Lundi 22 mars 2010
Tout semble être à l’arrêt dans les différentes structures de l’état. La situation qui ne laisse pas indifférents les citoyens ne manque pas de donner du blé à moudre à la machine de la rumeur qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
En effet, on entend de toutes les sauces ces derniers jours, où les informations galvaudées ici et là font croire à une grave crise au sommet de l’état. Tout semble contredire les versions officielles portant sur les dossiers les plus épineux. Pour le commun des responsables que nous avons pu contacter, pour expliquer cette situation de wait and see, « des changements au niveau des ministères sont prévisibles, c’est ce qui fait que tous les responsables sont aux aguets ».
A commencer par la gestion actuelle de la société pétrolière Sonatrach. Des sources bien aux faits de la question, ayant accepté de nous entretenir sous couvert de l’anonymat, disent que rien ne semble fonctionner depuis que le fameux scandale de malversation a été rendu public. « Le climat de suspicion qui s’est installé fait que les responsables à plusieurs niveaux craignent de prendre des décisions. Les simples contrats et autres factures de moindre importance restent en attente » nous dira un cadre du ministère de l’industrie.
Hésitations incompréhensibles…
On retrouve cette situation dans les autres secteurs. C'est le cas, par exemple du ministère de la petite et moyenne entreprise et de l’artisanat, où le ministre Benbada ne cesse d’organiser des rencontres avec ses cadres depuis au moins deux mois, mais sans toucher aux questions concrètes.
Pourtant, depuis le début de l’année 2010, ce même ministre n’a pas cessé d’annoncer tout une batterie de mesures pour, dit-on, redynamiser le secteur de la PMEA en procédant à la mise en place de nouvelles structures d’accompagnement (centres de facilitation, structures du Fgar, chambres d’artisanat et des métiers), et au renforcement du dispositif de mise à niveau des entreprises. Rien n’y fait. A titre illustratif, les 17 chambres d’artisanat créées cette année et qui devaient être installées au courant du mois de janvier dernier, attendent encore. Des sources proches de ce ministère affirment que « cela dépend de la volonté du ministre et tout est à sa discrétion ».
L’autre cas, celui des chambres de commerce et d’industries. Elles attendent encore la mise en œuvre des nouvelles dispositions leur permettant un soutien financier de la part du trésor public. Jusqu'à présent, elles dépendaient exclusivement des cotisations de leurs adhérents parmi les industrielles et autres entrepreneurs. A ce niveau, si aucune avancée sur le plan statutaire n’est perceptible, c’est les élections des représentants des adhérents prévues pour la fin de ce mois, qui mettent mal à l’aise les différents administrateurs de ces structures. En effet, et au moment où l’on s’attelait aux dernières retouches, la décision du renvoi sin die de ces élections est parvenue. D’aucuns parmi les responsables du secteur du commerce, et plus particulièrement les directeurs de chambres de commerce, ne savent pas à quoi cela rime. « Je crois que tout est en relation avec l’éventuel remaniement gouvernemental qui pointe à l’horizon » nous dira, naïvement, un responsable de ce secteur que nous avons joint par téléphone.
Un éventuel remaniement et des luttes de clans
Remaniement gouvernemental ! Le sujet est dans toutes les lèvres, mais rien d’officiel ne semble confirmer ou infirmer l’existence d’une telle perspective. Qui remplace qui ? C’est la question qui revient sur toutes les langues, mais d’aucuns ne peuvent prouver la véracité de telles propos. Doit-on s’attendre à un balayage qui se fera dans la cour du seigneur ? C’est possible,disent les moins sceptiques. Entre temps, et devant cet état de paralysie générale, la rumeur autour de la santé du président enfle. C’est dire que même le défilé de charme de la famille Bouteflika en compagnie de celle de Zidane, n’a pas réussi à calmer la fureur de la rumeur. Le feuilleton est toujours en cours.
Toutes ses supputations donnent la réplique au premier ministre qui tente de calmer les esprits en affirmant à qui veut l’entendre, qu’il n’y a pas de fissures dans les rangs du pouvoir. Plus de luttes de clans, selon Ouyahia.
Pourtant, tout semble démontrer le contraire. Les tirades par presse interposées des différents membres de la coalition gouvernementale en disent long sur ces dissensions. La dernière rumeur sur le remplacement de Ali Tounsi par le Général Touati à la tête de la police en dit long sur ce partage des pouvoirs à la tête de l’état. Si cette information se confirme dans les jours prochains, il sera clair que les deux clans au pouvoir, à savoir celui de Bouteflika et celui chapeauté par le général Médiene dit Toufik, patron du DRS de la sécurité militaire, sont dans un jeu très serré. En l’absence d’une communication ouverte et fiable, dans un système de totale opacité, les tous prochains jours pourraient nous réserver bien des surprises.
