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"Le Makhzen" c'est quoi ?

2 participants

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1"Le Makhzen" c'est quoi ? Empty "Le Makhzen" c'est quoi ? Mar 29 Avr - 17:36

deporté75

deporté75

المغاربة يعرفون جيدا ما هو المخزن. ومنذ أيام الصبا الأولى، وخلال حملات لاراف الشهيرة، كان المغاربة يصرخون في بعضهم البعض «اهرب اهرب.. المخزن المخزن»، فأصبح المخزن هو حمل المواطنين في سيارة القايدة طامو، وهي السطافيط حاليا، وإفراغهم في جوف الكوميساريات في منتصف الليل بلا سبب.
مع مرور الوقت، أصبح المغاربة يفرقون بين المخزن وسيارة السطافيط، وأصبح المخزن في نظرهم هو صورة الموكب الملكي على التلفزيون وصوت المذيع مصطفى العلوي.
الباعة المتجولون يرون أن المخزن هو أفراد القوات المساعدة الذين يطاردونهم في الشوارع ويتفاوضون معهم أحيانا. إن المخزن في نظرهم ليس سيئا جدا لأنه في الوقت الذي يلوح فيه بالعصا، فإنه يمد نحوهم الجزرة، وغالبا ما يحدث تفاهم.
المخزن في نظر العسكريين الذين شاركوا في الانقلابات العسكرية يعني تازمامارت والموت البطيء مثل فئران في أقبية مرمية في جوف الصحراء. إنهم أفضل من عرف قيمة المخزن وصولته.
المعتقلون السياسيون السابقون رأوا المخزن بوضوح في درب مولاي الشريف وقلعة مكونة ودار بريشة وغيرها من منازل الضيافة المخزنية.
أحمد الدغرني، زعيم الحزب الديمقراطي الأمازيغي، يرى أن المخزن هو العرب الذين جاؤوا من شبه الجزيرة العربية واحتلوا المغرب.
في العهد الجديد أصبحت كلمة المخزن تعني أشياء واسعة وفضفاضة. فالمخزن لم يعد ذلك النظام العتيق الذي يضم حراس المعبد وصقور النظام وخليطا من الإقطاعيين واليمينيين وقياد البوادي وأعيان القبائل، بل أصبح أيضا مزيجا من الاتحاد الدستوري والاشتراكيين والتجمع الوطني للأحرار واليساريين المتطرفين والحزب الوطني الديمقراطي والإسلاميين والماركسيين اللينينيين والحركة الشعبية والمناضلين الجذريين والبورجوازية العفنة ومنظمة 23 مارس والعائلات الفاسية والرباطية العريقة ومنظمة إلى الأمام وقدماء الاتحاد الوطني لطلبة المغرب وجمعيات السهول والأنهار. إن المخزن في المغرب يعرف كيف يجدد نفسه ويرتوي من الدماء الشابة لكي لا يموت. المخزن اليوم جسد تختلط فيه كل الدماء. في الماضي كان الكثيرون يتمنون أن يتفرق دم المخزن بين القبائل، واليوم اجتمعت دماء القبائل في جسد المخزن.
جيران المغرب يفهمون المخزن بطريقة مختلفة. الجزائريون كانوا يعتقدون أن المخزن هو الحسن الثاني، وعندما مات صاروا يعتقدون أن المخزن هو أي شيء يوجد وراء مدينة وجدة.
2004، جيراننا الإسبان، الذين لا يبعدون عنا أكثر من 14 كيلومترا، عندهم فهم خاص للمخزن. المثقفون الإسبان يعتقدون أن كلمة مخزن تعني الشرطة الدينية أو مجموعات الأمر بالمعروف والنهي عن المنكر مثل تلك الموجودة في السعودية، أي أن مهمة المخزن المغربي هي إغلاق الحوانيت أوقات الصلاة ومراقبة الشباب العابث والضرب على مؤخرات الفتيات المتبرجات، وعلى هذا الأساس فإن مهمة المخزن المغربي ستكون مرهقة جدا.
في فرنسا يفهمون المخزن بطريقة أفضل، أي أنهم أولئك الناس الشداد الغلاظ الذين دربهم ليوطي على ضبط النظام والأمن، ومازالوا يقومون بذلك بكثير من الوفاء والإتقان.

