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Le Maroc est chez lui.

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yaz
boumedienne
slaker75
MJB
moi même
9 participants

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moi même

moi même

Sahara combien de réfugiés ?

Vu Pour les habitants des camps de toile installés en Algérie, dont le HCR décrit la « situation dramatique » et le « sort oublié », la question du recensement est tout sauf théorique. Elle est vitale. Pourtant, il n’existe aucun chiffre absolument fiable.
Le périple Alger-Rabat via Tindouf d’António ­Guterres, du 8 au 11 septembre, a non seulement revêtu un petit caractère historique – première visite d’un patron du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans les camps du Polisario depuis Sadruddin Aga Khan… il y a trente-deux ans –, mais a aussi été l’occasion d’aborder ce qui est, depuis que le conflit du Sahara occidental existe, une sorte de sujet tabou : le nombre exact des Sahraouis installés en Algérie. C’est Guterres lui-même qui a levé le voile lors d’un point de presse tenu le 11 ­septembre dans la capitale ­marocaine. « Nos interlocuteurs algériens, a-t-il expliqué en substance, nous ont signalé que notre aide aux camps de réfugiés sahraouis de la région de Tindouf était insuffisante. Nous leur avons répondu qu’il fallait procéder à un recensement. L’Algérie n’a pas accepté et nous n’avons pas changé nos estimations. » Joints par Jeune ­Afrique, Reem al-Salem, chargée du dossier ­Afrique du Nord au siège du HCR à ­Genève, et Paolo Mateo, représentant à Alger, confirment : le haut-commissaire a explicitement demandé, lors de ses entretiens avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia et avec le ministre chargé des Affaires ­maghrébines et africaines Abdelkader Messahel, qu’un dénombrement précis des réfugiés soit organisé. Réponse de ses interlocuteurs : un recensement, pourquoi pas, à condition que tous les Sahraouis – y compris ceux vivant en zone sous administration marocaine, de l’autre côté du mur – soient concernés. « Pour nous, c’est une fin de non-recevoir, même si elle n’est pas explicite, conclut un ­proche collaborateur d’António Guterres. Nous voulons un recensement humanitaire. Or les Algériens en font une affaire politique. »

Méthode indirecte

Alors que le gouvernement algérien et le Front Polisario avancent le ­chiffre de 165 000 réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf et exigent que le volume de l’aide internationale soit adapté à ce nombre, le HCR et les autres organisations, comme le Programme alimentaire mondial (PAM), s’en tiennent, eux, à une estimation beaucoup plus basse : 90 000 personnes. Un chiffre retenu par ces agences depuis 2006, sur la base de données recueillies pour le ­compte de la Commission européenne par un satellite dont les photos ont quadrillé la ­Hamada. Une méthode indirecte et forcément imparfaite qui ne fait que masquer une sorte d’aberration : il n’y a jamais eu le moindre recensement par une organisation internationale impartiale dans les camps du Front Polisario en Algérie.

En réalité, l’unique dénombrement des populations sahraouies dont on dispose remonte à 1974, alors que le territoire était encore une colonie espagnole. Ce censo avait alors dénombré 73 500 ­individus, un chiffre à la fois sous-estimé, puisqu’il ne prenait pas en compte les nombreux Sahraouis en exil à l’époque, et surestimé, dans la mesure où des nomades venus de pays voisins (Mauritanie, Mali, Sud algérien) à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux auraient été inclus dans l’opération. Compte tenu du taux de natalité relativement élevé au Sahara occidental, par rapport aux autres régions ­désertiques, il est probable, selon les spécialistes, que la population d’origine sahraouie s’élevait, en 1974, à 90 000 personnes environ. Deux ans plus tard, après la Marche verte et la « récupération » du territoire par le Maroc, le HCR estimait le ­nombre de Sahraouis ayant fui le Sahara occidental à 40 000, dont une majorité vivait – ou plutôt survivait – dans la région de Tindouf. En 1978, l’Algérie, dans un rapport remis au HCR, parle de 50 000 réfugiés. Puis c’est l’inflation. Au cours des années 1980, le Polisario revendiquera 300 000 ressortissants, et certaines ONG qui lui sont proches avanceront même le chiffre astronomique de 700 000 réfugiés ! À partir de 1995, le vent d’irrationnel s’apaise. Depuis lors, les estimations avancées tant par Alger que par le Polisario tournent autour de 165 000 âmes.

Une évaluation adoptée sans hésitation par le HCR dans ses rapports annuels jusqu’au « tournant » de 2006, mais qui demeure tout à fait sujette à caution. En dehors de l’accroissement naturel de la population, il n’y a eu en effet aucune nouvelle vague de réfugiés sahraouis en Algérie depuis l’exode de fin 1975-début 1976. Et, même si les femmes et les filles sont un peu plus nombreuses que les hommes et les garçons dans les camps, le fait que le Front Polisario n’ait jamais été en mesure d’aligner plus de 2 000 combattants au plus fort de sa guerre contre le Maroc en dit beaucoup sur le volume du stock mobilisable dont il dispose. En revanche, des mouvements de ralliement sporadiques au Maroc – dont la comptabilité précise n’a jamais été établie –, qu’ils soient individuels ou groupés, ont lieu depuis une vingtaine d’années. Sauf à penser que des non-Sahraouis (Touaregs, réfugiés économiques sahéliens, Mauritaniens…) vivent aussi dans les camps, le nombre des « vrais » originaires du Sahara occidental exilés en Algérie est donc vraisemblablement bien inférieur à 165 000. Peut-on parler pour autant de 90 000, comme l’estime le HCR, voire moins encore, ainsi que l’affirme le Maroc ? La fluidité traditionnelle des Sahraouis, habitués des allers-retours Laayoune-Tindouf via Nouadhibou ou Las Palmas, ne facilite pas leur traçabilité, et ce sera chose quasi impossible lorsque le projet de route entre ces deux localités, via une brèche dans le mur de défense marocain, verra le jour (Algériens et Marocains y sont en théorie favorables).

