Posté par karkafi, 26 Avril, 2008 19:40:29
Monsieur Abdelkader, j’en conviens pour ton approche, en disant qu’une telle histoire pour être vraie, surtout lointaine et traitant d’une humeur ou d’un soupçon (et pas d’un fait physique) qui dit que l’émir Abdelkader a été trahi par le sultan du Maroc demande beaucoup de recoupement et d’études d’archives et voire s’elles existent. Le travail n’est pas mince. Mais la logique voudrait que si l’émir doutait un moment de l’aide marocaine, il n’aurait pas du se réfugier, pour longtemps dans un va et vient, au Maroc pour préparer sa guerre sainte. Mais il paraissait en ces temps que l’avancée technologique française ne laissait que peu de marge à ces sauts d’humeur. Personnellement je ne fais pas de distinction entre toutes les composantes de la populations du Maghreb et ce serait une naïveté que .de coller à telle ou telle tribu plus de bravoure qu’à une autre. Mais pour Hocine, si on veut jouer à des comparatifs, je peux vous dire que le Maroc a toujours gardé son indépendance pour plus de 16 siècles. Les vestiges musulmans que vous avez eu l’occasion de visiter en Andalousie ont été construits après l’invasion de l’Espagne par des marocains et à leur tête Tarik Ibnou Ziad l’Amazigh marocain et son armée. Le premier homme qui a exercé la guérilla est le rifain Mohammed Abdelkarin Elkhattabi. Même le général Giap lui reconnaît cette distinction. Et tout récemment, la première armée qui a cassé toute cette théorie de guérilla triomphante est l’armée marocaine en installant un mur (et rien qu’avec du sable) ; alors les polisoralgeriens ont été obligés de signer une trêve pour ne pas capituler pour de bon. Par ailleurs les dynasties marocaines El Maurabitine, les almohades et Essaïdiyne ne se sont pas maintenues en Europe ou en Afrique subsaharienne, pendant des siècles, grâce à une quelconque supériorité en qualité des armes mais plutôt grâce à la qualité de leur armée. Bon Fermons ce jeu puéril pour répondre à Mr Abdelkader, le Maroc a revendiqué le Sahara en 1959, avant l’indépendance de l’Algérie. Les archives de l’ONU en attestent. Le Maroc n’a pas ratifié ce principe d’intangibilité des frontières héritées du colonialisme. Le Maroc ne reconnaît que les verdicts de la cours de justice internationale de La Haye. En ce qui concerne la récupération de Ceuta et Melilla, je peux vous citer un exemple similaire qui est la colonie britannique de Jibraltar ; l’Espagne est une puissance coloniale et une grande nation guerrière et pourtant elle n’a pas envahi ce rocher et a choisi le dialogue avec la grande Bretagne pour trouver une issue salutaire. En cette ère du troisième millénaire, les nations civilisées règlent leurs contentieux d’une autre manière, la guerre toute sauvage est laissée pour les soins des pays africains et autres arriérés. Le Maroc essaye d’imiter ces pays civilisés en entreprenant cette voie de dialogue. Quant à la guerre de 1963, je vous rappelle que Tindouf a été sous administration marocaine (le Maroc a été un protectorat) jusqu’à 1953 !!! Le gouvernement provisoire GRPA a promis au Maroc (tout récemment indépendant) de régler les problèmes des frontières et de lui restituer toutes les régions dépecés par l’Algérie française une fois l’indépendance de l’Algérie est acquise. Les premiers leaders de libération des pays du Maghreb se sont mis d’accord, que dès la libération de l’Algérie, on devrait éliminer les frontières tracées par la France pour bâtir le Grand Maghreb en 1958 et anéantir ces problèmes de frontières. Entre temps, un coup d’état a renversé ce gouvernement. En ce jour maudit, le malheur de la région du Maghreb a commencé. Maintenant, en toute sincérité Mr Abdelkader ; comment pouvez vous expliquer cette superficie de l’Algérie héritée de la France avec une petite tête et un grand ventre et pourtant la terre n’est pas élastique !!? La superficie de l’Algérie en 1902 n’a été que de 320 000 km² ; comment ça se fait que cette superficie est devenue de 2000 000 de Km².Il va sans dire que la France n’avait rien pour le donner en héritage. Vous allez me dire que l’Algérie a perdu environ 200 000 âmes mais les marocains ont sincèrement aidé et s’ils ont vraiment trahi l’Emir Abdelkader dans le passé, ils n’auraient aucun scrupule en trahissant, comme on prétend, de nouveau la révolution algérienne et en allant négocier avec les Français, entre 1955 et 1961, la récupération de ses terres arrêtées entre eux lors du traité de Maghnia de 1844; Les marocains