignation quant à cette nouvelle escalade de violence qui ne servira, tiennent-ils à le préciser, aucunement la population locale. « A qui profite cette situation ? Qui est derrière ? », se demande un quinquagénaire qui insiste sur le fait que le l’Etat a le devoir de démasquer les coupables de cette « grave situation ». Une virée dans le quartier, théâtre des dernières violences, nous a renseignés sur l’ampleur des dégâts occasionnés tant aux commerces qu’aux demeures. Pas moins d’une dizaine de magasins complètement calcinés ont été recensés sur notre passage. A préciser que le présumé assassin de Lassakeur Ali a été arrêté, présenté à la justice et placé sous mandat de dépôt, dans l’attente des résultats de l’analyse balistique de son arme (un fusil de chasse), remise pour examen au laboratoire scientifique de la Sûreté nationale à Châteauneuf, à Alger. Par ailleurs, le procureur général de la cour de Ghardaïa nous a informés que 27 arrestations ont été opérées durant la nuit de vendredi pour attroupement illicite et jets de projectiles. Présentés devant le procureur de la République du tribunal de Berriane, 11 d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, tandis que 12 autres vont comparaître en citation directe samedi prochain. Les quatre derniers ont été libérés, faute de preuves. La ville de Berriane est complètement quadrillée par les services de sécurité, tous corps confondus. Envoyés de Ouargla et de Biskra, des renforts de police et de gendarmerie antiémeutes ont pris position dans les quartiers chauds. Pour s’enquérir de la situation, le wali de Ghardaïa, entouré de son secrétaire général et quelques directeurs de l’exécutif, s’est déplacé dans la journée d’hier à Berriane et a fait le tour des quartiers touchés par les derniers événements.
Mokrane Ait Ouarabi

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admin"SNP1975"

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RÉVÉLATIONS SUR LA NOUVELLE CARTOGRAPHIE DU GSPC
Le plan d’affectation de 1200 terroristes
18 Mai 2008 - Page : 3
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El Oued constitue une zone de repli où les terroristes peuvent se reposer et s’entraîner en toute quiétude.

Attention, l’hydre terroriste se restructure! De sources sécuritaires crédibles, on apprend que le Gspc vient d’adopter un nouveau plan de restructuration. Un plan qui fait craindre un réveil fulgurant de la bête immonde. Ainsi, sous les conseils d’Al Qaïda, l’émir national du Gspc, Droudkel, a procédé à un nouveau découpage des zones en commençant par la région Est et Sud-Est. Il nomme Leslous à la tête des groupes terroristes de Jijel, Skikda, Constantine, Batna, Khenchela et Tébessa.
La région Centre sera découpée en deux zones: l’une commandée par Abou Hayane qui contrôlera Tipasa, Chlef, Aïn Defla, Berrouaghia et Khemis Miliana, l’autre englobant Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira, Béjaïa et M’sila.
La troisième région comprend le Sud, commandée par un certain Abou Yahia en remplacement de Mokhtar Benmokhtar qui, selon certaines sources, poursuit ses activités de contrebande et de trafic d’armes. D’autres sources, en revanche, rapportent qu’il a cessé tout activité terroriste et de contrebande.
Vraisemblablement inspiré par Hassan Hattab, l’ex-émir national et fondateur du Gspc, Mokhtar Benmokhtar attendrait, selon ces sources, un signal de la part des autorités avant de se rendre officiellement aux services de sécurité. Ainsi, la nouvelle cartographie terroriste comprend les régions Centre, Est et Sud, sachant que la région Centre est constituée de deux zones.
En dépit de la pression accentuée des services de sécurité, les groupes terroristes activant sous la bannière du Gspc, qui est lui même affilié au réseau d’Al Qaîda, se régénèrent avec une incroyable rapidité.
Cependant, même avec ce nouveau découpage, le Gspc demeure affaibli et de plus en plus acculé même après avoir concentré ses activités dans l’est du pays. Les mêmes sources ont indiqué avec beaucoup de réserve que le nombre de terroristes qui activent encore, comprenant de nouvelles recrues et des étrangers du Mali, Maroc, Tunisie, pour ne citer que ceux-là, est de plus de 1200 terroristes.
Le Gspc mise principalement sur la région d’El-Oued en raison de sa position frontalière et de ses larges étendues qui échappent en partie au contrôle des services de sécurité. Ainsi, cette partie sud-est du pays, pourrait éventuellement constituer un terrain d’entraînement non seulement pour les groupes terroristes algériens mais également pour les extrémistes d’Al Qaîda.
Cette dernière soumise elle aussi, à une pression sécuritaire internationale est à la recherche de niches vierges où ses éléments pourraient se retirer et s’entraîner en toute quiétude.
Les mêmes sources rapportent également que le Gspc procède au contrôle des zones 5, 6 et 7, actuellement zone Est, en plaçant ses groupes terroristes. En optant pour une stratégie criminelle, en imposant une dictature et en signant son premier attentat kamikaze, Droudkdel Abd El Malek alias Abou Massaâb Abd El Ouadoud a, ainsi signé la fin du Gspc.
Cette fin est d’autant plus accentuée avec l’allégeance à Al Qaîda d’Oussama Ben Laden, un certain septembre 2006, date à laquelle d’ailleurs, les services de sécurité avaient pressenti le pire. Mais avec la forte détermination des services de sécurité, coup sur coup, l’organisation allait vivre les inévitables coups de semonce de l’Armée nationale populaire.
Aujourd’hui, pour faire face à son échec, le tristement célèbre Droukdel opère au nettoyage de ses troupes.
Maintenant qu’il a été délogé de son quarter général, initialement sis au niveau des monts de Boumerdès, le n°1 du Gspc compte, selon des sources très au fait du traitement sécuritaire, rebondir en s’intéressant à la nomination de nouveaux émirs et en procédant au classement des katibas et en redéployant l’essentiel de ses sbires à travers la zone est.
Après avoir isolé katibet El Maout, Droukdel prévoit l’installation d’une cellule kamikaze à l’Est. Il convient de noter que katibat El Maout est dirigée par un certain Ali M. âgé de 29 ans, activement recherché par les services de sécurité. Il est à la tête d’une cinquantaine d’éléments armés et il avait bénéficié en 1999 du dispositif de la Concorde civile.

