OPINION : Addi, Kant, vive le débat !
le 26 Septembre, 2008
Tout d'abord, je dois avouer mon excitation à l'idée de voir que des polémiques entre universitaires et/ou penseurs algériens débordent sur le terrain philosophique. Car je reste convaincu que la solution du drame algérien, doit nécessairement passer par la philosophie. Comment peut il en être autrement quand l’Algérie patauge en pleine bâtardise civilisationnelle. Un pays qui perd pied, et n’arrive plus à s’appuyer sur le fond de son Histoire. Et les penseurs de l’histoire nous disent justement que le sens de celle-ci est subjectif, qu’il varie suivant les paradigmes. Les à priori, idées, croyances que se font les peuples à propos de leur vie, du devenir humain relèvent des ces subjectivités qui dictent les manières de raconter les « Histoires ». Et ce sont ces subjectivités que j’appelle : philosophie ; comme vérités premières, postulats originels. Quid de la polémique Addi/Belkaid ? Je dirai qu’elle est intéressante à plus d’un titre, mais en même temps peut mieux faire. Notamment du point de vue de la rigueur. J’essaierai d’être bref et concis : Belkaid a raison de reprocher à Addi sa référence philosophique exclusive et unique réduite au seul « Emmanuel KANT ». Toutefois, à la décharge de Addi, je dirai qu’à mon avis, ce dernier s’est focalisé sur KANT en le considérant non pas comme philosophe parmi les philosophes, mais plutôt comme symbole de ce qu’il y a de plus central dans la pensée occidentale classique. Mais encore une fois, Belkaid a raison de dire qu’il n’y a pas que KANT ! Ceci dit, ce même Belkaid se discrédite à son tour en voulant nous prouver, par un tour de passe passe syllogistique, que l’impératif catégorique de KANT est faux !! Et excusez du peu, la démonstration est portée par un exemple résumé en une phrase. Comme s’il s’agissait ici d’apporter la preuve irréfutable et définitive de la fausseté d’une éthique aussi sophistiquée que celle de KANT pour nous convaincre qu’il faut élargir les références à d’autres philosophes. En réalité, le débat lancé ici, desservi peut être par des termes techniques et abscons, est un débat de fond. Et le mérite en revient surtout à l’antagonisme qui oppose les deux attitudes philosophiques des tenants du débat. Je qualifierai ces deux postures de : Transcendantale Versus Immanentiste, ou si vous préférez : Idéaliste contre Matérialiste. Addi, l’idéaliste donc, où le rationaliste continuateur de la droite aristotélicienne, est dans son rôle quand il met au centre du débat la pensée de KANT. Défendre Kant est légitime, mais pour un scientifique qui se veut objectif, parler du seul Kant est une partialité que nous sommes en droit de rejeter. A contrario, Belkaid le matérialiste disais-je, a tort de vouloir remplacer simplement Kant, en le dégommant d’un revers de main de l’histoire de la pensée, par un Marx, ou un Freud. Ces derniers peuvent être considérés, au pire, comme des contradicteurs de KANT, au mieux, comme des continuateurs de ce dernier. Dépasser une pensée est, comme son nom l’indique, un passage obligé par cette même pensée. Enseigner donc Marx et Freud c’est bien, mais les enseigner en plus de KANT c’est mieux. Car, et cet avis vaut aussi bien pour ADDI que pour Belkaid, l’université Algérienne jouera pleinement son rôle, lorsqu’elle réussira à abandonner toute forme d’idéologie pour laisser place à la science, à la philosophie qu’elle quelle soit, et aux faits ! Que ce débat se poursuive et fasse réagir tous les esprits brillants !!!
Zed
le 26 Septembre, 2008
Tout d'abord, je dois avouer mon excitation à l'idée de voir que des polémiques entre universitaires et/ou penseurs algériens débordent sur le terrain philosophique. Car je reste convaincu que la solution du drame algérien, doit nécessairement passer par la philosophie. Comment peut il en être autrement quand l’Algérie patauge en pleine bâtardise civilisationnelle. Un pays qui perd pied, et n’arrive plus à s’appuyer sur le fond de son Histoire. Et les penseurs de l’histoire nous disent justement que le sens de celle-ci est subjectif, qu’il varie suivant les paradigmes. Les à priori, idées, croyances que se font les peuples à propos de leur vie, du devenir humain relèvent des ces subjectivités qui dictent les manières de raconter les « Histoires ». Et ce sont ces subjectivités que j’appelle : philosophie ; comme vérités premières, postulats originels. Quid de la polémique Addi/Belkaid ? Je dirai qu’elle est intéressante à plus d’un titre, mais en même temps peut mieux faire. Notamment du point de vue de la rigueur. J’essaierai d’être bref et concis : Belkaid a raison de reprocher à Addi sa référence philosophique exclusive et unique réduite au seul « Emmanuel KANT ». Toutefois, à la décharge de Addi, je dirai qu’à mon avis, ce dernier s’est focalisé sur KANT en le considérant non pas comme philosophe parmi les philosophes, mais plutôt comme symbole de ce qu’il y a de plus central dans la pensée occidentale classique. Mais encore une fois, Belkaid a raison de dire qu’il n’y a pas que KANT ! Ceci dit, ce même Belkaid se discrédite à son tour en voulant nous prouver, par un tour de passe passe syllogistique, que l’impératif catégorique de KANT est faux !! Et excusez du peu, la démonstration est portée par un exemple résumé en une phrase. Comme s’il s’agissait ici d’apporter la preuve irréfutable et définitive de la fausseté d’une éthique aussi sophistiquée que celle de KANT pour nous convaincre qu’il faut élargir les références à d’autres philosophes. En réalité, le débat lancé ici, desservi peut être par des termes techniques et abscons, est un débat de fond. Et le mérite en revient surtout à l’antagonisme qui oppose les deux attitudes philosophiques des tenants du débat. Je qualifierai ces deux postures de : Transcendantale Versus Immanentiste, ou si vous préférez : Idéaliste contre Matérialiste. Addi, l’idéaliste donc, où le rationaliste continuateur de la droite aristotélicienne, est dans son rôle quand il met au centre du débat la pensée de KANT. Défendre Kant est légitime, mais pour un scientifique qui se veut objectif, parler du seul Kant est une partialité que nous sommes en droit de rejeter. A contrario, Belkaid le matérialiste disais-je, a tort de vouloir remplacer simplement Kant, en le dégommant d’un revers de main de l’histoire de la pensée, par un Marx, ou un Freud. Ces derniers peuvent être considérés, au pire, comme des contradicteurs de KANT, au mieux, comme des continuateurs de ce dernier. Dépasser une pensée est, comme son nom l’indique, un passage obligé par cette même pensée. Enseigner donc Marx et Freud c’est bien, mais les enseigner en plus de KANT c’est mieux. Car, et cet avis vaut aussi bien pour ADDI que pour Belkaid, l’université Algérienne jouera pleinement son rôle, lorsqu’elle réussira à abandonner toute forme d’idéologie pour laisser place à la science, à la philosophie qu’elle quelle soit, et aux faits ! Que ce débat se poursuive et fasse réagir tous les esprits brillants !!!
Zed