En attendant, pour les habitants des camps de toile, dont António Guterres a décrit la « situation dramatique » et « le sort oublié », otages d’une absurde querelle de chiffres, la question du recensement est tout sauf théorique. Elle est vitale.
Par François Soudan : Jeune Afrique

2Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Dim 12 Sep - 21:31

MJB



moimeme a écrit:Sahara combien de réfugiés ?

Vu Pour les habitants des camps de toile installés en Algérie, dont le HCR décrit la « situation dramatique » et le « sort oublié », la question du recensement est tout sauf théorique. Elle est vitale. Pourtant, il n’existe aucun chiffre absolument fiable.
Le périple Alger-Rabat via Tindouf d’António ­Guterres, du 8 au 11 septembre, a non seulement revêtu un petit caractère historique – première visite d’un patron du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans les camps du Polisario depuis Sadruddin Aga Khan… il y a trente-deux ans –, mais a aussi été l’occasion d’aborder ce qui est, depuis que le conflit du Sahara occidental existe, une sorte de sujet tabou : le nombre exact des Sahraouis installés en Algérie. C’est Guterres lui-même qui a levé le voile lors d’un point de presse tenu le 11 ­septembre dans la capitale ­marocaine. « Nos interlocuteurs algériens, a-t-il expliqué en substance, nous ont signalé que notre aide aux camps de réfugiés sahraouis de la région de Tindouf était insuffisante. Nous leur avons répondu qu’il fallait procéder à un recensement. L’Algérie n’a pas accepté et nous n’avons pas changé nos estimations. » Joints par Jeune ­Afrique, Reem al-Salem, chargée du dossier ­Afrique du Nord au siège du HCR à ­Genève, et Paolo Mateo, représentant à Alger, confirment : le haut-commissaire a explicitement demandé, lors de ses entretiens avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia et avec le ministre chargé des Affaires ­maghrébines et africaines Abdelkader Messahel, qu’un dénombrement précis des réfugiés soit organisé. Réponse de ses interlocuteurs : un recensement, pourquoi pas, à condition que tous les Sahraouis – y compris ceux vivant en zone sous administration marocaine, de l’autre côté du mur – soient concernés. « Pour nous, c’est une fin de non-recevoir, même si elle n’est pas explicite, conclut un ­proche collaborateur d’António Guterres. Nous voulons un recensement humanitaire. Or les Algériens en font une affaire politique. »

Méthode indirecte

Alors que le gouvernement algérien et le Front Polisario avancent le ­chiffre de 165 000 réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf et exigent que le volume de l’aide internationale soit adapté à ce nombre, le HCR et les autres organisations, comme le Programme alimentaire mondial (PAM), s’en tiennent, eux, à une estimation beaucoup plus basse : 90 000 personnes. Un chiffre retenu par ces agences depuis 2006, sur la base de données recueillies pour le ­compte de la Commission européenne par un satellite dont les photos ont quadrillé la ­Hamada. Une méthode indirecte et forcément imparfaite qui ne fait que masquer une sorte d’aberration : il n’y a jamais eu le moindre recensement par une organisation internationale impartiale dans les camps du Front Polisario en Algérie.

En réalité, l’unique dénombrement des populations sahraouies dont on dispose remonte à 1974, alors que le territoire était encore une colonie espagnole. Ce censo avait alors dénombré 73 500 ­individus, un chiffre à la fois sous-estimé, puisqu’il ne prenait pas en compte les nombreux Sahraouis en exil à l’époque, et surestimé, dans la mesure où des nomades venus de pays voisins (Mauritanie, Mali, Sud algérien) à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux auraient été inclus dans l’opération. Compte tenu du taux de natalité relativement élevé au Sahara occidental, par rapport aux autres régions ­désertiques, il est probable, selon les spécialistes, que la population d’origine sahraouie s’élevait, en 1974, à 90 000 personnes environ. Deux ans plus tard, après la Marche verte et la « récupération » du territoire par le Maroc, le HCR estimait le ­nombre de Sahraouis ayant fui le Sahara occidental à 40 000, dont une majorité vivait – ou plutôt survivait – dans la région de Tindouf. En 1978, l’Algérie, dans un rapport remis au HCR, parle de 50 000 réfugiés. Puis c’est l’inflation. Au cours des années 1980, le Polisario revendiquera 300 000 ressortissants, et certaines ONG qui lui sont proches avanceront même le chiffre astronomique de 700 000 réfugiés ! À partir de 1995, le vent d’irrationnel s’apaise. Depuis lors, les estimations avancées tant par Alger que par le Polisario tournent autour de 165 000 âmes.