Ikram GHIOUA

Liberté

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admin"SNP1975"

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Admin

ne comprend ce qui passe à Berriane. Les appels de détresse proviennent de partout et de toutes les parties. Tout le monde attend des secours, soit pour sauver sa famille, soit pour acheminer un blessé. Le bilan s'est alourdi, et on parle de 4 morts. Des rumeurs folles circulent dans les rues. Certains avancent même le chiffre de sept morts, dont un bébé égorgé, et un vieux âgé de 75 ans, qui aurait succombé à ses blessures, après avoir été poignardé. 300 habitations ont été incendiées et une cinquantaine de locaux saccagés. Les responsables sont avares concernant les informations. Le manque de coordination entre les différents services brouille les cartes et fausse les calculs. Personne ne veut admettre l'échec des autorités à circonscrire les événements qui font tache d'huile. Un décor de guerre planesur la ville de Berriane. Nous tentons de nous faufiler au milieu des flammes qui se dégagent des habitations et des véhicules calcinés.Les cris de quelques citoyens se sont mêlés aux sirènes des ambulances et des véhicules de la protection civile qui tentent de se frayer un chemin à travers la ville. Alors que tout le monde tente de savoir la position des responsables sur les événements qui vient de secouer la ville, la présence de responsables locaux sur les lieux suscite moult interrogations.

On s'interroge sur leur rôle principal dans la protection d'une ville frappée par la malédiction de la « Fitna». Alors qu'en fait ils sont tout bonnement dépassés par la tournure prise par les événements. Et il ne leur reste plus que le rôle de figurants qui accompagnent les brigades d'intervention. Le wali de Ghardaia a passé la nuit au siège de la daïra pour suivre de près l'évolution de la situation des plus inquiétantes. On ne sait pas quelle est la stratégie adoptée par la cellule de sécurité installée. Devant notre insistance le wali a piqué une crise et ne savait quoi dire, notamment quand nous déclinerons le nom de notre quotidien. Au départ il nous decalré tout de go : « je ne veux ni la presse, ni l'Algérie », avant de se rectifier, « je ne veux, ni la presse, ni Algérie news. » Avec mon compagnon le photographe nous voulions examiner les choses de près, connaître l'avis des deux communautés :Ibadite et Malékite.
Interrogeant un agent de la daîra, il nous répondra à son tourpar une question : « Et vous, vous avez compris quelque chose ? » Les avis de la rue à Berriane divergent. Certains demandent plus de sécurité, d'autres pensent au contraire que la solution sécuritaire n'est pas la meilleure. « Les services de sécurité n'arriveront pas seuls à régler la question ». Un autre groupe par contre, estime que le salut est dans l'intervention des notables et du conseil qui doit résoudre l'affaire par le dialogue. Plus fantaisistes, des jeunes pensent qu'il faut séparer provisoirement les deux communautés. Tout à coup, un groupe de la communauté Ibadite, tente de défoncer la porte de la daïra. Ils demandent à voir le wali, mais en vain. Pourtant, la genèse des affrontements n'est ni d'ordre ethnique, ni l'expression de différents courants politiques même si les jeunes qui s'affrontent appartiennent à différentes communautés.

L'étincelle s'est allumée, jeudi matin lorsqu' un groupe de jeunes encagoulés a intercepté deux bus, qui transportaient des lycéennes de la communauté «Malékite ». La voiture de police qui accompagnait le convoi, au départ a disparu en cours de route. Selon des témoins oculaires, ces lycéennes ont été passées à tabac par ce groupe d'individus et l'une d'entre elle a reçu un coup de poignard au niveau du visage. L'information s'est vite répandue, après que le chauffeur, qui s'était enfui, ait alerté les parents d'élèves. Une foule s'est amassée dans la rue principale de Berriane, attendant l'arrivée de bus. Surexcités, certains ont pris carrément à partie des Ibadites. Pendant quelques heures, les esprits se sont calmés, pour laisser place à une accalmie précaire. Après la prière du « Maghreb », les échauffourées ont repris. Un groupe de la communauté Ibadite, a pris d'assaut des maisons d'un quartier où résident les « Malékite», dans le but de leur faire uniquement peur.Mais les choses ne présageaient rien de bon. Aux environs de 2 heures de matin, le vendredi, la maison du dénommé Grine Allal, mécanicien de son état a été attaquée. Un bus et un véhicule qui se trouvaient au garage ont été incendiés. Le groupe s'est introduit à l'intérieur de son domicile, alors qu'il a appelé ses voisins pour venir à son secours. «Une quarantaine de personnes voulaient s'introduire chez moi, je suis monté sur la terrasse pour demander de l'aide », a déclaré la victime, la mine abattue. Le groupe a incendié une partie. «Justement, ajoute-t-il, ce sont la fumée et les flammes qui ont attiré l'attention des voisins », fulminet-il, difficilement extrait des décombres de sa demeure Quelques escarmouches ont été signalées entre les citoyens et les groupes qui les ont attaqués. Des groupes qui ont pris la fuite après l'arrivée des services de police.

