Lueur d’espoir pour les Algériens spoliés
Même si rien n’a filtré du tête-à-tête Bouteflika-Mohammed VI, des Algériens dépossédés de leurs terres à partir de 1975 au Maroc fondent un grand espoir sur cette rencontre.
« Nous sommes plus d’une centaine d’Algériens possédant des biens fonciers sur le territoire marocain, notamment à Oujda, Taza et Guercif depuis 1973. Nos malheurs ont commencé avec le conflit entre nos deux pays lorsque les autorités algériennes de l’époque avaient procédé à l’expulsion des sujets marocains. » Selon nos interlocuteurs, un dhahir (loi marocaine) avait été publié stipulant que les terres dépassant les 10 ha appartenant aux Algériens doivent être récupérées par l’Etat où même les Algériens propriétaires de petites parcelles ont été spoliés sans aucune forme de procès. Volé et maltraité, mais n’étant pas disposé à abdiquer, Abdelouahab B. avait proposé aux responsables de Taza de récupérer ses terres afin de réaliser des investissements sur place. Mal lui en prit, une semaine plus tard, ses terres ont été transformées en places publiques. Interpellé, le consul d’Oujda, dans un premier temps, avait refusé de donner le nombre d’Algériens victimes de ces dépassements avant de promettre de transmettre les doléances en haut lieu. Trente ans après, rien n’a été fait. « Avec les nouveaux rapports nés à l’issue du sommet des pays arabes et le tête-à-tête Bouteflika-Mohammed VI, nous lançons un appel à tous les Algériens victimes du dhahir royal de se regrouper dans le but de constituer une association pour défendre nos droits. Nous sommes très favorables au raffermissement de nos relations bilatérales, mais en haut lieu, on ne doit pas oublier ce contentieux, cela y va de la dignité de notre pays », souhaite Abdelouahab B. Cette catégorie d’Algériens s’ajoute à celle d’autres qui, au lendemain de la réouverture des frontières terrestres en 1988, ont monté des projets immenses sur le territoire chérifien, mais qui ont vite fait les frais des dépassements des responsables du royaume, quelques semaines après la fermeture de ces frontières et l’instauration des visas en 1994. « Avec un tour de passe-passe et en un temps record, nous avons tout perdu au Maroc. Nos biens ont changé de main d’une manière illégale. Notre cas est un dossier sérieux que les autorités des deux pays doivent prendre en considération, sinon nous applaudissons avec force ce réchauffement entre l’Algérie et le Maroc », affirment des investisseurs algériens concentrés dans l’extrême ouest du pays.
[email]C. Berriah[/email]
Même si rien n’a filtré du tête-à-tête Bouteflika-Mohammed VI, des Algériens dépossédés de leurs terres à partir de 1975 au Maroc fondent un grand espoir sur cette rencontre.
« Nous sommes plus d’une centaine d’Algériens possédant des biens fonciers sur le territoire marocain, notamment à Oujda, Taza et Guercif depuis 1973. Nos malheurs ont commencé avec le conflit entre nos deux pays lorsque les autorités algériennes de l’époque avaient procédé à l’expulsion des sujets marocains. » Selon nos interlocuteurs, un dhahir (loi marocaine) avait été publié stipulant que les terres dépassant les 10 ha appartenant aux Algériens doivent être récupérées par l’Etat où même les Algériens propriétaires de petites parcelles ont été spoliés sans aucune forme de procès. Volé et maltraité, mais n’étant pas disposé à abdiquer, Abdelouahab B. avait proposé aux responsables de Taza de récupérer ses terres afin de réaliser des investissements sur place. Mal lui en prit, une semaine plus tard, ses terres ont été transformées en places publiques. Interpellé, le consul d’Oujda, dans un premier temps, avait refusé de donner le nombre d’Algériens victimes de ces dépassements avant de promettre de transmettre les doléances en haut lieu. Trente ans après, rien n’a été fait. « Avec les nouveaux rapports nés à l’issue du sommet des pays arabes et le tête-à-tête Bouteflika-Mohammed VI, nous lançons un appel à tous les Algériens victimes du dhahir royal de se regrouper dans le but de constituer une association pour défendre nos droits. Nous sommes très favorables au raffermissement de nos relations bilatérales, mais en haut lieu, on ne doit pas oublier ce contentieux, cela y va de la dignité de notre pays », souhaite Abdelouahab B. Cette catégorie d’Algériens s’ajoute à celle d’autres qui, au lendemain de la réouverture des frontières terrestres en 1988, ont monté des projets immenses sur le territoire chérifien, mais qui ont vite fait les frais des dépassements des responsables du royaume, quelques semaines après la fermeture de ces frontières et l’instauration des visas en 1994. « Avec un tour de passe-passe et en un temps record, nous avons tout perdu au Maroc. Nos biens ont changé de main d’une manière illégale. Notre cas est un dossier sérieux que les autorités des deux pays doivent prendre en considération, sinon nous applaudissons avec force ce réchauffement entre l’Algérie et le Maroc », affirment des investisseurs algériens concentrés dans l’extrême ouest du pays.
[email]C. Berriah[/email]