La presse algerienne de ce mercredi et la nouvelle sur le sahara
L’ENVOYÉ SPÉCIAL DE L’ONU VIOLE SES PRÉROGATIVES DE MÉDIATEUR
La bavure de Van walsum
Par :Abdelkamel K.
Lu : (10 fois)
Allant à contre-courant du rapport de Ban Ki-moon, lequel exhorte les parties à poursuivre
leurs négociations directes sous l'égide de l'ONU “pour tenter de trouver une solution de consensus”, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU outrepasse le rôle de facilitateur que lui assigne sa mission dans le conflit et se “disqualifie” comme médiateur, selon le Front Polisario.
Dans un document remis au Conseil de sécurité, reflétant son opinion personnelle, Peter van Walsum évoque une “option irréaliste”, selon laquelle “l'indépendance pourrait être hors d'atteinte pour le peuple sahraoui”.
Par cette prise de position inattendue et incompatible avec sa mission de facilitateur dans le conflit du Sahara occidental, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU se range du côté d’une des deux parties en conflit, en l’occurrence le Maroc, en violation des dispositions des résolutions sur le dossier. Plus grave, Peter van Walsum se met en porte-à-faux avec le rapport remis par Ban Ki-moon au Conseil de sécurité dans lequel il recommande aux parties de poursuivre leurs négociations directes sous l'égide de l'ONU “pour tenter de trouver une solution de consensus”.
C’est d’ailleurs ce qu’a relevé l'ambassadeur d'Afrique du Sud, Dumisani Kumalo, qui préside le Conseil de sécurité en avril, en indiquant à la presse qu'à l'occasion de consultations sur la question du Sahara occidental lundi, le Conseil avait reçu deux documents, “apparemment contradictoires”, de la part de M. Van Walsum et du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. L’émissaire onusien s’est même permis d’affirmer que le Front Polisario devrait renoncer à l’option d’indépendance.
Les craintes des dirigeants sahraouis de voir l'émissaire des Nations unies pour le Sahara occidental, Peter van Walsum, s'employer à favoriser le plan marocain d'autonomie sous souveraineté marocaine de ce territoire étaient donc fondées. Dans notre édition d’hier, Brahim Ghali, l’ambassadeur sahraoui à Alger avait pourtant mis en garde contre tout dépassement du diplomate batave en affirmant : “Le rôle de M. Van Walsum est de trouver une solution respectant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, et j'ajoute que toute solution ignorant la volonté et le droit du peuple sahraoui est vouée à l'échec.” De son côté, le représentant en France du Front Polisario, Omar Mansour, a souligné, hier dans un communiqué de presse, que l’émissaire spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Peter Van Walsum, qui a estimé “irréaliste l’indépendance sahraouie, se disqualifie comme médiateur”. Insistant sur le fait qu’au moment où les débats du Conseil de sécurité se poursuivaient, à la lumière des recommandations du secrétaire général des Nations unies, le représentant sahraoui dira : “M. Walsun a donné son appréciation selon laquelle l’indépendance n’est pas une solution réaliste et que les deux positions (l’indépendance et l’autonomie) doivent être écartées pour rechercher une option qui ne soit pas l’indépendance totale.” Il rappellera que “le Conseil de sécurité a passé en revue le rapport du secrétaire général des Nations unies sur le Sahara occidental qui préconise la poursuite et l’intensification des négociations entre le Front Polisario et le Maroc, engagées à Manhasset, ainsi que la prolongation du mandat de la Minurso de six mois”. Selon M. Mansour, avec “ce genre de déclarations, qui cherchent à influer les débats, M. Walsun annonce sa couleur et se disqualifie comme médiateur”, alors que “son rôle est de défendre le rapport du secrétaire général et d’agir dans son contexte”.
Poursuivant son raisonnement, il expliquera qu’“il ne faut pas oublier que la question du Sahara occidental n’est pas un conflit frontalier, dans lequel il faut chercher le compromis”, mais un “problème de décolonisation d’un territoire non autonome interrompu par l’invasion du Maroc” qui a violé “l’avis du Tribunal international de justice et les résolutions des Nations unies”.
Enfin, mettant l’accent sur le fait que “nul ne peut se substituer au peuple sahraoui dans le choix de son destin en toute liberté et démocratie”, il s’interrogera : “Au nom de quel droit peut-on défendre l’indépendance du Kosovo et faire des acrobaties pour justifier l’occupation illégale du Maroc au Sahara occidental.” Il conclura en réaffirmant que le Front Polisario “continuera à coopérer avec les Nations unies et poursuivra son engagement en faveur des négociations substantielles et sans préalable dans le cadre des résolutions 1754 et 1783 du Conseil de sécurité, en vue de parvenir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance”.