La matinée de vendredi était calme, mais l'information faisant état d'une agression à l'arme blanche, contre Mr Chewiri el Mecheria mis le feu aux poudres. L'agressé a été intercepté dans un faux barrage dressé par un groupe de personnes encagoulées, aux environs de six heures, alors qu'il s'apprêtait, comme de coutume à ouvrir son kiosque multiservices. Touché au bras, la victime, selon des sources médicales, risque l'amputation.
Les affrontements ont repris de nouveau, malgré les renforts de police acheminés pour faire face à la situation. Les affrontements ont duré cinq heures entre différents quartiers. Des locaux appartenant aux Malékites, dans la cité Lalla Sahal ont été incendiés par des Ibadites. Ils disent que c'est une riposte à l'attaque opérée par l'autre camp. Chaque partie ne veut pas céder et estime qu'elle est touchée dans son amour propre. Toutefois, un fait important est à signaler : durant les évènements, des tracts anonymes, appelant à la révolte circulaient des deux côtés. Pour tenter de circonscrire les manifestations, un important dispositif de sécurité a quadrillé toutes les entrées dans les quartiers les plus chauds. La RN 1 est complètement assiégée par les forces de police et de la gendarmerie. Aux environs de 17 heures, des escarmouches sporadiques ont été signalées.Mais ce qui a nous a laissés perplexes, c'est cette image indescriptible : au moment où on mettait le feu dans les maisons dit « hchachna », des youyous éclatèrent depuis l'un des balcons de la cité Boutara.

Hafnaoui Ghoul - Algérie News

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admin"SNP1975"

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ZERHOUNI RETIENT PLUSIEURS PISTES DANS LES ÉVÉNEMENTS
Qui manipule la poudrière de Berriane?
20 Mai 2008 - Page : 3
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«La question reste posée pour le moment. Il y a eu des bandes de quartiers et des jeunes encagoulés, mais pour l’instant...»

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni, n’a pas exclu la thèse d’une manipulation dans les événement de Berriane. Une thèse grave, très grave si elle venait à se confirmer, connaissant la structuration ethnique de la région. Une véritable poudrière à laquelle «une simple étincelle suffirait pour plonger toute la région dans une guerre ethnique que n’a jamais connue l’Algérie».
Si le ministre de l’Intérieur n’a pas exclu cette hypothèse, c’est que les indices qui la confortent existent bel et bien. Y a-t-il eu des manipulations dans les émeutes de Berriane? A cette question, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales répond avec son franc-parler: «La question reste posée pour le moment. Il y a eu des bandes de quartiers et des jeunes encagoulés, mais pour l’instant, on ne peut accuser aucune partie», a-t-il déclaré, hier, au Palais des nations, en marge de l’ouverture des Assises nationales sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.
Ainsi, il a retenu plusieurs scénarios dans les événements de Berriane dont celui de la manipulation. En marge du discours du président de la République au Palais des nations sur les événements qui ont marqué Berriane depuis maintenant trois jours, le ministre de l’Intérieur a affirmé que «l’urgence est le retour au calme et à la sérénité».
Il affirme, par la même occasion, qu’une enquête est ouverte pour savoir ce qui était à l’origine de ces émeutes. «Pour nous, il y a toujours des enquêtes», a-t-il précisé. Concernant les indemnisations, Zerhouni a préféré dire: «Chaque personne y ouvrant droit, l’obtiendra.» Interpellé sur le wali de Ghardaïa, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales soulignera qu’«il travaille, et il travaille bien». Il a écarté l’argument selon lequel la situation sociale «dégradée» de cette population serait à l’origine des émeutes. «Cette situation n’est pas propre à l’Algérie. C’est un phénomène de société qui existe dans tous les pays émergents en voie de développement et d’évolution. Il n’est pas propre à l’Algérie», a-t-il déclaré.
Concernant la situation sociale, il affirme, optimiste: «Il ne faut pas nier qu’il y a eu des améliorations d’une manière générale. Il faut prendre comme référence l’amélioration du niveau de consommation des produits ordinaires (alimentaires et vestimentaires). Aujourd’hui, les revenus sont très importants. On ne peut pas dire que l’amélioration est suffisante, mais il y a tout de même une amélioration.»
Dans le même sillage, il précise que «les informations que rapportent certains titres de la presse nationale faisant état de l’existence de 12 millions d’Algériens vivant au-dessous du seuil de pauvreté ne sont pas fondées. Il n’y a pas 12 millions d’Algériens qui vivent dans cette situation de pauvreté».
Interpellé sur la réorganisation des groupes terroristes dans les maquis, le ministre annonce: «Ils essaient de se réorganiser là où ils sont coincés par les services de sécurité. Comme tout le monde a pu le remarquer, il y a plus d’efficacité dans chaque intervention des services de sécurité. Ils essaient, donc, de quitter les zones où ils sont en difficulté pour rejoindre d’autres endroits.»
Le ministre de l’Intérieur précise, toutefois, qu’«il ne s’agit pas d’un plan de recrutement ni d’une nouvelle cartographie des terroristes». Interpellé par la même occasion, sur la situation des Algériens prisonniers en Libye, le premier responsable du département de l’intérieur annonce qu’ils ne seront libérés que dans le cadre «d’échange de prisonniers». Il y a des Libyens emprisonnés en Algérie. Il y aussi des Algériens écroués en Libye.
«La décision adéquate est que chaque pays livre les prisonniers à son vis-à-vis.» S’agissant de la commission onusienne qui enquête en Algérie, le ministre affirme que «cela relève des prérogatives des Affaires étrangères. Je dis, toutefois, qu’ils sont venus et ils sont répartis».

Tahar FATTANI

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La fracture algérienne Nord-Sud : le vrai danger qui menace la cohésion nationale
Par lounes guemache le 26/05/2008 à 10:02



Depuis quelques années, le sud du pays est régulièrement touché par des émeutes sociales. Hormis les derniers événements de Berrianne dont les causes ne semblent pas directement liées à la situation économique nationale, tous les autres soulèvements de la population dans cette région ont un lien avec la dégradation des conditions de vie. Plus que celles du Nord, les populations du sud vivent dans des conditions extrêmement difficiles : un taux de chômage élevé, manque d'infrastructures de base, insécurité due à la présence de groupes de trafiquants et des islamistes armés, prostitution…En résumé, les populations du sud algérien ont un niveau de vie équivalent à celles des pays africains voisins, nettement plus pauvres que l'Algérie.