Une évaluation adoptée sans hésitation par le HCR dans ses rapports annuels jusqu’au « tournant » de 2006, mais qui demeure tout à fait sujette à caution. En dehors de l’accroissement naturel de la population, il n’y a eu en effet aucune nouvelle vague de réfugiés sahraouis en Algérie depuis l’exode de fin 1975-début 1976. Et, même si les femmes et les filles sont un peu plus nombreuses que les hommes et les garçons dans les camps, le fait que le Front Polisario n’ait jamais été en mesure d’aligner plus de 2 000 combattants au plus fort de sa guerre contre le Maroc en dit beaucoup sur le volume du stock mobilisable dont il dispose. En revanche, des mouvements de ralliement sporadiques au Maroc – dont la comptabilité précise n’a jamais été établie –, qu’ils soient individuels ou groupés, ont lieu depuis une vingtaine d’années. Sauf à penser que des non-Sahraouis (Touaregs, réfugiés économiques sahéliens, Mauritaniens…) vivent aussi dans les camps, le nombre des « vrais » originaires du Sahara occidental exilés en Algérie est donc vraisemblablement bien inférieur à 165 000. Peut-on parler pour autant de 90 000, comme l’estime le HCR, voire moins encore, ainsi que l’affirme le Maroc ? La fluidité traditionnelle des Sahraouis, habitués des allers-retours Laayoune-Tindouf via Nouadhibou ou Las Palmas, ne facilite pas leur traçabilité, et ce sera chose quasi impossible lorsque le projet de route entre ces deux localités, via une brèche dans le mur de défense marocain, verra le jour (Algériens et Marocains y sont en théorie favorables).

En attendant, pour les habitants des camps de toile, dont António Guterres a décrit la « situation dramatique » et « le sort oublié », otages d’une absurde querelle de chiffres, la question du recensement est tout sauf théorique. Elle est vitale.
Par François Soudan : Jeune Afrique
Avec 165 000 réfugies présumés, on peut dépasser de très loin l'effectif de 2000 combattants.
Les gouvernants d'Alger et les polisalgeriens ont leurs raisons et savent pourquoi ils refusent au HCR le recensement de ces réfugies parce qu'ils n'ont aucun intérêt à dévoiler ce secret qui leur ouvre les portes du ciel.

3Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Lun 13 Sep - 20:38

slaker75

slaker75

moimeme a écrit:Sahara combien de réfugiés ?

Vu Pour les habitants des camps de toile installés en Algérie, dont le HCR décrit la « situation dramatique » et le « sort oublié », la question du recensement est tout sauf théorique. Elle est vitale. Pourtant, il n’existe aucun chiffre absolument fiable.
Le périple Alger-Rabat via Tindouf d’António ­Guterres, du 8 au 11 septembre, a non seulement revêtu un petit caractère historique – première visite d’un patron du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans les camps du Polisario depuis Sadruddin Aga Khan… il y a trente-deux ans –, mais a aussi été l’occasion d’aborder ce qui est, depuis que le conflit du Sahara occidental existe, une sorte de sujet tabou : le nombre exact des Sahraouis installés en Algérie. C’est Guterres lui-même qui a levé le voile lors d’un point de presse tenu le 11 ­septembre dans la capitale ­marocaine. « Nos interlocuteurs algériens, a-t-il expliqué en substance, nous ont signalé que notre aide aux camps de réfugiés sahraouis de la région de Tindouf était insuffisante. Nous leur avons répondu qu’il fallait procéder à un recensement. L’Algérie n’a pas accepté et nous n’avons pas changé nos estimations. » Joints par Jeune ­Afrique, Reem al-Salem, chargée du dossier ­Afrique du Nord au siège du HCR à ­Genève, et Paolo Mateo, représentant à Alger, confirment : le haut-commissaire a explicitement demandé, lors de ses entretiens avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia et avec le ministre chargé des Affaires ­maghrébines et africaines Abdelkader Messahel, qu’un dénombrement précis des réfugiés soit organisé. Réponse de ses interlocuteurs : un recensement, pourquoi pas, à condition que tous les Sahraouis – y compris ceux vivant en zone sous administration marocaine, de l’autre côté du mur – soient concernés. « Pour nous, c’est une fin de non-recevoir, même si elle n’est pas explicite, conclut un ­proche collaborateur d’António Guterres. Nous voulons un recensement humanitaire. Or les Algériens en font une affaire politique. »

Méthode indirecte

Alors que le gouvernement algérien et le Front Polisario avancent le ­chiffre de 165 000 réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf et exigent que le volume de l’aide internationale soit adapté à ce nombre, le HCR et les autres organisations, comme le Programme alimentaire mondial (PAM), s’en tiennent, eux, à une estimation beaucoup plus basse : 90 000 personnes. Un chiffre retenu par ces agences depuis 2006, sur la base de données recueillies pour le ­compte de la Commission européenne par un satellite dont les photos ont quadrillé la ­Hamada. Une méthode indirecte et forcément imparfaite qui ne fait que masquer une sorte d’aberration : il n’y a jamais eu le moindre recensement par une organisation internationale impartiale dans les camps du Front Polisario en Algérie.

En réalité, l’unique dénombrement des populations sahraouies dont on dispose remonte à 1974, alors que le territoire était encore une colonie espagnole. Ce censo avait alors dénombré 73 500 ­individus, un chiffre à la fois sous-estimé, puisqu’il ne prenait pas en compte les nombreux Sahraouis en exil à l’époque, et surestimé, dans la mesure où des nomades venus de pays voisins (Mauritanie, Mali, Sud algérien) à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux auraient été inclus dans l’opération. Compte tenu du taux de natalité relativement élevé au Sahara occidental, par rapport aux autres régions ­désertiques, il est probable, selon les spécialistes, que la population d’origine sahraouie s’élevait, en 1974, à 90 000 personnes environ. Deux ans plus tard, après la Marche verte et la « récupération » du territoire par le Maroc, le HCR estimait le ­nombre de Sahraouis ayant fui le Sahara occidental à 40 000, dont une majorité vivait – ou plutôt survivait – dans la région de Tindouf. En 1978, l’Algérie, dans un rapport remis au HCR, parle de 50 000 réfugiés. Puis c’est l’inflation. Au cours des années 1980, le Polisario revendiquera 300 000 ressortissants, et certaines ONG qui lui sont proches avanceront même le chiffre astronomique de 700 000 réfugiés ! À partir de 1995, le vent d’irrationnel s’apaise. Depuis lors, les estimations avancées tant par Alger que par le Polisario tournent autour de 165 000 âmes.