Juba D.
En effet, on entend de toutes les sauces ces derniers jours, où les informations galvaudées ici et là font croire à une grave crise au sommet de l’état. Tout semble contredire les versions officielles portant sur les dossiers les plus épineux. Pour le commun des responsables que nous avons pu contacter, pour expliquer cette situation de wait and see, « des changements au niveau des ministères sont prévisibles, c’est ce qui fait que tous les responsables sont aux aguets ».
A commencer par la gestion actuelle de la société pétrolière Sonatrach. Des sources bien aux faits de la question, ayant accepté de nous entretenir sous couvert de l’anonymat, disent que rien ne semble fonctionner depuis que le fameux scandale de malversation a été rendu public. « Le climat de suspicion qui s’est installé fait que les responsables à plusieurs niveaux craignent de prendre des décisions. Les simples contrats et autres factures de moindre importance restent en attente » nous dira un cadre du ministère de l’industrie.
Hésitations incompréhensibles…
On retrouve cette situation dans les autres secteurs. C'est le cas, par exemple du ministère de la petite et moyenne entreprise et de l’artisanat, où le ministre Benbada ne cesse d’organiser des rencontres avec ses cadres depuis au moins deux mois, mais sans toucher aux questions concrètes.
Pourtant, depuis le début de l’année 2010, ce même ministre n’a pas cessé d’annoncer tout une batterie de mesures pour, dit-on, redynamiser le secteur de la PMEA en procédant à la mise en place de nouvelles structures d’accompagnement (centres de facilitation, structures du Fgar, chambres d’artisanat et des métiers), et au renforcement du dispositif de mise à niveau des entreprises. Rien n’y fait. A titre illustratif, les 17 chambres d’artisanat créées cette année et qui devaient être installées au courant du mois de janvier dernier, attendent encore. Des sources proches de ce ministère affirment que « cela dépend de la volonté du ministre et tout est à sa discrétion ».
L’autre cas, celui des chambres de commerce et d’industries. Elles attendent encore la mise en œuvre des nouvelles dispositions leur permettant un soutien financier de la part du trésor public. Jusqu'à présent, elles dépendaient exclusivement des cotisations de leurs adhérents parmi les industrielles et autres entrepreneurs. A ce niveau, si aucune avancée sur le plan statutaire n’est perceptible, c’est les élections des représentants des adhérents prévues pour la fin de ce mois, qui mettent mal à l’aise les différents administrateurs de ces structures. En effet, et au moment où l’on s’attelait aux dernières retouches, la décision du renvoi sin die de ces élections est parvenue. D’aucuns parmi les responsables du secteur du commerce, et plus particulièrement les directeurs de chambres de commerce, ne savent pas à quoi cela rime. « Je crois que tout est en relation avec l’éventuel remaniement gouvernemental qui pointe à l’horizon » nous dira, naïvement, un responsable de ce secteur que nous avons joint par téléphone.
Un éventuel remaniement et des luttes de clans
Remaniement gouvernemental ! Le sujet est dans toutes les lèvres, mais rien d’officiel ne semble confirmer ou infirmer l’existence d’une telle perspective. Qui remplace qui ? C’est la question qui revient sur toutes les langues, mais d’aucuns ne peuvent prouver la véracité de telles propos. Doit-on s’attendre à un balayage qui se fera dans la cour du seigneur ? C’est possible,disent les moins sceptiques. Entre temps, et devant cet état de paralysie générale, la rumeur autour de la santé du président enfle. C’est dire que même le défilé de charme de la famille Bouteflika en compagnie de celle de Zidane, n’a pas réussi à calmer la fureur de la rumeur. Le feuilleton est toujours en cours.
Toutes ses supputations donnent la réplique au premier ministre qui tente de calmer les esprits en affirmant à qui veut l’entendre, qu’il n’y a pas de fissures dans les rangs du pouvoir. Plus de luttes de clans, selon Ouyahia.
Pourtant, tout semble démontrer le contraire. Les tirades par presse interposées des différents membres de la coalition gouvernementale en disent long sur ces dissensions. La dernière rumeur sur le remplacement de Ali Tounsi par le Général Touati à la tête de la police en dit long sur ce partage des pouvoirs à la tête de l’état. Si cette information se confirme dans les jours prochains, il sera clair que les deux clans au pouvoir, à savoir celui de Bouteflika et celui chapeauté par le général Médiene dit Toufik, patron du DRS de la sécurité militaire, sont dans un jeu très serré. En l’absence d’une communication ouverte et fiable, dans un système de totale opacité, les tous prochains jours pourraient nous réserver bien des surprises.
Juba D.
Radio Kalima