Cette situation est paradoxale. Les habitants du Sud, particulièrement ceux de Ouargla – une wilaya régulièrement en proie à des émeutes- le savent : toutes les richesses de l'Algérie proviennent de chez eux. Sans le pétrole, qui génère 98% des recettes du pays, l'Algérie serait aujourd'hui au même niveau que les pays africains les plus pauvres.

Les jeunes qui manifestent régulièrement à Ouargla pour réclamer un travail ont aussi une raison supplémentaire d'être en colère contre l'Etat : tous les programmes de développement ont été réservés au nord. Sur tous les grands projets d'infrastructures contenus dans le programme de relance économique du président Bouteflika, hormis un projet d'alimentation en eau potable de la wilaya de Tamanrasset, tout a été réservé aux villes du nord. L'Algérie a abandonné le sud, cette mamelle qui la nourrit.

Depuis l'indépendance, on parle beaucoup de la « fracture » qui existerait entre berbérophones et arabophones. En réalité, cette fracture – existe-t-elle vraiment ?- n'est rien comparée à celle qui monte entre le nord et le sud du pays et qui constitue une vraie menace pour la cohésion nationale. Les dirigeants, au lieu d'administrer le même mauvais traitement à tous les problèmes de la société via des "mesurettes" d'aide aux jeunes, seraient mieux inspirés de penser plus sérieusement ce problème. Le sud est victime d'une injustice à laquelle il est urgent de mettre fin.

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Zerhouni dévoile la saisie à Berriane de documents subversifs

Des tracts incitant au nettoyage ethnique

Hier à Chlef en marge de la cérémonie d’installation du nouveau wali, le ministre de l’Intérieur est revenu sur les derniers évènements qu’a connus la ville de Berriane. Il révèlera que dans le cadre de l’enquête et des investigations menées par les services de sécurité chargés de faire la lumière sur l’origine des violents affrontements enregistrés et qui ont occasionné la mort de deux citoyens et la destruction de biens, que «quatre personnes ont été inculpées et six ordinateurs dans lesquels se trouvaient des tracts et des documents incitant à la violence et au nettoyage ethnique ont été saisis». Zerhouni précisera que sur les qua-tre personnes inculpées «deux demeurent en fuite». Pour ce qui est de la saisie de six ordinateurs, il fera remarquer que dans ces derniers «il y avait des tracts et des documents faits au nom de la communauté mozabite et d’autres au nom de la communauté dite arabe». Pour le ministre, ces documents trouvés constituent «la preuve que ces mouvements de violence et de saccage qu’a connus la ville de Berriane ont été provoqués». Une thèse privilégiée dès le premier jour au regard de la présence par les émeutiers de personnes cagoulées. La poursuite des investigations apportera dans les prochains jours d’autres éléments de réponses aux nombreuses questions suscitées par l’éclatement de ces violences dans la ville de Berriane. En fait, il s’agira surtout de savoir qui est derrière les émeutiers. Pour le ministre de l’Intérieur, M. Zerhouni, qui n’exclut pas la «manipulation», la question qui se pose est celle de savoir «si ces quatre personnes agissaient seuls» ou «y a-t-il une liaison ailleurs». Il se demandera «comment un jeune, un citoyen de la ville, qui veut voir sa ville évoluée, aille détruire la bibliothèque, le musée». Mais le souci du ministre va au-delà de Berriane.

Hier à Chlef, il a exprimé sa crainte de «découvrir des choses pareilles dans les endroits où il y a eu des actes de violence», citant l’exemple des évènements de Chlef et les incidents de Gdyel à Oran. Interrogé sur les évènements de Chlef (27 et 28 avril dernier), M. Zerhouni a indiqué qu’«aller détruire des écoles, des cen-tres de santé et la Cnep (Caisse nationale d’épargne et de prévoyance) ne peut avoir qu’une autre signification» que celle liée au mécontentement des citoyens sur le problème des chalets distribués suite au séisme de 1980. Le ministre a expliqué que s’il y a mécontentement de la part des citoyens, il existe des moyens pacifiques pour l’exprimer à travers, notamment la désignation d’une délégation qui présente ses doléances aux autorités concernées. Oui, mais il faut aussi faire remarquer qu’à la décharge de certains, c’est que les autorités locales ont tendance à faire la sourde oreille face aux doléances maintes fois réitérées et ce n’est malheureusement qu’une fois que le pire se produit qu’elles consentent à tendre l’oreille. Or, souvent c’est trop tard.

N. K./ APS

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Berriane : le témoignage de Maître Ali Yahia Abdenour

LA VIOLENCE INTERCOMMUNAUTAIRE EN ALGERIE Blue_arrow le 30 Mai, 2008 23:18:00 |



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Le conseil National de la LADDH s'est réuni à Alger le 23 mai 2008. Ce dernier qui a considéré qu'il ne faut pas observer la réalité du balcon mais descendre sur le terrain, remettre les pieds sur terre et regarder les choses en face, a désigné une délégation pilotée par le responsable de la ligue de Ghardaïa, à l'effet de s'informer des récents événements survenus à Berriane. Une des routes indiquées pour la délégation était de rencontrer les représentants des deux Communautés. Cela supposait de la part de la délégation des connaissances des réalités, de la modestie, d'agir avec prudence, discrétion, discernement, et beaucoup de patience.

La délégation est arrivée à Berriane dimanche 25 mai 2008 dans l'après midi. L'air était pollué par la violence et l'injustice. Berriane est malade. Comment guérir une malade si on se trompe de diagnostic et de remède.

La population de la Wilaya de Ghardaïa dont Berriane est une de ses Dairas, dans son ensemble, qui garde le respect des vieilles traditions, des coutumes ancestrales, et l'observance rigoureuse de ses devoirs religieux, est attachée à sa terre qui l'a créée et nourrie, avec l'eau sources de vie, elle s'enlise depuis 1990 dans la crise, émet des signaux de détresse, et doute de la capacité du pouvoir à agir. L'esprit de Communauté est très développé, mai l'humanisme est aussi très fertile. Il ne faut pas oublier les leçons du passé. Ce n'est pas nous qui disposons du passé, pas nous qui le tenons. C'est lui qui nous tient. Le contact entre des cultures, coutumes et traditions différentes, est source de tensions. Il faut en parler ouvertement pour les surmonter. Le soubassement tribal de la société Algérienne constitue une réalité historique.