Une évaluation adoptée sans hésitation par le HCR dans ses rapports annuels jusqu’au « tournant » de 2006, mais qui demeure tout à fait sujette à caution. En dehors de l’accroissement naturel de la population, il n’y a eu en effet aucune nouvelle vague de réfugiés sahraouis en Algérie depuis l’exode de fin 1975-début 1976. Et, même si les femmes et les filles sont un peu plus nombreuses que les hommes et les garçons dans les camps, le fait que le Front Polisario n’ait jamais été en mesure d’aligner plus de 2 000 combattants au plus fort de sa guerre contre le Maroc en dit beaucoup sur le volume du stock mobilisable dont il dispose. En revanche, des mouvements de ralliement sporadiques au Maroc – dont la comptabilité précise n’a jamais été établie –, qu’ils soient individuels ou groupés, ont lieu depuis une vingtaine d’années. Sauf à penser que des non-Sahraouis (Touaregs, réfugiés économiques sahéliens, Mauritaniens…) vivent aussi dans les camps, le nombre des « vrais » originaires du Sahara occidental exilés en Algérie est donc vraisemblablement bien inférieur à 165 000. Peut-on parler pour autant de 90 000, comme l’estime le HCR, voire moins encore, ainsi que l’affirme le Maroc ? La fluidité traditionnelle des Sahraouis, habitués des allers-retours Laayoune-Tindouf via Nouadhibou ou Las Palmas, ne facilite pas leur traçabilité, et ce sera chose quasi impossible lorsque le projet de route entre ces deux localités, via une brèche dans le mur de défense marocain, verra le jour (Algériens et Marocains y sont en théorie favorables).

En attendant, pour les habitants des camps de toile, dont António Guterres a décrit la « situation dramatique » et « le sort oublié », otages d’une absurde querelle de chiffres, la question du recensement est tout sauf théorique. Elle est vitale.
Par François Soudan : Jeune Afrique

Selon le dernier transfuge venant de tindouf a avancé le nombre de 45000 sequestrés et il sait de koi il parle puisqu'il etait inspecteur général de la "police"

4Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Mar 14 Sep - 15:59

boumedienne

boumedienne

je crois que je ne repondrais plus a cet sujet ,car ça me soules ,et le ramadan est passer par la...in cha allah que cette histoire s'arrange ,et que le maghreb tout en entier retrouve la voie de la raison et de la sagesse ,et la je n'accuse personne amine

5Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Mar 14 Sep - 19:25

slaker75

slaker75

boumedienne a écrit:je crois que je ne repondrais plus a cet sujet ,car ça me soules ,et le ramadan est passer par la...in cha allah que cette histoire s'arrange ,et que le maghreb tout en entier retrouve la voie de la raison et de la sagesse ,et la je n'accuse personne amine


Amine

6Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Mar 14 Sep - 20:12

MJB



boumedienne a écrit:je crois que je ne repondrais plus a cet sujet ,car ça me soules ,et le ramadan est passer par la...in cha allah que cette histoire s'arrange ,et que le maghreb tout en entier retrouve la voie de la raison et de la sagesse ,et la je n'accuse personne amine
Tu n'as pas à repondre à cette question, c'est claire.
Alligner environ 2000 combattants seulement pour une population de 45 000 habitants,c'est trés peu: il faut au moins entre 4000 et 4500 combattants.

7Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Mer 15 Sep - 18:09

yaz



boumedienne a écrit:je crois que je ne repondrais plus a cet sujet ,car ça me soules ,et le ramadan est passer par la...in cha allah que cette histoire s'arrange ,et que le maghreb tout en entier retrouve la voie de la raison et de la sagesse ,et la je n'accuse personne amine
..Compatriote et frère Boumedienne , stp mon compatriote , tu dois faires attention à notre voisin le Marocain MJB , il est un des terroristes , un des pro-colons du sahara occidental , du pays de nos frères de la RASD..Un ennemi en fin de compte..!.Les résolutions de l'O.N.U , elles sont nos armes pour les combattres ses terroristes pro-les colons , alors ne t'en elloignent jamais mon compatriote Boumedienne..Yaz ; Un de tes compatriotes DZ qui est pro l'AUTODETERMINATION des PEUPLES , et qui ne sont pas sous le jou des colons et des complices des sionistes israeliens..!.

8Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Mer 15 Sep - 18:40

moi même

moi même

yaz a écrit:
Compatriote et frère Boumedienne , stp mon compatriote , tu dois faires attention à notre voisin le Marocain MJB , il est un des terroristes , un des pro-colons du sahara occidental , du pays de nos frères de la RASD..Un ennemi en fin de compte..!.Les résolutions de l'O.N.U , elles sont nos armes pour les combattres ses terroristes pro-les colons , alors ne t'en elloignent jamais mon compatriote Boumedienne..Yaz ; Un de tes compatriotes DZ qui est pro l'AUTODETERMINATION des PEUPLES , et qui ne sont pas sous le jou des colons et des complices des sionistes israeliens..!.

هدية غالية الي السيد الغالي الوهراني في وهران الغالية
هكدا تكون الثقافة الوهرانية أو فلا

9Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Mer 15 Sep - 19:51

yaz



moimeme a écrit:
yaz a écrit:
Compatriote et frère Boumedienne , stp mon compatriote , tu dois faires attention à notre voisin le Marocain MJB , il est un des terroristes , un des pro-colons du sahara occidental , du pays de nos frères de la RASD..Un ennemi en fin de compte..!.Les résolutions de l'O.N.U , elles sont nos armes pour les combattres ses terroristes pro-les colons , alors ne t'en elloignent jamais mon compatriote Boumedienne..Yaz ; Un de tes compatriotes DZ qui est pro l'AUTODETERMINATION des PEUPLES , et qui ne sont pas sous le jou des colons et des complices des sionistes israeliens..!.

