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[Presse] A QUAND LA 3éme GIFLE (SARKOZY)

3 participants

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MJB



Vos commentaires et elements de reponse à cet artlcle qui à mon avis reflete la verité et rien que la realité des choses dans le maghreb arabe en general et au maroc et en algerie en particulier.
Après avoir enterré, sans beaucoup de protocole, le projet de traité d'amitié avec la France, Nicolas Sarkozy inflige à l’Algérie une cuisante défaite diplomatique sur le dossier du Sahara Occidental.

En tranchant hier pour le plan marocain d'autonomie du Sahara occidental sous la souveraineté marocaine, Le président français a signifié que l’Algérie n’a plus de poids sur l’arène internationale.
Jusqu’à quand refuser de voir ces faillites algériennes ?

Elles seront suivies par d'autres car elles sont celles d'un monde ancien qui fait naufrage, un monde moribond qui a le visage, fatigué, de Bouteflika et le corps, usé, du système grabataire qui nous gouverne depuis un demi-siècle. Ce sont les déroutes d'une vieille façon de voir le monde, le désastre d'une conduite autoritaire et fermée des affaires de la nation.

La défaite du despotisme. La défaite du fouet. La rançon, très coûteuse, de l'illégitimité autant que celle de l'impopularité. Le résultat du fossé qui s'est élargi entre un peuple et ses gouvernants.
Le fiasco d'un régime qui ne se nourrit plus de la vitalité de sa société, de son génie, de sa force et de ses espoirs. Le régime de Bouteflika c'est, hélas pour nous, tout cela. Et rien que cela.

L'homme croyait pouvoir encore faire de la “diplomatie à l'ancienne”, se suffire de sa ruse et de la qualité de ses connivences. Les derniers revers diplomatiques viennent lui rappeler deux leçons de ce nouveau siècle : d'une part que ce sont les opinions qui, de plus en plus, dictent les grandes décisions aux pouvoirs; d'autre part qu'un régime n'est écouté que s'il est fort de l'aval de sa propre société.

Or, quelle image renvoie aujourd'hui l'Algérie de Bouteflika ? L'image vieillie et détestable d'un régime ankylosé, corrompu, autoritaire, qui manie le gourdin contre ses opposants et ses journalistes, détaché de son peuple. Isolé sur son perchoir. Et c'est ce régime impopulaire et aussi asséché qu'une salamandre de décoration, qui espérait arracher une repentance de l'Etat français ?

Le président algérien a cru pouvoir négocier habilement avec les vieilles recettes de Talleyrand. Le monde ne l'écoutait déjà plus. Avec le départ de Chirac s'enterre le rêve de la repentance et se noie le projet utopique de traité d'amitié. Cruelle défaite du despotisme algérien : aucun des trois successeurs potentiels de Chirac, de Sarkozy à Royal en passant par Bayrou, n'était favorable à l'idée de repentance ni ne partageait la perspective d'un traité d'amitié algéro-français.

Ils tenaient, tous les trois, un discours nouveau émancipé des connivences chiraquiennes et conforme aux tendances des générations d'aujourd'hui, un discours qu'il faut savoir décrypter et utiliser au mieux des intérêts algériens et de la réhabilitation de notre mémoire.
Ce discours d'une nouvelle génération, le régime algérien, déphasé, ne le comprend pas mais le roi Mohammed VI, lui, a su habilement le capter pour l'utiliser à son tour, se faire écouter, améliorer l'image du Maroc et retourner à son avantage la situation diplomatique sur le Sahara Occidental.

Le ralliement de l'Espagne aux thèses marocaines fut déjà un échec consommé pour Abdelaziz Bouteflika. Voilà que s’ajoute la gifle de Sarkozy ! On dira qu’il y a forcément, dans cette affaire, “une stratégie visant à isoler l’Algérie”. La belle affaire ! Le régime algérien s'est aussi isolé de ses propres mains, par son autisme, son immobilisme, son obsolescence, son autoritarisme d'un autre âge et, surtout, par sa vulnérabilité, celle d'un pouvoir quasi illégitime qui ne semble guère soutenu par sa propre population.

Comment, dans le monde d'aujourd'hui, un régime tyrannique et oppresseur peut-il prétendre défendre avec succès une cause de décolonisation ? Nous ne sommes plus dans la diplomatie de Boumediene. Un monde ancien s'est écroulé. Et dans le nouveau monde, le Maroc de Mohammed VI, plus ouvert, plus dynamique, plus moderne, peut-être même plus démocratique, marque des points. Si Nicolas Sarkozy, après le gouvernement de Zapatero, défend avec succès la thèse marocaine auprès de ses pairs européens, c'est parce qu'il plaide la stabilité d'un Maroc familier aux générations d'aujourd'hui, c'est-à-dire d'un pays plus présent, plus moderne, plus prometteur, plus “lisible” sur le plan démocratique par les opinions occidentales.

Il faut quand même reconnaître que dans un Maghreb où même la Mauritanie en vient à s'offrir de vraies élections présidentielles, avec un vrai second tour, que dans ce Maghreb-là, l'Algérie jure par son archaïsme. On ne remerciera jamais assez Ben Ali et Kadhafi d'atténuer pour nous les inattendus effets du contraste.

Or, tout est là : aucun succès diplomatique ne peut, désormais, se bâtir sur les insuccès nationaux. Dans l'arène internationale, un pays n'est respecté que pour son aptitude à y donner l'image d'une nation et pas seulement d'un Etat, aussi indiscutables que soient ses allures régaliennes.