I- Le dialogue avec Berriane d'en bas

La réalité est complexe, les défis nombreux et difficiles. Lutter contre la violence, c'est d'abord comprendre ses causes et ensuite s'organiser pour la faire disparaître, car ce sont des jours qui s'ajoutent aux jours les plus sombres de notre histoire. Notre mission était de gagner les esprits et les cœurs, construire avec les forces du présent, et celle de l'avenir, de l'espérance, qui bouillonnent dans le cœur des jeunes générations qui ont la réputation d'avoir le sang chaud et la rixe facile. Cette crise non gérée pourrait comme dans le passé provoquer une cascade d'autre crises.

- La rencontre avec la population sinistrée

750 familles, 500 dans la communauté Mozabite, et 250 de l'autre communauté dont le maisons ont été incendiées végètent dans la misère et un mal vivre extrême, terrible. Loger ces 750 familles est actuellement le problème numéro un.
Il y a des attentes qu'il faut satisfaire, vite très vite.
Nous étions choqués, indignés, révoltés devant tant de misère humaine et de détresse.
Les mères de familles sinistrées avaient une notion claire de leur devoir dans toutes ses dimensions. Leur destin était de se dévouer et de servir, et leur intelligence appliquée à l'accomplissement méticuleux des tâches quotidiennes bien remplies et bien accomplies. Elles subissent et surmontent les épreuves avec une vitalité étonnante, et exposent leur calvaire avec émotion et humilité. Elles s'exprimaient dans une langue nationale pure par sa richesse de vocabulaire où s'atteste à chaque mot le contact direct et varié avec les réalités. Elle pesaient leurs mots, mesuraient la gravité de leurs gestes, exprimaient avec dignité et sagesse leur profonde douleur, mêlée de douceur et de bonté. Le proverbe perse dit: "qui parle sème, qui écoute récolte". De leurs voix lentes et grave. Chacune d'elles parlait de ses souffrances, de ses douleurs, de son désespoir. La règle du cœur exprimée n'est pas chacune pour soi, ou tout pour moi, mais tout pour d'autre. Dans l'enfer où vivent ces familles, 6à 9 familles de 5 à 10 personnes dans une salle de classe, le dialogue était entre l'instinctif et le réfléchi. Le raisonnable et le sentiment. L'humour est un moyen de défense, un défi contre l'inhumain, la forme la plus aiguë du désespoir.
Les larmes sont le langage que les cœurs émus adressent aux personnes en détresse. Elles soulagent d'une pénible tension. Nous sentions nos jambes se dérober. Nos cœurs bonder dans nos poitrines, nos mentons trembler, et des larmes couler de nos yeux.

- La rencontre avec le P/APC de Berriane.

L'expérience de la vie sociale nous a enseigné que la paix passe par le dialogue qui contribue à supprimer les tensions. Un dialogue entre les deux communautés engendre une meilleure compréhension des problèmes qui se posent et par suite les meilleurs chance de trouver des solutions. La politique divise c'est sa nature et son rôle. Le maire jeune universitaire à la hauteur de ses responsabilités, nous a précisé que " toutes les voix différentes doivent se faire entendre. Il nous appartient de nous éclairer les uns et les autres, de rechercher ensemble les voies de sortie de la crise. Le mot essentiel est que c'est ensemble que nous pouvons trouver une solution, que nous devons rénover et revitaliser notre solidarité, dans la confiance et le respect mutuel".
L'élément essentiel est que le consensus. Il est difficile car il n'y 'a rien de plus obstiné que deux communautés qui ont chacune une volonté et des convictions. Ceux que vous attendez et nous attendent aussi pour régler les problèmes sont près de vous, avons-nous dit au Maire, que nous avons quitté minuit passé pour rentrer à Ghardaïa ou nous étions hébergés par les militants de notre ligue. En cours de route le maire nous a informé que le rendez vous avec l'autre Communauté était fixé pour le lendemain à 8 heures du matin.
Nous avons discuté, parlé tard dans la nuit avec nos hôtes très nombreux, parce que nous avions tant de choses à dire, et plain de choses à attendre. L'aube à Ghardaïa est la plus belle heure de la journée.

- Rencontre avec l'autre Communauté composée de cinq arroûchs

Nous avons rencontré des hommes intègres, dont l'autorité morale relevait d'une conscience remarquable et d'une vie privée exemplaire, en mesure de redresser la situation, de tout mettre en œuvre pour garder des relations de bon voisinage, et agir ensemble pour mettre fin à l'hostilité entre les deux communautés. Vivre ensemble, c'est lutter ensemble pour comprendre le réel et aller vers le meilleur. Dans une société de défiance, il faut d'abord ramener la confiance, afin de ne pas s'enfermer dans la rancoeur et la faine.

Le passé a fait irruption dans le quotidien de la population jusqu'à le bouleverser, ce qui inquiète et attriste. Chaque communauté dénonçait les erreurs et les fautes de l'autre, les soupçons et les griefs réciproques, cette crise a réveillé les fantômes non apaisés du passé. Ainsi l'homme se dépasse toujours bien qu'il le nie, car il voudra toujours croire que sa vérité est l'unique vérité.
Dans le débat chacun a dit ce qu'il est, ce qu'il croit, ce qu'il fait, ce qu'il sait, et ce qu'il pense. Les hommes mettent dans ce qu'ils voient, entendent et sentent, le climat intérieur de leur âme, et les tonalités de leur esprit.
Nous avons établi sur une nouvelle base, une hiérarchie des problèmes à examiner sans ménagement, dont chacun pouvait être isolé, ou articulé avec d'autres. Il nous appartenait de dire, qu'elles sont les revendications qui doivent être satisfaites dans l'immédiat, et énumérer les points sur les quels il ne faut pas transiger.
Le dialogue mené dans la sagesse sans tabous a prévalu sur toute autre considération. La conviction qu'il faut collaborer de manière responsable pour sortir de la crise a mûri dans la conscience des deux communautés.

