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HASSAN II ET ABDELLAH EL AROUI.

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1HASSAN II ET ABDELLAH EL AROUI. Empty HASSAN II ET ABDELLAH EL AROUI. Lun 22 Oct - 17:54

admin"SNP1975"

admin
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Ce qu'il pense El Hadi Chalabi de l'historien A.LAROUI
Le face à face des violences et sa hiérarchisation à l’intérieur des Etats sont consacrés par la dimension internationale. Ainsi se dessine un rapport où prennent place une violence illégitime, menace d’insécurité (celles des groupes islamistes) et une violence présentée comme une réponse à la première et légitimée par ses missions de sauvegarde, la violence d’Etat. Or, la violence n’a cessé de modeler les sociétés et les Etats. L’histoire des Etats se résume dans cette question bien rendue par Dominique Reynié (Le triomphe de l’opinion publique. L’espace public français du XVIe au XXe siècle, Odile Jacob, Paris, 1998) : comment contenir la puissance de contestation, d’envahissement de la foule, du peuple, des classes sociales ? « En suivant le déploiement progressif de l’opinion publique, le régime républicain des libertés... se présente comme un résultat très laborieux, relativement hasardeux, longtemps incertain, mais toujours résolument commandé par un problème pratique dont le monde ne pourrait tolérer qu’il restât sans solution : celui des conditions permettant le maintien de l’autorité sur d’imposantes masses humaines, d’autant plus capables de furieuses colères que le capitalisme attise les grands feux de la misère et du profit et auxquelles la ville offre ses places, ses rues, ses rumeurs et ses rassemblements. L’analyse des conditions ayant présidé au triomphe de l’opinion publique met en lumière l’ambiguïté profonde d’une entreprise politique dont nous sommes cependant les héritiers encore très heureux. Mais ces conditions n’apparaissent que si nous acceptons de laisser de côté une certaine légende, pour examiner ce que firent nos souverains, eux qui regardèrent la foule, comptèrent le nombre de leurs sujets, en se demandant sous quelle forme l’autorité serait capable d’en assurer la maîtrise. A travers le triomphe de l’opinion publique, la république apparaît alors devoir moins à l’exigence de libertés qu’à la puissance inouïe du marché, et infiniment moins aux grands théoriciens du contrat social ou de la séparation des pouvoirs qu’aux maximes sans auteur, sèches et par nature indiscutables de la pure raison d’Etat » (D. Reynié, p. 14 –15).
Dans le jeu subtile par lequel l’Islam est appelé à servir les constructions au sein de l’opinion, il apparaît depuis deux décennies comme irremplaçable. Il succède à l’échelle mondiale aux constructions dont a été affublé jadis le bolchevisme. Avec cette réserve cependant que l’Islam part avec un déficit richement entretenu par les études savantes que les sciences sociales lui ont consacré depuis le XIXème siècle. L’orientalisme et la vision coloniale ont profondément marqué le savant même le plus averti à l’encontre de lui-même et de son souverain. Les tares de l’orientalisme quand bien même ont – elles été dénoncées, reconnues, se sont tout de même renouvelées (Edward W. Said, L’orientalisme, Paris, Seuil, édition augmentée,1997). Les sciences sociales modernes sont nées dans un monde qui a beaucoup trop de mal à abdiquer ses positions dominantes. Les structures et les cursus de formation se plient davantage aux rituels de la reproduction. Cela laisse peu de place au renouvellement. Les efforts de déconstruction entrepris par Abdallah Laroui témoignent avec une belle constance de ce regard hiérarchique et de ses défauts, erreurs ou calculs. De l’inusable Idéologie arabe contemporaine (Paris, F. Maspero, 1982) à Islam et histoire (Paris, Albin Michel, 1999) en passant par la Crise des intellectuels arabes (Paris, F. Maspero) ou Islam et modernité (Paris, La Découverte, 1986), Abdallah Laroui est l’un des rares à privilégier la démarche du retour aux textes, en débusquant les méthodes et effets faciles produits dans les études de/sur l’Islam, y compris chez les plus érudits parmi les encyclopédistes. Ses travaux invitent à réfléchir, dans cette rencontre mise en scène en vis-à-vis (Islam – Occident), à l’archéologie des sciences sociales. Est – ce pour cette ambition affichée qu’il ne trouve pas place dans l’anthologie réunie par Abdou Filali – Ansari (Réformer l’Islam ? une introduction aux débats contemporains, éd. La Découverte, Paris, 2003). Sans doute A. Laroui paye-t-il l’allégeance appuyée que le savant proclame à son roi : (« Remercions Dieu le Très Haut que les années qui sont devant nous confirmeront les promesses que le présent nous laisse entrevoir . Le Maroc, terre de travail, de concorde, et de science, le Maroc Etat de droit, de liberté, et de démocratie, rêve de Mohammed IV, d’Hassan Ier, de Mohammed V, réalité de Hassan II… » , in G. Vedel, Edification d’un Etat moderne, le Maroc de Hassan II, Paris, Albin Michel, 1986). Même si on ne saurait passer sous silence ses apports, la formule dont J.J. Rousseau affuble Grotius peut être appliquée à A. Laroui : « …il n’épargne rien pour dépouiller les peuples de leurs droits et pour en revêtir les rois avec tout l’art possible » (Du Contrat social, Paris, Editions G. Ratier, Liv. II, chap. II, p. 39).

http://www.marocainsdalgerie.net

kharrich


Invité

le livrel'edioligie arabe moderne de abedellah el aroui? en france

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