Cet article est publié sur le quotidien "Al Massae" le 28/04/08 (+,-)

http://jamalelatmani@yahoo.fr

2"Le Makhzen" c'est quoi ? Empty Re: "Le Makhzen" c'est quoi ? Mar 29 Avr - 19:34

admin"SNP1975"

admin
Admin

Feu sur les Généraux


Ce document apporte de nombreuses révélations sur une armée qui n'a plus rien à voir avec le vrai professionnalisme militaire. L'auteur, un frustré de l'armée marocaine, est convaincu que le pouvoir effectif au Maroc a été détenu ces quarante dernières années par trois officiers supérieurs : Oufkir, Dlimi et Benslimane. C'est une thèse qui, au moins, pour ce qui concerne l'époque de Dlimi, est troublante. De même, le comportement de la troupe marocaine au Sahara, tel que le décrit Tobji, n'a rien à voir avec l'historiographie officielle. Ce qu'il dit à ce sujet et qui est fondé sur une implication personnelle très forte (il est pratiquement le seul officier marocain à avoir fait prisonniers des soldats du Polisario !) est tout simplement explosif.


Ce livre qui contient beaucoup d'autres informations fera beaucoup de bruit au Maroc et même au sein de l'importante communauté d'origine marocaine établie en France.
Mais il peut aussi intéresser un public plus large que le marocain, car il pose de nombreuses questions : crédibilité de cette armée, poids des islamistes, relations avec l'armée algérienne, niveau de la corruption, rapports avec le roi, etc.

Le royaume chérifien a aussi ses zones d'ombre et ses prédateurs. Au premier rang desquels Housni Benslimane, patron de la gendamerie et vrai maître du pays, selon un ancien haut-gradé de l'Armée Marocaine. Le livre de ce retraité tient la forme. Soldes misérables, corruption, gabegie, les bidasses du royaume sont presque à plaindre.

Certains vont jusqu'à sombrer dans l'islamisme. Les étoilés marocains ont fait main basse sur le pouvoir et l'économie du pays. Abstraction faite des différentes raison d'écrire un tel opus (règlement de compte ? volonté réelle de changer les choses ?), reste à la lecture un ouvrage décryptant l'histoire militaire marocaine, indissociable de l'évolution politique du pays.
Un feu d'artifice dans le paysage éditorial : la prise en main du pays et du Roi par le Général Housni Benslimane, véritable calife du royaume. Petite recette pour conquérir le Maroc sans que cela soit trop visible. A défaut de charisme, avoir de l'entregent, Oufkir (mais pas trop), Dlimi...
« Cela fait une bonne vingtaine d'années, depuis l'élimination d'Ahmed Dlimi, que Housni Benslimane occupe une place centrale sur l'échiquier politique marocain. Mohammed VI, qui n'a pas au fond de raison de supporter cet autre pilier de l'ère hassanienne que Driss Basri, n'a toujours pas réussi -au moment où ces lignes sont écrites-, à s'en débarrasser.
Sans avoir le charisme d'Oufkir ni l'ambition de Dlimi, Benslimane, qui a beaucoup appris de ses deux supérieurs hiérarchiques, possédait et possède sans doute encore à peu près autant de pouvoirs qu'eux, ce qui en fait le véritable homme fort du régime depuis le début des années 80. Benslimane s'est ainsi souvent retrouvé invité dans des fêtes où il put côtoyer Hassan II, Oufkir et d'autre haut-gradés de l'armée. Son mariage avec l'une des filles Hassar, famille connue de Salé, dont le père était un cadre de la sûreté nationale, l'a puissamment aidé à se faire admettre dans le cercle très étroit du général Oufkir. (...) Benslimane a ainsi été successivement commandant de toutes les unités CMI, haut commissaire à la Jeunesse et aux sports, ministre des P et T, directeur de la sûreté nationale avec Oufkir comme ministre de l'Intérieur.

« Une carrière aussi exceptionnelle ne laisse pas d'étonner. On peut en effet se demander comment un homme qui, depuis l'indépendance, a évolué dans tous les secteurs de l'appareil répressif, qui a été directeur de la police à une époque-« les années de plomb », comme disent les Marocains-où cette dernière se permettait tous les excès, toutes les exactions, qui avait été placé par Oufkir à la tête du gouvernement de Kénitra lors du second putsch, comment, donc, cet homme a réussi à se maintenir au pouvoir. C'est d'autant plus étonnant que, selon divers témoignages, Benslimane a accompagné Oufkir à plusieurs reprises lors de visites effectuées à la base aérienne de Kénitra, dans la semaine qui précéda la tentative de coup d'Etat. C'est de cette base que partirent les avions F-5 chargé d'abattre l'appareil royal.

Ceux qui le connaissent bien avancent une première explication et disent de lui que c'est « un poisson savonné », c'est à dire un individu tellement gluant qu'il est insaisissable, un homme sans foi ni loi qui a depuis belle lurette remisé au placard ses principes et son courage et vendu son âme au diable par amour du pouvoir. Il va de soi qu'il est de l'école d'Oufkir améliorée par Dlimi. Il a tiré grand profit de l'expérience de ces deux hommes, surtout de celle du second, avec lequel il avait sans doute davantage d'atome crochus et de points communs : une méchanceté foncière et bien peu de compétences militaires. En revanche comme Dlimi, Benslimane a toujours montré de remarquables dispositions pour le travail de flic et celui du renseignement.