II- Berriane d'en haut

La crise doit être prise à bras le corps pendant qu'il est encore temps, car elle conduit à la détérioration puis a la dégradation et à la distraction des liens entre les deux communautés. les deux phénomènes de déficit de considération et de frustration, trouvent leur force initiale dans un déséquilibre profond des conditions de vie d'une grande majorité de la population, particulièrement les jeunes. Le creusement des inégalités est la cause du sentiment croissant d'indifférence des uns envers les autres.
Il n' y a que deux sortes de solidarité, le partage de la pauvreté ou celui de la prospérité.
Les belles paroles prononcées par le Wali de Ghardaïa, devant les médias, à savoir: " qu'il n'y a pas des mosabites d'un côté et les arabes de l'autre, mais seulement des Algériens", sont en décalage complet avec la réalité sur le terrain. Les mots ne coûtent pas cher, la réalité est autre chose. Notre action ne vise pas à ajouter de l'huile sur le feu, mais à obtenir l'apaisement. Le pouvoir local doit respecter les droits humains fondamentaux, faire face à la violence non seulement pour protéger les édifices publics, mais surtout pour protéger la population, mettre fin aux pillages, à la torture, aux arrestations injustifiées et aux persécutions. Si la population ne s'occupe pas de la politique, la politique s'occupera d'elle.

Une politique ne vit que par ses actes, que si elle apporte une réponse aux problèmes du moment. La relation directe entre le pouvoir et les Algériens écrase tout ce qui est entre les deux: parlement minoré, corps intermédiaires, partis politiques, syndicats autonomes, associations, qui servent de relais. Le résultat est que l'histoire récente de notre pays est chargée d'émeutes.

Le pouvoir local demeure fermé et restera tant que le statut des Assemblées locales, reculé d'année en année depuis bientôt dix ans, ne sera pas réformé.
La décentralisation ne menace pas l'unité nationale, mais la renforce. Il faut redistribuer les compétences entre l'Etat, les Wilayas et les communes. La vraie libération des collectivités locales est dans le transfert des moyens financiers, matériels et humains, pour répondre à leurs besoins. L'attitude du Wali qui est devenu le véhicule de la tyrannie bureaucratique, centralisatrice, doit pousser les maires à se libérer de sa pesante tutelle, et à prendre en main l'avenir des communes; le maire est un élu et non un fonctionnaire.

La wilaya de Ghardaïa qui est en état de choc, a besoin d'un fédérateur à la hauteur de sa tâche. L'esprit de synthèse, de rigueur, de cohérence et de concorde, qui a prévalu dans les débats, nous autorise à dire que des résultats ont été obtenus, il faut un délai de réflexion et une concertation plus large pour aller de l'avant. Dans l'exercice du pouvoir la vision est indispensable, pour donner du sens et de la cohérence à l'action.
La wilaya de Ghardaïa a besoin de dirigeants engagés sur le terrain, à l'écoute de la population, et de gestionnaires compétents, capables d'agir vite, très vite pour régler des problèmes posés.

Comment loger heureux dans un sept pièces, quand des voisins vivent à sept dans une pièce, et que d'autre sont regroupés dans des salles de classe ou vivent à la belle étoile?

Nous condamnons les violations graves, systématiques et généralisées des droits de l'Homme. L'opinion publique qui constitue la forme directe et moderne de l'expression des citoyens, demeure la meilleure conductrice de la volonté générale. Elle doit prendre une position claire dans les événements de Berriane.

Alger le 28 mai 2008
LADDH:
5 Rue Pierre Viala (Frères Alleg)
hauteur 101 Didouche Mourad-Alger
tel/fax: 00213 21 23 80 86

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Un incident dégénère
Encore des violences à Berriane
Par : L. Kachemad
[size=7]L. Kachemad

Une vingtaine d’ouvriers, travaillant pour l’OPGI, ont été attaqués par une bande d’individus encagoulés au quartier Gar Ettine.
Un début de violence et de confrontation a failli dégénérer si ce n’était l’intervention diligente des services de sécurité qui se sont déployés en un temps record en investissant tous les points supposés chauds de la ville de Berriane, à 45 km au nord du chef-lieu de wilaya de Ghardaïa.
À l’origine, l’attaque en règle subie, vers 6h30 au quartier Gar Ettine, par une vingtaine d’ouvriers agglutinés sur un camion qui se dirigeait vers un chantier de l’OPGI. En effet, une quarantaine d’individus, tous encagoulés, ont forcé le camion à s’arrêter avant de procéder à une agression caractérisée sur ses occupants, incendiant le moyen de transport et blessant une dizaine de personnes, dont un brûlé au visage et un autre blessé à la tête, nécessitant la pose de treize points de sutures. Les autres, après avoir reçu des soins ambulatoires, ont rejoint leurs foyers. Telle une traînée de poudre, la nouvelle a fait le tour de la ville, ce qui a incité quelques jeunes à essayer, encore une fois, de fermer la RN1. Avec beaucoup de promptitude, les services de sécurité se sont déployés pour assurer la sécurité et rouvrir la route nationale. Sitôt informée, vers 7h, la commission de sécurité présidée par M. Yahia Fehim, wali de Ghardaïa, s’est dirigée vers Berriane, où elle s’est rendue directement sur les lieux des affrontements avant de rencontrer les dignitaires des deux communautés d’abord séparément, ensuite, l’après-midi, conjointement. Tous les sages et notables rencontrés par Liberté, qui a assisté à la réunion, déplorent cette nouvelle manifestation de violence qu’ils rejettent énergiquement.
En matière de dégâts, nous avons constaté de visu, lors de notre tournée sur les lieux de violence, quelques magasins, récemment restaurés, saccagés et vandalisés à nouveau, et ce, à divers degrés. Selon des témoins oculaires, quatre domiciles ont, aussi, subi des débuts d’incendie, vite circonscrits par les éléments de la Protection civile, dont les interventions, efficiente et efficace, ont permis de limiter les dégâts. Par ailleurs, des pierres et autres objets hétéroclites jonchant le sol, témoignent du niveau de violence atteint. Nous avons aussi appris que trois arrestations pour flagrant délit de saccage ont été opérées par les services de sécurité.
Liberté a été destinataire de deux communiqués dont un émanant de l’assemblée des Azzaba, et représentant des Achaïrs de Berriane qui rejettent et dénoncent avec vigueur les actes de violence commis ce jour à Berriane et appellent la population à la retenue et au sens du devoir.
L’autre émanant et signé par le wali de Ghardaïa, appelle la population, notamment les jeunes de Berriane, à ne pas se laisser entraîner par les extrémistes qui essaient, à chaque fois qu’une espèce de sortie de crise se dessine, de replonger la région dans l’horreur. Il réitère encore une fois que force reste à la loi, et que tout contrevenant sera déféré devant la justice.


