ATTAQUE DU CAMP DE GDEIM IZIK
Le rapport qui disqualifie Sarkozy
27 Décembre 2010 -
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
L’Association marocaine des droits de l’homme (Amdh) a
appelé, vendredi à l’ouverture d’une enquête pour faire toute la
lumière sur cette attaque.
Un camouflet pour la France qui s’est opposée à
l’ouverture d’une enquête internationale. «La France...attend le
résultat des investigations marocaines concernant notamment les victimes
civiles, pour se prononcer», avait déclaré le 16 novembre 2010, lors
d’un point de presse, Christine Fages, porte-parole adjointe du Quai
d’Orsay.
C’est désormais chose faite! Paris gardera-t-elle encore le
silence? Le mutisme dans lequel se mure l’Hexagone fait de lui un
complice notoire de la répression subie par le peuple sahraoui.
Si le
pouvoir marocain a les mains tachées du sang des victimes d’El Aâyoune,
le gouvernement français s’en sort lui aussi éclaboussé.
Le constat est
implacable. «Il apparaît, à partir des déclarations de quelques
citoyens, de détenus libérés, des affirmations de leur défense ou des
constations in visu des membres de la commission, que les détenus ont
fait l’objet de différentes formes de torture, de traitements inhumains
et dégradants: coups, insultes, diffamations, bandage des yeux,
interdiction de sommeil, urine sur eux et menaces de viol», indique le
résultat de l’enquête de l’Amdh qui cite le cas de Kachbar Ahmed.
Un
exemple qui illustre l’ampleur de la torture dont ont fait usage les
forces de répression marocaines. «Au cours de sa visite, la commission a
trouvé M.Kachbar Ahmed sur une chaise roulante, avec des blessures
profondes au niveau de la tête et des ecchymoses au niveau du dos et des
yeux», précise le témoignage de l’ONG marocaine.
Le rapport de la
Commission d’enquête de l’Association marocaine des droits humains sur
les événements d’El Aâyoune présenté à la presse à Rabat le 24 décembre
2010, porte un sérieux coup à la position de la France concernant le
dossier du Sahara occidental.
Son soutien aveugle au projet marocain
se solde par un cautionnement de la violation des droits de l’homme et
d’une répression sauvage dans les territoires occupés.
Un paradoxe pour
la patrie des droits de l’homme qui, du coup, se disqualifie en la
matière, et un démenti formel pour la stratégie adoptée par le pouvoir
marocain. Il met à nu sa campagne de propagande truffée de mensonges.
La
minutie et la reconstitution chronologique des événements par la
commission d’enquête de l’Association marocaine des droits de l’homme ne
fait aucun doute sur les objectifs inavoués de l’opération militaire
lancée le 8 novembre 2010 à l’aube, contre le Camp de Gdeim Izik pour
casser un mouvement naissant de protestation à caractère social.
Il
fallait agir par surprise et faire régner la terreur. Deux paramètres
dans lesquels excellent les barbouzes marocains. «Toutes les données
recueillies par la Commission conduisent à penser que l’offensive
déclenchée contre le camp a eu lieu à 6 heures et demi du matin et que
les résidents n’ont pas eu le temps suffisants pour comprendre ce qui se
passe et se préparer à quitter les lieux vu le temps réduit séparant
l’annonce officielle de la décision d’évacuer le camp et l’intervention
des forces publiques», souligne le rapport de l’ONG marocaine.
Quels
sont les moyens qui ont été mis en oeuvre? «Pour l’évacuation du camp,
les forces publiques ont utilisé des bombes lacrymogènes, des tuyaux
d’eau chaude et les jets de pierres.
D’autres témoignages ont évoqué l’utilisation de balles en caoutchouc.
Selon certains témoignages, les sons des hélicoptères et des camions couvraient ceux des hauts-parleurs.
Les
camions ont pris d’assaut le camp et écrasé les tentes. A ce moment, la
panique a régné dans le camp, les gens couraient dans tous les sens
alors que les matraques pleuvaient sur les corps, les bombes
lacrymogènes tombaient et les propos obscènes fusaient».
On peut mieux
comprendre le black-out imposé à la capitale du Sahara occidental par
les autorités marocaines. Il fallait que le drame se joue à huis clos
pour qu’aucune trace de leur forfait n’apparaisse. Il n’est plus permis
de douter du caractère machiavélique de cette opération montée de toutes
pièces.
«De nombreux témoignages ont affirmé que la deuxième étape
des événements, ayant eu lieu l’après-midi de la même journée, a été
caractérisée par des manifestations de jeunes protégés par les forces
publiques brandissant les drapeaux du Maroc, scandant des slogans
saluant la vie du Roi et attaquant les devantures de locaux commerciaux,
les voitures et les biens qu’ils considèrent appartenant aux
Sahraouis», poursuit le compterendu de l’Amdh. Diabolique!
Des
témoignages accablants qui devraient, normalement, suffire pour que
Nicolas Sarkozy fasse son mea culpa.
Mohamed TOUATI
Selon le Journal "L'Expression" du 27/12/2010
Le rapport qui disqualifie Sarkozy
27 Décembre 2010 -
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
L’Association marocaine des droits de l’homme (Amdh) a
appelé, vendredi à l’ouverture d’une enquête pour faire toute la
lumière sur cette attaque.