n’ont, encore une fois, suivi que les percepts de leur religion qui dictent le sacrifice et la solidarité avec les frères dans la religion. Lorsque les marocains comme les premiers vrais nationalistes du Maghreb pensent à bâtir le grand Maghreb, ce n’est pas pour profiter d’un quelconque pétrole du Sahara ; ils ont vécu plus de 20 siècles en ne s’appuyant (tant bien que mal) que sur leurs propres moyens et efforts mais pour s’inspirer de la réussite de l’Europe occidentale qui arrive maintenant à explorer l’univers choses que chacun de ses pays à lui seul n’a pas les moyens pour entreprendre. On est au moins d’accord que l’union fait la force. Il y a également beaucoup de questionnements de la part des algériens au sujet du roi du Maroc ; Pourquoi nous, marocains, nous ne critiquons pas le Roi. Dès l’intronisation du feu Hassan II(qu’il y a lieu de rappeler qu’il a eu son bac en 1950 et a fait des études universitaire jusqu’au niveau du doctorat d’état et si on s’amuse à faire la comparaison par rapport à d’autres pays similaires, nous constatons hélas, des présidents à vie ou républiques héréditaires, dont le premier instigateur n’a été qu’un berger dans son état et par manque de travail et de subsistance pour vivre, il s’est engagé dans l’armée, a fait carrière et a réussi tout simplement un coup d’Etat contre le régime en place), La vague a été au socialisme scientifique, communisme et tout ce qui tenait à la révolution du peuple contre la féodalité…..etc. Enfin vous vous rappeliez la musique. Probablement le roi s’est tourné autour de lui pour déterminer le nombre de féodaux ; il n’a trouvé au Maroc indépendant que des gueux pour la majorité des marocains et il a conclu que cette théorie importée du socialisme scientifique est biaisée à la source et donc non applicable dans le cas du Maroc car il n’y avait pas grand-chose à partager. D’ailleurs lors d’une interview, un journaliste lui a demandé, entre autres questions, dans quel pays l’application du socialisme peut il réussir, le roi a répondu « aux Etats-Unis, il y a beaucoup de riches et de richesse à partager » Mais les premiers gouvernements du Maroc indépendant ont été d’obédience socialiste. Alors le roi a essayé de former un parti de droite pour équilibrer le champ politique. Nos socialistes et nationaux, têtes toutes chaudes comme partout ailleurs, crient au complot et boycottent les élections, ont déclenché manifestations, une propagande anti-monarchique et se sont arrivés à fomenter des coups d’état contre la monarchie. Alors qu’est ce qu’on peut s’attendre d’une personne qui a, en ce moment, relativement plus de pouvoir entre les mains .C’est la matraque, la prison et parfois des assassinats. Quoiqu’on dise, le roi, a été en son fond, un démocrate ; il a invité ces opposants en 1965 pour qu’ils gouvernent ensemble. Seulement l’idéal socialiste et tout le baratin, ils y croient dur comme fer. Leur solution a été que le roi leur donne le pouvoir tout entier et de s’écarter, autrement dit, qu’il leur donne sa tête pour le juger. Pendant cette période récente et noire de notre histoire, il faut l’avouer, tous les marocains instruits ont été contre la monarchie. Après la démolition du mur de Berlin, la faillite de l’URSS et partant toute la théorie du socialisme, communisme et machin qui est tombée à l’eau, nous sommes rendu compte que le roi avait vu juste et a bien choisi le bon chemin pour le développement du pays. Après la mort du roi, notre conviction a doublée pour reconnaître que le roi avait raison et nous ; nous avions tort quant à la manière de développer le pays. D’ailleurs après l’intronisation de MIV, il a constitué une institution d’équité et de réconciliation. Un des prisonniers, un opposant irréductible, lors de son audition a déclaré « au sujet de nôtre emprisonnement, il faut avouer que nous, nous étions, nous-mêmes, pas des anges ; nous avons fomenté pour renverser le régime, il a fallu que nous payons car si l’attentat a réussi, nous aurions fait la même chose des perdants ». Voilà, peut être par nativité, mais comme on dit il n’a y que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, et qu’en matière de gouvernance, nous avions constaté qu’on était à coté de la solution adéquate, nous n’avions qu’à la boucler et on a déduit que chaque métier a ses experts et notre grande contribution pour le développement de nôtre patrie, serait de laisser les gens travailler tranquillement et que chacun de nous s’occupe du domaine qu’il maîtrise le mieux