هدية غالية الي السيد الغالي الوهراني في وهران الغالية
هكدا تكون الثقافة الوهرانية أو فلا
.Pourquoi "cadeau" mon frère Moimeme !?..Je ne demande aucuns cadeaux et à personne , je livrerais aussi combats et à qui auras le courage de m'affronté en toute répectualitées..!.Je sais lire l'ARABE mieux que toi mon frère , alors ne me provoque pas STP..!. Le Maroc est chez lui. 655627 ..

10Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Jeu 16 Sep - 18:48

yaz



.Voisin MJB , pourquoi es que tu n'as riens à trouvés à redire sur ce topik ..!?..Cela m'etonnent de toi..!.Ou lè ! , tu te prépares à ta vengeance !?..

11Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Jeu 16 Sep - 19:06

boumedienne

boumedienne

yaz a écrit:
boumedienne a écrit:je crois que je ne repondrais plus a cet sujet ,car ça me soules ,et le ramadan est passer par la...in cha allah que cette histoire s'arrange ,et que le maghreb tout en entier retrouve la voie de la raison et de la sagesse ,et la je n'accuse personne amine
..Compatriote et frère Boumedienne , stp mon compatriote , tu dois faires attention à notre voisin le Marocain MJB , il est un des terroristes , un des pro-colons du sahara occidental , du pays de nos frères de la RASD..Un ennemi en fin de compte..!.Les résolutions de l'O.N.U , elles sont nos armes pour les combattres ses terroristes pro-les colons , alors ne t'en elloignent jamais mon compatriote Boumedienne..Yaz ; Un de tes compatriotes DZ qui est pro l'AUTODETERMINATION des PEUPLES , et qui ne sont pas sous le jou des colons et des complices des sionistes israeliens..!.


yaz ,merci ..mais il arrive un temps ,ou les annés passent et les actions restent ,mjb est insignifiant pour moi....au contraire il ne represente que l'écume de l'ignoranc et de la betise...son orgeuil et sa vantardise ne fait de lui qu'un pion de satan ,son compagnon de route ici dans ce monde et en perseverant dans son orgeuil et son outrance ,un personnage detestable dans l'au dela...un homme qui allume les braises dans ce monde ,ne retrouveras que les braise dans l'autre monde,son essence spitrituelle malsaine l'a nourrit et l'ameras a sa perte.. ...prions pour son ame ..

12Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Jeu 16 Sep - 20:31

MJB



boumedienne a écrit:
yaz a écrit:
boumedienne a écrit:je crois que je ne repondrais plus a cet sujet ,car ça me soules ,et le ramadan est passer par la...in cha allah que cette histoire s'arrange ,et que le maghreb tout en entier retrouve la voie de la raison et de la sagesse ,et la je n'accuse personne amine
..Compatriote et frère Boumedienne , stp mon compatriote , tu dois faires attention à notre voisin le Marocain MJB , il est un des terroristes , un des pro-colons du sahara occidental , du pays de nos frères de la RASD..Un ennemi en fin de compte..!.Les résolutions de l'O.N.U , elles sont nos armes pour les combattres ses terroristes pro-les colons , alors ne t'en elloignent jamais mon compatriote Boumedienne..Yaz ; Un de tes compatriotes DZ qui est pro l'AUTODETERMINATION des PEUPLES , et qui ne sont pas sous le jou des colons et des complices des sionistes israeliens..!.


yaz ,merci ..mais il arrive un temps ,ou les annés passent et les actions restent ,mjb est insignifiant pour moi....au contraire il ne represente que l'écume de l'ignoranc et de la betise...son orgeuil et sa vantardise ne fait de lui qu'un pion de satan ,son compagnon de route ici dans ce monde et en perseverant dans son orgeuil et son outrance ,un personnage detestable dans l'au dela...un homme qui allume les braises dans ce monde ,ne retrouveras que les braise dans l'autre monde,son essence spitrituelle malsaine l'a nourrit et l'ameras a sa perte.. ...prions pour son ame ..
.
MM.Yaz et ou boumediene:
MJB est un marocain, fier de sa citoyenneté et de son appartenance au monde arabe et musulman, n'est ni mercenaire et ni terroriste, j'ai mon orgueil et pas un vantard: pas comme certains qui prétendent être le contraire de ce qu'ils avancent et accusent autrui de ces qualificatifs qui leur sont collés sur le dos et dans leur mémoire.
S'IL N'Y AVAIT PAS TES GOUVERNANTS QUI ONT CREE EN ATTISANT LE FEU ENTRE DEUX PEUPLES FRERES ET AMIS PAR L'AFFAIRE DU SAHARA, PEUT ETRE MEME CE FORUM NE CONNAITRA AU GRAND JAMAIS LE JOUR.
Es tu conscient de ce qu'ont fait tes gouvernants à nos deux peuples frères et à toute le région?
ILS ONT CAUSE A LA REGION UN RETARD DANS TOUS LES DOMAINES DE PLUS DE 35 ANS.
REVEILLEZ VOUS.
Tous les pays de la région ont et avaient droit à leur sahara sauf le cas du maroc ou les gouvernants d'alger ont créé ce problème pour embraser et envenimer toute la région.

13Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Sam 18 Sep - 17:44

yaz



.Aya voisin MJB , un peut de courage STP , (le V round fi Manhasset) Etat Unis votre dernières chances , ou bien il a peur ton roi des pauvres !?..Tu es mon ennemi mon frère MJB , ne te casse pas la tete , et cela je ne te l'apprend pas , car tu le sais aussi , que à la moindre occasion , je suis pret à liquidés tous colons Marocains et qui se trouveant au sahara occidental de la RASD occupé..!....Lake fahème !?..

14Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Sam 18 Sep - 18:48

MJB



yaz a écrit:.Aya voisin MJB , un peut de courage STP , (le V round fi Manhasset) Etat Unis votre dernières chances , ou bien il a peur ton roi des pauvres !?..Tu es mon ennemi mon frère MJB , ne te casse pas la tete , et cela je ne te l'apprend pas , car tu le sais aussi , que à la moindre occasion , je suis pret à liquidés tous colons Marocains et qui se trouveant au sahara occidental de la RASD occupé..!....Lake fahème !?..
Commence par répondre à mon message comme je le fais.
Que veut dire lake faheme: c'est de l'arabe ça? ou quoi?.
Sois sur que tu es mon frère et pas mon ennemi.
Le maroc n'a besoin ni du V° round et non plus du N° round, nous sommes dans notre sahara et notre sahara est bien au maroc, et nous attendons que tu viens nous liquider comme tu dis.

15Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Sam 18 Sep - 20:58

yaz



MJB a écrit:
yaz a écrit:.Aya voisin MJB , un peut de courage STP , (le V round fi Manhasset) Etat Unis votre dernières chances , ou bien il a peur ton roi des pauvres !?..Tu es mon ennemi mon frère MJB , ne te casse pas la tete , et cela je ne te l'apprend pas , car tu le sais aussi , que à la moindre occasion , je suis pret à liquidés tous colons Marocains et qui se trouveant au sahara occidental de la RASD occupé..!....Lake fahème !?..
Commence par répondre à mon message comme je le fais.
Que veut dire lake faheme: c'est de l'arabe ça? ou quoi?.
Sois sur que tu es mon frère et pas mon ennemi.
Le maroc n'a besoin ni du V° round et non plus du N° round, nous sommes dans notre sahara et notre sahara est bien au maroc, et nous attendons que tu viens nous liquider comme tu dis.
.OK voisin MJB ! , mais quand il viendras le jour pour vous délogez du sahara occidental de la RASD occupés , il ne faudra pas aller te plaidre chez Mamak França..!..Tu n'es pas mon frère MJB , simplement un voisin ,, je n'ai aucuns frères colons..!. (lake fahème maintenant , comprendo)si..!?..

16Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Mer 29 Sep - 23:07

Atavisme

Atavisme

moi même a écrit:Sahara combien de réfugiés ?

Vu Pour les habitants des camps de toile installés en Algérie, dont le HCR décrit la « situation dramatique » et le « sort oublié », la question du recensement est tout sauf théorique. Elle est vitale. Pourtant, il n’existe aucun chiffre absolument fiable.
Le périple Alger-Rabat via Tindouf d’António ­Guterres, du 8 au 11 septembre, a non seulement revêtu un petit caractère historique – première visite d’un patron du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans les camps du Polisario depuis Sadruddin Aga Khan… il y a trente-deux ans –, mais a aussi été l’occasion d’aborder ce qui est, depuis que le conflit du Sahara occidental existe, une sorte de sujet tabou : le nombre exact des Sahraouis installés en Algérie. C’est Guterres lui-même qui a levé le voile lors d’un point de presse tenu le 11 ­septembre dans la capitale ­marocaine. « Nos interlocuteurs algériens, a-t-il expliqué en substance, nous ont signalé que notre aide aux camps de réfugiés sahraouis de la région de Tindouf était insuffisante. Nous leur avons répondu qu’il fallait procéder à un recensement. L’Algérie n’a pas accepté et nous n’avons pas changé nos estimations. » Joints par Jeune ­Afrique, Reem al-Salem, chargée du dossier ­Afrique du Nord au siège du HCR à ­Genève, et Paolo Mateo, représentant à Alger, confirment : le haut-commissaire a explicitement demandé, lors de ses entretiens avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia et avec le ministre chargé des Affaires ­maghrébines et africaines Abdelkader Messahel, qu’un dénombrement précis des réfugiés soit organisé. Réponse de ses interlocuteurs : un recensement, pourquoi pas, à condition que tous les Sahraouis – y compris ceux vivant en zone sous administration marocaine, de l’autre côté du mur – soient concernés. « Pour nous, c’est une fin de non-recevoir, même si elle n’est pas explicite, conclut un ­proche collaborateur d’António Guterres. Nous voulons un recensement humanitaire. Or les Algériens en font une affaire politique. »

Méthode indirecte

Alors que le gouvernement algérien et le Front Polisario avancent le ­chiffre de 165 000 réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf et exigent que le volume de l’aide internationale soit adapté à ce nombre, le HCR et les autres organisations, comme le Programme alimentaire mondial (PAM), s’en tiennent, eux, à une estimation beaucoup plus basse : 90 000 personnes. Un chiffre retenu par ces agences depuis 2006, sur la base de données recueillies pour le ­compte de la Commission européenne par un satellite dont les photos ont quadrillé la ­Hamada. Une méthode indirecte et forcément imparfaite qui ne fait que masquer une sorte d’aberration : il n’y a jamais eu le moindre recensement par une organisation internationale impartiale dans les camps du Front Polisario en Algérie.