Mais beaucoup plus discret que Dlimi qui était un fêtard invétéré, il est constamment resté dans l'ombre, manipulant tout un chacun en laissant notamment Driss Basri occuper le devant de la scène et jouer ainsi les bouc-émissaire en étant la cible de toutes les critiques. Tout le monde savait dans les milieux proches du sérail qu'une des plus grandes hantises de Benslimane était d'être convoqué par Hassan II. Cela peut paraître paradoxal, mais l'homme fort du régime avait une peur bleue du roi. Lors des réunions à plusieurs avec le monarque, il se tenait d'ailleurs toujours en retrait.

Quelques heures à peine après la mort d'Hassan II, ce personnage a montré toute l'étendue de sa lâcheté et de son opportunisme. Selon divers témoignages, il s'en est pris brutalement au grand vizir qu'il a molesté. N'eut été la digne intervention de Moulay Hicham, cousin du roi, Basri eût été passé à tabac et peut-être même incarcéré. Ce triste épisode a eu au moins le mérité de bien situer à leur place respective les deux hommes. Les quelques privautés que s'étaient permises Basri pendant les dernières années du règne de Hassan II - par exemple la nomination d'Allabouche à la tête de la DST, ou le copinage effréné dont il fit preuve en plaçant famille et copains - n'ont pas pesé lourd après le décès du souverain : on l'a jeté comme un malpropre.

C'est exactement le même scénario qui se déroule actuellement avec le général Laânigri dont on entend parler à tort et à travers. En réalité, derrière Laânigri se profile l'ombre d'un Benslimane toujours aussi puissant. Certes Laânigri n'hésitera pas à « tuer le père » si l'occasion se présente, mais Benslimane, qui a su remettre à leur place Fouad Ali el-Himma et consorts, n'est pas né de la dernière pluie et demeure indéboulonnable.

Affaire du Sahara

Ahmed Dlimi ayant fait du Sahara une affaire personnelle. Après sa mort il serait mis fin d'une manière ou d'une autre à cette guerre. Trop de morts, trop de sang avait coulé, et l'économie marocaine était littéralement saignée. Il n'en fut rien. Les successeurs de Dlimi, qu'il s'agisse de Benslimane ou d'Aziz Bennani, commandant de la zone sud, « ont continué à offrir à l'ennemi, sur un plateau d'argent, des morceaux entiers de nos lignes de défense, moyennant les mêmes trahisons et avec la même désinvolture qu'auparavant», écrit l'auteur. Les successeurs de Dlimi ont manifestement su établir ou préserver des liens indispensables avec leurs homologues algériens de l'autre côté de la frontière. Un jour les historiens mettront aussi tous les incidents provoqués par ces officiers supérieurs corrompus afin d'empêcher les tentatives de rapprochement esquissées par les responsables politiques de l'un et l'autre pays. On a assez dit que la sécurité militaire algérienne était le véritable détenteur du pouvoir à Alger ; on n'a malheureusement pas mesuré à quel point la monarchie marocaine est démunie face à sa propre hiérarchie militaire.

Fidèle à ses habitudes, Benslimane reste bien en retrait et laisse Aziz Bennani et surtout Driss Basri s'empêtrer dans le bourbier saharien. (...) Plaçant ses hommes à tous les étages, Bennani consacre son énergie à accumuler une fortune colossale sur le dos de l'armée en plaçant un peu partout des intendants à sa convenance. Grâce aux marchés de la viande passés en Argentine et en Australie, aux contraventions maritimes évoquées plus haut et qui portent sur une zone s'étendant de la latitude d'Agadir à la frontière mauritanienne, le général Bennani s'est retrouvé en peu de temps à la tête d'un immense pactole. Il est loin le temps où il me demandait d'intervenir auprès de Dlimi pour l'aider parce qu'un champ de céréales lui appartenant avait brûlé dans la région de Taza...

De son côté Benslimane n'est pas en reste. Ses intérêts, notamment ceux qu'il a partagés, jusqu'en 2003, avec Abdelhak Kadiri, au sein de la société de pêche Kaben, sont considérables. La prévarication de nombreux généraux et officiers supérieurs marocains est si connue que la presse satirique a même parlé de « généraux de haute mer » en raison du grand nombre de bateaux de pêche que d'aucuns possédaient -Benslimane et Kadiri- ou possèdent encore…

Samir Mehalla.
Sources : alterinfo.net.

http://www.marocainsdalgerie.net

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