L'image d'une entité cohérente, harmonieuse, soudée, forte de la cohésion entre un pouvoir et une société liés par un pacte de prospérité et de respect des libertés. On en est loin. Pour les plus indulgents de nos amis, l'Algérie de Bouteflika passe désormais pour le pays de l'immobilisme éclairé. Si le Nobel récompensait l'inaction, notre président y serait l'imbattable favori.
Comment, alors, ne pas préparer sa joue pour d’autres gifles ?

M.B.
source: Le Matin DZ.net/chronique/250html

sabria



Merci MJB de nous avoir transmis sur le forum une actualité interessante.

MJB



sabria a écrit:Merci MJB de nous avoir transmis sur le forum une actualité interessante.
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Chaque chose a un debut et une fin: l'algerie a créé de toutes pieces un faux probleme qui pourra retourner contre elle en se créant les problemes des kabyls et des touaregs.
Dans mon premier message, j'ai parlé des politiques constructive et destructive.
L'echec et mate viendra prochainement des USA lorsque le maroc achetera les avions americains.
Je l'ai tjs dit: qui seme le vent recoltera la tempete et des fois des SUNAMI.

marco



il est dommage que mon pays (l'algérie) n'aie pas tiré les leçons du passé et que les gouvernants comme vous dîtes sont restés dans l'immobilisme alors qu'on était, il n'y pas longtemps encore ,en tête sur plusieurs fronts mais tout cela c'est qu'aucun de nos responsables n'est courageux pour dénoncer ce qui ne va pas.....

MJB



marco a écrit:il est dommage que mon pays (l'algérie) n'aie pas tiré les leçons du passé et que les gouvernants comme vous dîtes sont restés dans l'immobilisme alors qu'on était, il n'y pas longtemps encore ,en tête sur plusieurs fronts mais tout cela c'est qu'aucun de nos responsables n'est courageux pour dénoncer ce qui ne va pas.....
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Tout le monde a vu sur les télé marocaines les manifestations à Sfrou, à casa et ailleurs au maroc, le gouvernemant marocain a voulu elever le prix d'une baguette de 1,20 à 1,50 DH parceque le blé a augmenté sur le marché international: il n'a pas reussi à le faire.
Le pain garde tjs son prix 1,2 DH la baguette.
Ce n'est pas facile de financer une republique qui n'existe pas ( rasd ) et l'armer mieux que plusieurs pays africains et corrompre les autres responsables politiques pour s'aligner sur la politique algeriene concernant la reconnaissance et le soutien de la rasd ou du polisario sur la scene internationale.

MJB



sabria a écrit:Merci MJB de nous avoir transmis sur le forum une actualité interessante.
Sahara: une convergence mondiale
(Le Matin 27/10/2007)

Les déclarations du président Nicolas Sarkozy au Maroc sur le Sahara, notamment pour renouveler le soutien de la France au projet d'autonomie proposé par le Maroc ont été, comme on s'y attendait, mal accueillies par les dirigeants du polisario et une partie de la presse algérienne à la botte. Pourtant, le président français n'a fait que réitérer, avec plus de force peut-être, la position de son pays connue depuis toujours, inscrite dans la recherche d'une solution consensuelle.

Hormis la Russie et la Chine, la France comme les autres grandes puissances du Conseil de sécurité ne tergiverse pas. Tout à son honneur, elle maintient sa position dont le souci d'équilibre au Maghreb est d'autant plus affiché que la «solution politique» au Sahara reste l'ultime et la dernière option valable dans un conflit qui a ruiné le Maghreb par faute du gouvernement algérien.

Cela dit, il convient de relever que la position française trouve aussi un écho favorable du côté des Etats-Unis qui n'hésitent pas un seul instant pour réaffirmer leur soutien au projet d'autonomie, jugé «crédible et sérieux». Robert S. Ford, ambassadeur des Etats-Unis à Alger, vient de le réaffirmer avec éclat en soulignant que «les Etats-Unis ont qualifié l'Initiative d'autonomie pour le Sahara présentée par le Maroc de sérieuse qui mérite d'être discutée et examinée». Et c'est un journal algérien, « Al Fajr », qui le rapporte précisant même que l'ambassadeur américain a souligné que «son pays accueille favorablement la présentation par le Maroc de l'initiative d'autonomie et avec satisfaction les négociations directes de Manhasset».

On peut gloser en effet à longueur de temps sur ces événements connus, toutefois la nouveauté réside non pas dans les propos de l'ambassadeur, mais dans le fait qu'il existe – qu'on le veuille ou non – une réelle convergence internationale sur le projet d'autonomie. Ici, c'est le président français qui la réaffirme, là encore c'est un diplomate américain qui le relaye, là encore ce sont des responsables européens, espagnols ou anglais, ou allemands, africains ou arabes qui se donnent le mot.

Le projet d'autonomie n'est pas seulement «crédible et sérieux», non seulement il s'inspire de «la bonne foi et de la sincérité», il est en réalité porteur d'une solution définitive et consensuelle. Dans cette affaire empoisonnante du Sahara, étalée sur plus de 30 ans de détresse et de malheurs pour les peuples, le gouvernement algérien porte une lourde responsabilité devant l'histoire. Les Nations unies, la communauté des Etats, les pays amis ou neutres, les missi dominici se sont échinés, épuisés à trouver la parade à un conflit vicieux.

Ils n'y sont jamais parvenus, tant il est vrai que le gouvernement algérien bloque et entrave les solutions proposées. C'est le Maroc en définitive qui a pris sur lui de proposer l'autonomie élargie, et c'est son droit de le faire, celui aussi de refuser toute solution imposée. La communauté mondiale, témoin de ses efforts ne peut que l'encourager dans ce sens.


| LE MATIN

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