En 2001, pour trouver des réponses plausibles à cette question, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a constitué une commission d’enquête composée d’intellectuels et de chercheurs arabes. Le comité a enquêté pendant un an et à rendu son rapport, baptisé " Rapport sur le développement humain dans le monde arabe 2002", dans la première semaine de juillet 2002. M. Nader Fergani, un chercheur égyptien, auteur principal de ce rapport, et ses collègues se sont donnés beaucoup de mal pour analyser les forces et les faiblesses du monde arabe.
Pour évaluer la performance d’un pays, les Nations Unies emploient depuis environ une dizaine d’années un indice baptisé “Indice du Développement Humain" (HDI), qui inclut l'espérance de vie, l'alphabétisation chez les adultes, le taux d'inscrits dans les établissements d'enseignement et le Produit Intérieur Brut par tête d'habitant. On emploie aussi un autre indice appelé “Indice Alternatif du Développement Humain” (AHDI) qui ne reprend pas le revenu par tête du HDI, mais but inclut d’autres aspects comme la liberté d’expression et autres droits fondamentaux, l’accès à Internet, les émissions de dioxyde de carbone etc. Sur base des deux indices les pays arabes semblent faire moins bien que presque tous les autres pays du monde.
Du côté négatif, les enquêteurs ont identifié trois handicaps majeurs. Un arabe sur cinq vit avec moins de deux dollars par jour et au cours des vingt dernière années le revenu moyen par tête n’a augmenté qu’au rythme de 0,5 % par an, ce qui est plus bas que partout ailleurs dans le monde excepté les pays islamiques sub-Sahariens. Avec un tel taux de croissance, déplore le rapport, il faudrait 140 ans à un citoyen arabe pour doubler son revenu alors que beaucoup de pays se fixent pour objectif d’y parvenir en moins d’une décennie.
Le manque de libertés, dit le rapport, est la source de bien des maux du monde arabe : gouvernements extrêmement autocratiques, scrutins truqués, confusion entre l’exécutif et le judiciaire et médias et sociétés civiles muselés. "Ce manqué de liberté individuelle mène à des environnements sociaux patriarcaux, intolérants et, dans de nombreux cas, étouffants", affirme le rapport. La grande vague de démocratisation qui a s’est épanouie dans tant de parties du monde ces deux dernières décennies ne semble pas avoir atteint le monde arabe. "La démocratie est parfois présentée comme une concession et non un droit. Le transfert du pouvoir via les urnes n’est pas un phénomène courant dans le monde arabe", dit le rapport. La liberté d’expression et la liberté d’association sont extrêmement limitées et aucun pays arabe n’a de médias vraiment libres. " Les sociétés civiles du monde arabe sont bâillonnées et les ONG entravées par les obstacles légaux et administratifs ", poursuit le rapport.
Bien que, proportionnellement à la plupart des autres régions en développement, les Arabes consacrent une part plus importante de leur PIB à l’éducation, cet argent semble mal employé. La qualité de l’éducation est tristement faible et il y a une grave inadéquation entre le marché du travail et le système scolaire. Presque 10 millions d’enfants ne sont pas scolarisés et "à cause de ce médiocre système éducatif, les Arabes continuent à rester à la traîne en matière d’études et de recherches scientifiques et technologiques", dit le rapport. "L’investissement en recherche-développement reste à moins de 1 septième de la moyenne mondiale. Seuls 0,6 % des Arabes emploient l’Internet et 1,2 % possèdent un PC. Tout cela s’ajoute au grave déficit de créativité", ajoute le rapport.
Une caractéristique du monde arabe connue de tous les observateurs extérieurs est qu’il ne traite pas ses femmes comme des citoyennes à part entière et cette oppression des femmes est une autre raison fondamentale du retard du monde arabe. Le rapport considère à juste titre que c’est un terrible gâchis. "Comment une communauté pourrait-elle prospérer si elle asphyxie la moitié de son potentiel de production ", s’interroge le rapport. Alors que ces trente dernières années le nombre des femmes a triplé, plus de 50 % des femmes arabes ne savent toujours ni lire ni écrire. Leur participation à la vie sociale, économique et politique est négligeable en comparaison des femmes des autres parties du monde.
Dans ce contexte, il serait pertinent de toucher un mot de la situation dans notre pays. Dans un message pour l’édition spéciale Naree Sakti du “Seva Surabhi 2002”, publié à Ranchi, la capitale du Jharkhand, notre Honorable ex Président, le Dr Avul Pakir Jainalabedeen Abdul Kalam écrivait : "Comme nous le savons tous, les oiseaux ont deux ailes. Si les deux ailes ne grandissent pas de la même façon, l’oiseau ne peut pas voler. De même, la société a deux ailes : l’homme et la femme. Il faut que les deux se développent de la même manière. C’est ainsi que la société décollera". Il est important de noter que quand, à la mi 2003, un verdict de la Cour Suprême a réaffirmé la nécessité de mettre en vigueur le « code civil commun »* qui pourrait libérer les femmes musulmanes de ce pays de scandaleuses discriminations sexuelles telles que la polygamie et la répudiation, notre Président a indirectement soutenu les mollahs fanatiques en restant silencieux.