Liberté

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10 PERSONNES BLESSÉES LORS DE NOUVELLES ÉMEUTES
Qui cherche à brûler Berriane?
23 Juillet 2008 - Page : 3
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LA VIOLENCE INTERCOMMUNAUTAIRE EN ALGERIE TP080723-10

Après un calme qui aura duré moins de deux mois, la ville de Berriane, à 40 km du chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa, renoue avec le cycle de la violence.

Tôt dans la matinée d’hier, les habitants de cette localité ont été réveillés par de violentes émeutes. Dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, et signé par le wali de Ghardaïa, il est mentionné que ces violences se sont soldées par «dix blessés évacués sur-le-champ par les éléments de la protection civile, à l’hôpital de la ville». Ce communiqué, qui fait état de l’incendie d’un camion, au cours de ces évènements, précise que «le calme est revenu après l’intervention des forces de l’ordre».
Le wali de Ghardaïa s’est déplacé sur les lieux où il a rencontré des notables qui ont appelé les habitants à garder leur calme. Néanmoins, des témoins présents sur les lieux, contactés par L’Expression affirment que les émeutes se sont poursuivies durant toute la journée d’hier. Selon nos sources, tout a commencé dans la matinée d’hier, aux environs de 6h, dans le quartier dit Gare Ettine, lorsqu’un groupe d’inconnus a incendié un camion. La nouvelle de cet incident s’est vite «répandue» comme une traînée de poudre pour atteindre un autre quartier, celui de Kasse Hamouda. C’est la goutte qui fait déborder le vase.
D’autant que, depuis les derniers événements, les habitants de cette ville ont les nerfs à fleur de peau. La rechute était donc plausible. Attendue même par beaucoup. Les observateurs qui suivent l’évolution de la situation dans cette ville ont, depuis quelques temps, exprimé leur crainte de voir le brasier se transformer en un volcan. Cela, notamment, lorsqu’il est indiqué que les promesses données par les pouvoirs publics, quant à la prise en charge des sinistrés des derniers événements, n’ont pas été tenues. Il faut relever, dans cette optique, que plusieurs habitations ont été incendiées lors de la vague de violence qu’a vécue Berriane, le 21 mars dernier. «Des dizaines, voire des centaines de familles, dont les maisons ont été brûlées avec tout ce qu’il y avait à l’intérieur, ne trouvent plus rien à manger», lit-on dans un communiqué transmis, lundi dernier, à la presse, par la Ligue algérienne des droits de l’Homme (Laddh), section de Ghardaïa. «Certaines familles ont pu se rendre chez des proches qui les ont hébergées. Mais jusqu’à quand?» lit-on encore dans ce document. Les signataires de ce communiqué ajoutent «les sinistrés vivent des aides des âmes charitables qui sont loin d’être suffisantes, comme s’ils ne sont pas des Algériens qui ouvrent droit à une prise en charge par l’Etat». Contacté hier par L’Expression, le président de la Laddh, section de Ghardaïa, Kamel Eddine Fakhar a confirmé que «depuis le temps qu’ils attendent la concrétisation des promesses des pouvoirs publics, les sinistrés de Berriane n’ont rien vu venir». «Ce n’était que des promesses faites pour calmer les esprits, mais il s’est avéré que ce calme n’a été que précaire» dénonce encore notre interlocuteur, qui ajoute: «Le retour des violences était prévisible, car on ne s’est pas attaqué à la racine du problème. Les autorités ont laissé les choses pourrir». M.Fakhar a indiqué, par ailleurs, qu’en l’espace d’un mois et demi, trois maisons ont été incendiées au niveau de cette localité. Le calme dont les autorités ont fait état, n’est donc que de la poudre aux yeux.
La mission parlementaire d’information en rapport avec les évènements de Berriane, l’avait clairement signifié, lors du compte rendu verbal présenté, au début du mois de juin dernier, au président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari. Ladite mission d’information a été catégorique: «Aucune marge d’erreur n’est tolérée dans la gestion de cette crise. Le bricolage politique et les solutions conjoncturelles ne feront qu’alimenter le malaise dans la région». Il faut rappeler que lors de son passage à Ghardaïa, le ministre de l’Intérieur a noté que cette wilaya a bénéficié de 182 milliards de DA, entre 1999 et 2008, au titre du programme d’équipement de l’Etat. Selon Noureddine Yazid Zerhouni, cet important programme a permis la prise en charge des préoccupations liées aux besoins fondamentaux des citoyens et d’assurer la réalisation et la réhabilitation des infrastructures de base nécessaires, à son développement. Il a, également, indiqué que, durant la même période, plusieurs projets ont été achevés dont, notamment, la réhabilitation de l’aéroport pour une enveloppe de 2,15 milliards de DA répondant aux normes internationales avec une piste principale de 2,8 km. Concernant le domaine de l’habitat, plus de 35.000 logements ont été réalisés, soit plus de 19.000 ruraux, 8400 sociaux locatifs et plus de 890 participatifs. Mais cela suffit -il pour assurer la paix sociale?