En réalité, l’unique dénombrement des populations sahraouies dont on dispose remonte à 1974, alors que le territoire était encore une colonie espagnole. Ce censo avait alors dénombré 73 500 ­individus, un chiffre à la fois sous-estimé, puisqu’il ne prenait pas en compte les nombreux Sahraouis en exil à l’époque, et surestimé, dans la mesure où des nomades venus de pays voisins (Mauritanie, Mali, Sud algérien) à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux auraient été inclus dans l’opération. Compte tenu du taux de natalité relativement élevé au Sahara occidental, par rapport aux autres régions ­désertiques, il est probable, selon les spécialistes, que la population d’origine sahraouie s’élevait, en 1974, à 90 000 personnes environ. Deux ans plus tard, après la Marche verte et la « récupération » du territoire par le Maroc, le HCR estimait le ­nombre de Sahraouis ayant fui le Sahara occidental à 40 000, dont une majorité vivait – ou plutôt survivait – dans la région de Tindouf. En 1978, l’Algérie, dans un rapport remis au HCR, parle de 50 000 réfugiés. Puis c’est l’inflation. Au cours des années 1980, le Polisario revendiquera 300 000 ressortissants, et certaines ONG qui lui sont proches avanceront même le chiffre astronomique de 700 000 réfugiés ! À partir de 1995, le vent d’irrationnel s’apaise. Depuis lors, les estimations avancées tant par Alger que par le Polisario tournent autour de 165 000 âmes.

Une évaluation adoptée sans hésitation par le HCR dans ses rapports annuels jusqu’au « tournant » de 2006, mais qui demeure tout à fait sujette à caution. En dehors de l’accroissement naturel de la population, il n’y a eu en effet aucune nouvelle vague de réfugiés sahraouis en Algérie depuis l’exode de fin 1975-début 1976. Et, même si les femmes et les filles sont un peu plus nombreuses que les hommes et les garçons dans les camps, le fait que le Front Polisario n’ait jamais été en mesure d’aligner plus de 2 000 combattants au plus fort de sa guerre contre le Maroc en dit beaucoup sur le volume du stock mobilisable dont il dispose. En revanche, des mouvements de ralliement sporadiques au Maroc – dont la comptabilité précise n’a jamais été établie –, qu’ils soient individuels ou groupés, ont lieu depuis une vingtaine d’années. Sauf à penser que des non-Sahraouis (Touaregs, réfugiés économiques sahéliens, Mauritaniens…) vivent aussi dans les camps, le nombre des « vrais » originaires du Sahara occidental exilés en Algérie est donc vraisemblablement bien inférieur à 165 000. Peut-on parler pour autant de 90 000, comme l’estime le HCR, voire moins encore, ainsi que l’affirme le Maroc ? La fluidité traditionnelle des Sahraouis, habitués des allers-retours Laayoune-Tindouf via Nouadhibou ou Las Palmas, ne facilite pas leur traçabilité, et ce sera chose quasi impossible lorsque le projet de route entre ces deux localités, via une brèche dans le mur de défense marocain, verra le jour (Algériens et Marocains y sont en théorie favorables).

En attendant, pour les habitants des camps de toile, dont António Guterres a décrit la « situation dramatique » et « le sort oublié », otages d’une absurde querelle de chiffres, la question du recensement est tout sauf théorique. Elle est vitale.
Par François Soudan : Jeune Afrique

Quelques questions simples que j'aimerais poser aux colonisateurs marocains:

1- Dites nous pourquoi des refugiés sahraouis se trouvent en terre algerienne à Tindouf? qu'est ce qui les a poussé à quitter leur terre natale?

2- Pourquoi le regime colonisateur marocain se soucie du sort de ces refugiés (que la propagande coloniale qualifie de sequestrés!!...El marokki yoqtel El Mayet wa yamchi fi j'naztou!!)?

Alors que le regime marocain a fortifié sa colonie au sahara et ne
risque plus rien de ces quelques milliers de sahraouis demunis.

3- Pourquoi le regime colonial marocain se preocupe du sort de ces refugiés sahraouis en Algerie qui n'ont jamais été marocains ou même eu la nationalité marocaine (qui sont au plus 40.000 âmes) alors qu'ils ne se preocupe jamais du sort de millions de marocains pure souche et sujets du roi qui vivent dans la misère au Maroc ou à l'etranger?????

17Le Maroc est chez lui. Empty Le Maroc est chez lui. Jeu 30 Sep - 3:42

moi même

moi même

sahara:le maroc est chez lui


Le Maroc est chez lui. Sahara10

Dakhla la perle

l'accord tripartite de madrid était l'instrument juridique original et premier qui devait confirmer officiellement la souveraineté du Maroc sur le Sahara devant la communauté internationale et l'ONU. Cette vérité était pourtant claire comme de l'eau de roche, et bien gravée dans le texte de l'accord tripartite de Madrid. Dans une lettre datée du 18 août 2004, adressée au Secrétaire général des Nations Unies, le Président algérien avait qualifié le Maroc de «puissance occupante» au Sahara. Ces propos venaient avant une déclaration dans laquelle le même Bouteflika qualifiait l'affaire du Sahara de «conflit de ‘décolonisation inachevée'»1.