Un camouflet pour la France qui s’est opposée à
l’ouverture d’une enquête internationale. «La France...attend le
résultat des investigations marocaines concernant notamment les victimes
civiles, pour se prononcer», avait déclaré le 16 novembre 2010, lors
d’un point de presse, Christine Fages, porte-parole adjointe du Quai
d’Orsay.
C’est désormais chose faite! Paris gardera-t-elle encore le
silence? Le mutisme dans lequel se mure l’Hexagone fait de lui un
complice notoire de la répression subie par le peuple sahraoui.
Si le
pouvoir marocain a les mains tachées du sang des victimes d’El Aâyoune,
le gouvernement français s’en sort lui aussi éclaboussé.
Le constat est
implacable. «Il apparaît, à partir des déclarations de quelques
citoyens, de détenus libérés, des affirmations de leur défense ou des
constations in visu des membres de la commission, que les détenus ont
fait l’objet de différentes formes de torture, de traitements inhumains
et dégradants: coups, insultes, diffamations, bandage des yeux,
interdiction de sommeil, urine sur eux et menaces de viol», indique le
résultat de l’enquête de l’Amdh qui cite le cas de Kachbar Ahmed.
Un
exemple qui illustre l’ampleur de la torture dont ont fait usage les
forces de répression marocaines. «Au cours de sa visite, la commission a
trouvé M.Kachbar Ahmed sur une chaise roulante, avec des blessures
profondes au niveau de la tête et des ecchymoses au niveau du dos et des
yeux», précise le témoignage de l’ONG marocaine.
Le rapport de la
Commission d’enquête de l’Association marocaine des droits humains sur
les événements d’El Aâyoune présenté à la presse à Rabat le 24 décembre
2010, porte un sérieux coup à la position de la France concernant le
dossier du Sahara occidental.
Son soutien aveugle au projet marocain
se solde par un cautionnement de la violation des droits de l’homme et
d’une répression sauvage dans les territoires occupés.
Un paradoxe pour
la patrie des droits de l’homme qui, du coup, se disqualifie en la
matière, et un démenti formel pour la stratégie adoptée par le pouvoir
marocain. Il met à nu sa campagne de propagande truffée de mensonges.
La
minutie et la reconstitution chronologique des événements par la
commission d’enquête de l’Association marocaine des droits de l’homme ne
fait aucun doute sur les objectifs inavoués de l’opération militaire
lancée le 8 novembre 2010 à l’aube, contre le Camp de Gdeim Izik pour
casser un mouvement naissant de protestation à caractère social.
Il
fallait agir par surprise et faire régner la terreur. Deux paramètres
dans lesquels excellent les barbouzes marocains. «Toutes les données
recueillies par la Commission conduisent à penser que l’offensive
déclenchée contre le camp a eu lieu à 6 heures et demi du matin et que
les résidents n’ont pas eu le temps suffisants pour comprendre ce qui se
passe et se préparer à quitter les lieux vu le temps réduit séparant
l’annonce officielle de la décision d’évacuer le camp et l’intervention
des forces publiques», souligne le rapport de l’ONG marocaine.
Quels
sont les moyens qui ont été mis en oeuvre? «Pour l’évacuation du camp,
les forces publiques ont utilisé des bombes lacrymogènes, des tuyaux
d’eau chaude et les jets de pierres.
D’autres témoignages ont évoqué l’utilisation de balles en caoutchouc.
Selon certains témoignages, les sons des hélicoptères et des camions couvraient ceux des hauts-parleurs.
Les
camions ont pris d’assaut le camp et écrasé les tentes. A ce moment, la
panique a régné dans le camp, les gens couraient dans tous les sens
alors que les matraques pleuvaient sur les corps, les bombes
lacrymogènes tombaient et les propos obscènes fusaient».
On peut mieux
comprendre le black-out imposé à la capitale du Sahara occidental par
les autorités marocaines. Il fallait que le drame se joue à huis clos
pour qu’aucune trace de leur forfait n’apparaisse. Il n’est plus permis
de douter du caractère machiavélique de cette opération montée de toutes
pièces.
«De nombreux témoignages ont affirmé que la deuxième étape
des événements, ayant eu lieu l’après-midi de la même journée, a été
caractérisée par des manifestations de jeunes protégés par les forces
publiques brandissant les drapeaux du Maroc, scandant des slogans
saluant la vie du Roi et attaquant les devantures de locaux commerciaux,
les voitures et les biens qu’ils considèrent appartenant aux
Sahraouis», poursuit le compterendu de l’Amdh. Diabolique!
Des
témoignages accablants qui devraient, normalement, suffire pour que
Nicolas Sarkozy fasse son mea culpa.
Mohamed TOUATI
Selon le Journal "L'Expression" du 27/12/2010
A suivre
Un TOUATI qui n'a rien de TOUAT car un Vrai TOUATI est un Marocain à moins que ce ne soit un Parachuté à la Solde des Généraux.
Puisque les Marocains "Colonisateurs" violentent des Sahraouis "Colonisés", qu'est ce que vous faites alors avec vos propres compatriotes : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]