Hakim KATEB



L'expression

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LA VIOLENCE INTERCOMMUNAUTAIRE EN ALGERIE Arton100086-1216758875 Routes bloquées et affrontements entre groupes de jeunes rivaux : Nouveaux incidents à Berriane

A la veille de la grande réunion de réconciliation entre les communautés ibadite et malékite, des pyromanes ont tenté de remettre le feu aux poudres, hier matin, à Berriane. Le choix de cette journée pour passer à l’action n’est pas fortuit. Une réunion devait regrouper l’ensemble des fractions ibadites à la veille de leur rencontre, prévue cette fin de semaine, avec les notables malékites, dans l’objectif de signer le pacte de paix sur lequel les deux parties travaillent depuis des mois. Selon des témoignages recueillis par téléphone, les incidents ont éclaté vers 5h30 lorsque des ouvriers qui venaient de quitter leur travail ont été assaillis par des jets de pierres et de cocktails Molotov sur la route (...)

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Actualité (Jeudi 24 Juillet 2008)


Après les manifestations de berriane, d’oran, de bouira…
Le syndrome des émeutes inquiète le gouvernement
Par :N. Sebti
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La précision apportée mardi par le Chef du gouvernement au sujet de la réunion avec les patrons de la gendarmerie et de la police, la semaine dernière, signifie que la question de l’ordre public est prioritaire.

Ahmed Ouyahia a évoqué, mardi, en marge de la Fête annuelle de la police à El-Hamiz, la réunion qu’il avait tenue la semaine dernière avec les deux premiers responsables de la gendarmerie et de la police, Ahmed Bousteïla et Ali Tounsi. Le propos du Chef du gouvernement sonne plutôt comme une précision, indispensable de son point de vue, par rapport aux informations de la presse sur le contenu de cette réunion. “Nous avons évoqué lors de la réunion la question des troubles à l'ordre public”, a-t-il expliqué, démentant de même qu’un autre point, en l’occurrence celui lié à la situation sécuritaire, n’ait été abordé lors de ce conclave à trois.
M. Ouyahia le dit d’ailleurs de façon explicite, “lorsqu'il y aura une réunion sur la situation sécuritaire, vous en serez informés”, a-t-il insisté. Ce qui veut dire que sur le front sécuritaire et en dépit des tartarinades désespérées des irréductibles du GSPC, la situation est bien tenue en main par les forces de sécurité chargées de la lutte antiterroriste. Voilà qui a le mérite de recadrer la perspective par rapport à cette importante réunion qui a porté exclusivement sur la question de l’ordre public. Et ce n’est pas du tout un simple hasard d’agenda, mais sans vraisemblablement sa tenue correspond à une situation d’urgence. Comme vient de nous le rappeler opportunément la nouvelle surchauffe au niveau de la localité de Berriane, qui a connu encore mardi de nouveaux affrontements, heureusement vite circonscrits, entre les deux communautés qui y vivent. Mais le cas Berriane, parce qu’il polarise l’intérêt des médias, n’est que la partie visible d’un phénomène qui a tendance à s’inscrire à la fois dans le temps et dans l’espace. Rien que pour le mois de juillet, des atteintes à l’ordre public sont enregistrées dans différentes régions du pays. À Ben Aknoun, c’est la liste des bénéficiaires des logements qui est contestée par les non bénéficiaires ; à Bouira, ce sont les producteurs de pomme de terre qui ont bloqué l’autoroute Est-Ouest au niveau de la localité de Lakhdaria, en raison de leur colère, les propriétaires des chambres froides qui leur font du chantage. Avant-hier à Sidi-Al-Moussa, dans la wilaya de Tizi Ouzou, les habitants de cette localité se sont donné rendez-vous devant le siège de l’APC pour dire leur ras-le-bol devant l’incurie des élus dont les soucis ne sont pas visiblement ceux du petit citoyen de la commune, en proie quotidiennement aux coupures d’eau, d’électricité et du transport. N’oublions pas aussi, la semaine des émeutes vécues au mois de juin par la ville d’Oran livrée à un déchaînement de violences sans précédent de la part de jeunes qui ont trouvé dans la rétrogradation du club phare de la ville le catalyseur idoine pour mettre à sac la ville. C’est sans doute la multiplication de ces convulsions sociales hiératiques, se chiffrant souvent en milliards de dinars de dégâts, qui ont dû faire “tilt” chez M. Ouyahia pour l’amener à programmer une réunion frappée du sceau de l’urgence sur l’ordre public. Si rien n’a filtré sur les résolutions prises au terme de cette réunion entre Ahmed Ouyahia et les deux responsables des forces opérationnelles chargées de la sécurité publique, on devine aisément qu’il s’est agi d’apporter les réglages indispensables pour que l’ordre public, si impératif à tout processus de développement économique, ne fasse plus les frais des tensions sociales latentes. C’est certainement sur le terrain que ces réglages seront visibles dans les prochains jours. Cela étant, la situation est loin d’être catastrophique. “Des progrès concrets ont été réalisés dans le domaine de l'ordre public”, précisant que “le taux de criminalité en Algérie, actes terroristes compris, a diminué grâce à un travail organisé et au sacrifice des personnes qui étaient sur le terrain”, a répété mardi le patron de la police à El-Hamiz. Mais la sécurité n’est jamais de trop. Et c’est d’autant plus nécessaire, qu’après la période estivale, le pays va entrer dans une phase assez délicate, à savoir la concomitance de la rentrée sociale, la rentrée scolaire, avec le mois de Ramadhan. Et il faut compter aussi avec l’agenda politique et la probabilité d’une révision constitutionnelle. Autant de chantiers sur la feuille de route de Ahmed Ouyahia qui a besoin d’une paix sociale pour réussir le challenge pour lequel le président de la République a de nouveau fait appel à son expertise.

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