AU-DELÀ DE LA CONFUSION, LA COLLUSION
L’information se rapportant à la décision prise par les autorités danoises de procéder à la fermeture de leur ambassade à Alger a fait le tour du monde en moins d’un «clic», l’Internet aidant, d’autant que la mesure a été concomitante à celle également prise pour ce qui concerne leur représentation diplomatique à Kaboul. La démarche des autorités danoises surprend ; elle est contraire aux usages et surtout aux prescriptions sécuritaires, par son amplification médiatique tout autant que par l’amalgame et la confusion qu’elle a tenus à entretenir dans les esprits en faisant le parallèle entre Alger et Kaboul. D’autre part, les nombreux médias danois qui ne ratent pas une occasion, dès que le sujet porte sur la religion musulmane, pour attenter à la foi et à la dignité de plus d’un milliard 200 millions d’hommes et de femmes musulmans, de par le monde, porteraient, même s’il faut « peser » les mots, la responsabilité de cet état de fait car ils ne peuvent ignorer que leur démarche, loin de constituer une riposte appropriée à la barbarie des terroristes, préside, paradoxalement, d’une logique de… collusion avec la nébuleuse criminelle. En outre, la fermeture de l’ambassade danoise à Alger dont les raisons invoquées pourraient faire tirer des conclusions hâtives signifiant que l’Algérie n’offre pas les conditions nécessaires et suffisantes en termes de protection de ses hôtes intervient pendant que ce même Danemark ferme les yeux sur les agressions et les provocations dont se rendent coupables ses médias à l’encontre des pays et peuples musulmans, au nom de la liberté… d’injurier, sciemment confondue avec celle de s’exprimer. Le dialogue des cultures, des religions et des civilisations et les intérêts des Etats ne peuvent être réduits à une caricature de l’autre, aussi différent qu’il puisse paraître, mais plutôt à un dégrossissement des barrières et des obstacles, ensemble de murailles faites d’incompréhensions et d’inimitiés qui se nourrissent de xénophobie, d’islamophobie et d’intolérance et que pouvoirs et peuples se doivent d’abattre.
PAR K. NACEUR
Courrir d'Algerie
L’information se rapportant à la décision prise par les autorités danoises de procéder à la fermeture de leur ambassade à Alger a fait le tour du monde en moins d’un «clic», l’Internet aidant, d’autant que la mesure a été concomitante à celle également prise pour ce qui concerne leur représentation diplomatique à Kaboul. La démarche des autorités danoises surprend ; elle est contraire aux usages et surtout aux prescriptions sécuritaires, par son amplification médiatique tout autant que par l’amalgame et la confusion qu’elle a tenus à entretenir dans les esprits en faisant le parallèle entre Alger et Kaboul. D’autre part, les nombreux médias danois qui ne ratent pas une occasion, dès que le sujet porte sur la religion musulmane, pour attenter à la foi et à la dignité de plus d’un milliard 200 millions d’hommes et de femmes musulmans, de par le monde, porteraient, même s’il faut « peser » les mots, la responsabilité de cet état de fait car ils ne peuvent ignorer que leur démarche, loin de constituer une riposte appropriée à la barbarie des terroristes, préside, paradoxalement, d’une logique de… collusion avec la nébuleuse criminelle. En outre, la fermeture de l’ambassade danoise à Alger dont les raisons invoquées pourraient faire tirer des conclusions hâtives signifiant que l’Algérie n’offre pas les conditions nécessaires et suffisantes en termes de protection de ses hôtes intervient pendant que ce même Danemark ferme les yeux sur les agressions et les provocations dont se rendent coupables ses médias à l’encontre des pays et peuples musulmans, au nom de la liberté… d’injurier, sciemment confondue avec celle de s’exprimer. Le dialogue des cultures, des religions et des civilisations et les intérêts des Etats ne peuvent être réduits à une caricature de l’autre, aussi différent qu’il puisse paraître, mais plutôt à un dégrossissement des barrières et des obstacles, ensemble de murailles faites d’incompréhensions et d’inimitiés qui se nourrissent de xénophobie, d’islamophobie et d’intolérance et que pouvoirs et peuples se doivent d’abattre.
PAR K. NACEUR
Courrir d'Algerie