K. ABDELKAMEL
Liberté
L’ENVOYÉ SPÉCIAL DE L’ONU VIOLE SES PRÉROGATIVES DE MÉDIATEUR
La bavure de Van walsum
Par :Abdelkamel K.
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Allant à contre-courant du rapport de Ban Ki-moon, lequel exhorte les parties à poursuivre
leurs négociations directes sous l'égide de l'ONU “pour tenter de trouver une solution de consensus”, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU outrepasse le rôle de facilitateur que lui assigne sa mission dans le conflit et se “disqualifie” comme médiateur, selon le Front Polisario.
Dans un document remis au Conseil de sécurité, reflétant son opinion personnelle, Peter van Walsum évoque une “option irréaliste”, selon laquelle “l'indépendance pourrait être hors d'atteinte pour le peuple sahraoui”.
Par cette prise de position inattendue et incompatible avec sa mission de facilitateur dans le conflit du Sahara occidental, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU se range du côté d’une des deux parties en conflit, en l’occurrence le Maroc, en violation des dispositions des résolutions sur le dossier. Plus grave, Peter van Walsum se met en porte-à-faux avec le rapport remis par Ban Ki-moon au Conseil de sécurité dans lequel il recommande aux parties de poursuivre leurs négociations directes sous l'égide de l'ONU “pour tenter de trouver une solution de consensus”.
C’est d’ailleurs ce qu’a relevé l'ambassadeur d'Afrique du Sud, Dumisani Kumalo, qui préside le Conseil de sécurité en avril, en indiquant à la presse qu'à l'occasion de consultations sur la question du Sahara occidental lundi, le Conseil avait reçu deux documents, “apparemment contradictoires”, de la part de M. Van Walsum et du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. L’émissaire onusien s’est même permis d’affirmer que le Front Polisario devrait renoncer à l’option d’indépendance.
Les craintes des dirigeants sahraouis de voir l'émissaire des Nations unies pour le Sahara occidental, Peter van Walsum, s'employer à favoriser le plan marocain d'autonomie sous souveraineté marocaine de ce territoire étaient donc fondées. Dans notre édition d’hier, Brahim Ghali, l’ambassadeur sahraoui à Alger avait pourtant mis en garde contre tout dépassement du diplomate batave en affirmant : “Le rôle de M. Van Walsum est de trouver une solution respectant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, et j'ajoute que toute solution ignorant la volonté et le droit du peuple sahraoui est vouée à l'échec.” De son côté, le représentant en France du Front Polisario, Omar Mansour, a souligné, hier dans un communiqué de presse, que l’émissaire spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Peter Van Walsum, qui a estimé “irréaliste l’indépendance sahraouie, se disqualifie comme médiateur”. Insistant sur le fait qu’au moment où les débats du Conseil de sécurité se poursuivaient, à la lumière des recommandations du secrétaire général des Nations unies, le représentant sahraoui dira : “M. Walsun a donné son appréciation selon laquelle l’indépendance n’est pas une solution réaliste et que les deux positions (l’indépendance et l’autonomie) doivent être écartées pour rechercher une option qui ne soit pas l’indépendance totale.” Il rappellera que “le Conseil de sécurité a passé en revue le rapport du secrétaire général des Nations unies sur le Sahara occidental qui préconise la poursuite et l’intensification des négociations entre le Front Polisario et le Maroc, engagées à Manhasset, ainsi que la prolongation du mandat de la Minurso de six mois”. Selon M. Mansour, avec “ce genre de déclarations, qui cherchent à influer les débats, M. Walsun annonce sa couleur et se disqualifie comme médiateur”, alors que “son rôle est de défendre le rapport du secrétaire général et d’agir dans son contexte”.
Poursuivant son raisonnement, il expliquera qu’“il ne faut pas oublier que la question du Sahara occidental n’est pas un conflit frontalier, dans lequel il faut chercher le compromis”, mais un “problème de décolonisation d’un territoire non autonome interrompu par l’invasion du Maroc” qui a violé “l’avis du Tribunal international de justice et les résolutions des Nations unies”.
Enfin, mettant l’accent sur le fait que “nul ne peut se substituer au peuple sahraoui dans le choix de son destin en toute liberté et démocratie”, il s’interrogera : “Au nom de quel droit peut-on défendre l’indépendance du Kosovo et faire des acrobaties pour justifier l’occupation illégale du Maroc au Sahara occidental.” Il conclura en réaffirmant que le Front Polisario “continuera à coopérer avec les Nations unies et poursuivra son engagement en faveur des négociations substantielles et sans préalable dans le cadre des résolutions 1754 et 1783 du Conseil de sécurité, en vue de parvenir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance”.
K. ABDELKAMEL
Liberté
Dernière édition par Admin le Jeu 24 Avr - 14:22, édité 1 fois