Mr. Clovis Maksoud, un chercheur égyptien impliqué dans la préparation du rapport, n’a pas attribué à des facteurs historiques comme l’impérialisme occidental, les dévastations provoquées par la Seconde Guerre Mondiale ou toute autre intervention extérieure l’actuel retard du monde arabe et du monde musulman en général. Il a indirectement pointé du doigt la foi islamique elle-même pour ledit retard du monde arabe. "Le point le plus délicat, une fois de plus soigneusement esquivé par les auteurs du rapport, est le rôle que l’Islam joue en freinant et bloquant la marche du monde arabe vers cette renaissance qui se dérobe toujours et à laquelle ses intellectuels aspirent". Bien qu’un article du rapport loue l’Islam et énonce que la foi soutient la justice, la paix, la tolérance, l’équilibre et toutes sortes de bonnes choses, la plupart des experts du Moyen Orient et du monde arabe sont convaincus que l’omniprésente islamisation de la société a été une catastrophe et est entièrement responsable du dépérissement de la réflexion constructive arabe et du progrès.
"Avant même d’aller à l’école, on enseigne aux Arabes qu’ils ne doivent pas remettre en cause la tradition (établie par Allah via le Coran et les Hadiths), qu’ils doivent respecter l’autorité (d’Allah) et que la vérité doit être recherchée dans le texte (le Coran et les Hadiths) et non dans l’expérience", dit un commentateur britannique. "Le rôle de la pensée (chez les musulmans) est d’expliquer et de transmettre (ce qui a été ordonné par Allah dans le Coran et les Hadiths) et non de chercher ou de remettre en cause (ces dogmes religieux)", dit un intellectuel syrien.
Il ne fait aucun doute que de tels préceptes écrasent et entravent la pensée créatrice, l’innovation et le progrès dans le monde musulman. Même un musulman éduqué est tenu de croire que le Prophète Mahomet a voyagé dans les cieux (meraj) et a fendu la lune en deux moitiés. Tout musulman, qu’il soit éduqué ou non, doit croire à la version Coranique de la création qui dit qu’Allah a créé le monde à partir de rien en six jours, que la race humaine a commencé son aventure à partir d’un seul couple d’homme et de femme, à savoir Adam (dérivé du sanskrit adim) et Hawa et que le Prophète Mahomet était le 90ième descendant d’Adam, ce qui mène à la conclusion qu’Allah n’a créé ce monde qu’il n’y a que 4.135 années ( si l’on considère qu’il y a un intervalle de 30 années entre deux générations successives).
En même temps, ils ne sont pas autorisés à poser un jugement rationnel sur le Prophète Mahomet, sa vie et ses actes. Ils n’ont que le droit de le louer pour tout ce qu’il a fait sans émettre la moindre observation critique. Il doit toujours être présenté comme un apôtre de la paix en faisant l’impasse sur ses actes les plus cruels comme le massacre des Juifs de Kuraiza et du clan Nazir, les meurtres impitoyables d’Arabes infidèles, l’organisation de 82 raids et campagnes guerrières pendant ses dix années de séjour à Médine. Chaque musulman doit voir du divin dans le fait qu’il a eu 12 épouses (ou plus) sur la fin de sa vie, cela vaut aussi pour son mariage à l’age de 52 ans avec Aicha alors qu’elle n’était qu’une enfant de 6 ans et pour son mariage avec Zainab, l’épouse de son fils adoptif Zaid. Quelle terrible insulte à l’intelligence ! Quel colossal esclavage intellectuel !
Tous les commentaires et opinions susmentionnés des chercheurs qui ont préparé le « Rapport sur le développement humain dans le monde arabe 2002 » conduisent à la conclusion qu’en tant que communauté, les musulmans du monde sont privés de leur droit à la libre pensée et sont asservis intellectuellement par la foi islamique. Ou, plus précisément, qu’ils forment une communauté d’hommes bâillonnés asservis par le Coran. Une communauté d’esclaves peut-elle prospérer? Seul le temps dira ce qui les libérera de cet esclavage et comment !
Il semble à propos de conclure par une citation d’un éminent spécialiste de l’Islam, Sir William Muir. Dans son célèbre ouvrage « La Vie de Mahomet », il écrit : "L’épée de Mahomet et le Coran sont les ennemis les plus obstinés de la Civilisation, de la Liberté et de la Vérité que le monde ait jamais connu".
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* NDLR : En droit privé indien chaque communauté religieuse applique son propre code malgré l’article 44 de la Constitution qui recommande l'adoption d'un code civil unique.
Après l’indépendance en 1950, il existait un projet de « uniform civil code » (code civil unique et laïque). Malheureusement, ce projet fut enterré suite à de sombres marchandages politiciens. Le débat a depuis été relancé par plusieurs jugements de la Cour suprême indienne dans des affaires de femmes musulmanes divorcées qui ont demandé à la cour, en vertu de la section 125 du Code de procédure pénale, qu’on leur reconnaisse un droit de pension alimentaire à vie. Les maris musulmans refusent en effet de subvenir aux besoins de leurs ex-épouses après la période de l’« iddah », qui constitue une période d’attente de trois mois avant que la femme ne puisse se remarier, invoquant ainsi le droit personnel musulman. Contre toute attente, la Cour suprême s’est prononcée en faveur des plaignantes, arguant l’application du droit pénal indien à tous les citoyens