Répliquons scientifiquement et sereinement aux prétentions du Président Bouteflika.
1 - Le Maroc, dans l'ex-«Sahara occidental», n'est pas une «puissance occupante». En voici les arguments essentiels :
a) Le règlement de La Haye de 1907 et la IV ème convention de Genève du 12 août 1949 définissent le concept de «puissance occupante» comme «un Etat qui occupe partiellement ou totalement le territoire d'un autre Etat et qui bénéficie des compétences liées à la subsistance et à la sécurité de ses troupes» D'ailleurs, le gouvernement marocain vient de souligner que ce concept «n'a aucune relation avec la situation du Sahara où il n'y a eu ni guerre avec un autre Etat, ni occupation du territoire de ce dernier»2 droit international, conventionnel et coutumier et l'Affaire du Sahara de «conflit de ‘décolonisation inachevée'».3 En effet, il serait superflu de répéter que l'ex-«Sahara occidental» faisait partie intégrante du Royaume avant l'arrivée des Espagnols en 1884. Car cette région marocaine n'a jamais été constituée en Etat selon les conditions fixées par le Droit international. On le sait. Parce que les Espagnols, à leur débarquement, n'avaient pas trouvé un «terra nullius» (territoire sans maître) comme l'a affirmé la C.I.J. On le sait aussi. Par conséquent, il ne pouvait y avoir deux puissances occupantes (marocaine et espagnole) dans l'ex-«Sahara occidental» puisque l'Espagne l'avait bel et bien placé sous son autorité dans les conditions que nous connaissons.

b) l'Etat algérien était le premier à reconnaître au Maroc cette réalité historique par la bouche même de ses hauts dirigeants. Rappelons les faits: Feu Houari Boumediene exprimait -disait-il - les «intentions de l'Algérie et de façon définitive» en ce qui concerne la question du «Sahara occidental» en déclarant devant le 7ème sommet de la ligue Arabe, (tenu à Rabat en octobre 1974) : «Nous sommes avec le Maroc et la Mauritanie pour la libération de chaque parcelle, non seulement du ‘Sahara occidental' ou le Sahara encore sous domination espagnole, mais également Sebta et Melilla et toutes les îles encore sous domination espagnole».4

Mieux encore, c'est l'actuel Président algérien Bouteflika qui, depuis trente ans, quand il était ministre des Affaires Etrangères, avait réitéré la même position de son pays neuf mois après ladite déclaration de son chef et quatre mois seulement avant la Marche Verte (4 juillet 1975). Voilà ce qu'il dit textuellement : «l'Algérie, tout en confirmant qu'elle n'a aucune visée sur le ‘Sahara occidental' qui ploie sous le joug de l'occupation espagnole, exprime sa parfaite satisfaction quant à l'entente qui s'est produite entre les deux pays frères le Maroc et la Mauritanie concernant la région, et qui vise à renforcer les fondements de la sécurité, de la tranquillité, de la stabilité et de la coopération. Une coopération qui assurera le bien général à cette partie vitale du Maghreb arabe (…)».5 No comment!
2 - L'Affaire du Sahara n'est pas un «conflit de ‘décolonisation inachevée'».6 Pourquoi ?
Parce que, tout simplement, la 4ème commission de l'ONU (commission chargée des questions politiques et de la décolonisation) avait soutenu que «cette instance n'est plus habilitée à discuter de l'affaire du Sahara. Car celle-ci n'était plus depuis longtemps une affaire de décolonisation. Aujourd'hui, force est de constater que la question du Sahara a déjà vu son destin scellé d'une part par l'avis de la cour internationale de justice (CIJ) et d'autre part par les accords de Madrid. Lesquels ont définitivement mis fin à la colonisation du Sahara marocain».7 En effet, l'Espagne, mettait fin à l'exercice de son «pouvoir administrant» en quittant le Sahara marocain. Il relevait ainsi l'obstacle politico-militaire qui rendait impossible l'exercice de la souveraineté nationale marocaine sur le Sahara. L'accord tripartite de Madrid était l'instrument juridique original et premier qui devait confirmer officiellement cet événement devant la communauté internationale et l'ONU. Cette vérité était pourtant claire comme de l'eau de roche, et bien gravée dans le texte de l'accord tripartite de Madrid. Rappelons-le ci-dessous:

«L'Espagne réaffirme sa décision – maintes fois réitérée devant les Nations Unies – de décoloniser le territoire du Sahara occidental en mettant fin aux responsabilité et aux pouvoirs qu'elle détient sur ce territoire en tant que «puissance administrante». (2ème paragraphe du texte de l'accord). Remarquons bien les deux derniers termes utilisés par le gouvernement espagnol : «puissance administrante. Comme pour confirmer la définition exacte de cette expression que nous venons d'évoquer en la distinguant de la notion de «souveraineté nationale».
Cette formulation correspond donc au concept de «puissance occupante» que le Président Bouteflika utilise à l'égard du Maroc, puisque c'est l'Espagne elle-même qui se l'attribuait en quittant le Sahara. Par ailleurs, le paragraphe du texte de l'accord cité plus haut répond également au gouvernement algérien qui avait qualifié auparavant le Maroc de «puissance administrante» dans son mémorandum du 22 mai 2001 adressé au Secrétaire général de l'ONU. Car le Maroc, Etat anciennement occupé par l'Espagne dans son Sahara, ne peut pas être désigné comme «puissance administrante» ni «occupante» après avoir récupéré juridiquement son Sahara. D'autant plus que l'Espagne a bien avoué avoir été la « puissance administrante». Finalement, comment peut-on prétendre après tout cela que «la décolonisation de l'ex-‘Sahara occidental' n'est pas achevée» ? Faut-il souligner qu'aucune nation au monde n'est étrangère dans ses propres frontières, ni dans l'une de ses provinces authentiques.

Aucun peuple indépendant sur terre ne peut se coloniser lui-même en gouvernant une partie de son territoire et de ses habitants, après les avoir libérés d'un colonisateur étranger qui les dominait par la force ou par un traité (imposé).

Pourrait-on prétendre que l'Etat français occupe illégalement L'Alsace- Lorraine après les avoir récupérées de l'Allemagne depuis novembre 1944 ? Pourrait-on avancer que les Français, considérés dans leur globalité, colonisent aujourd'hui les Parisiens après les avoir affranchis de l'occupation nazie en août 1944 ? Ce Paris «outré (…) » comme disait le Général De Gaulle. Il est donc erroné de penser que l'Etat marocain occupe illégalement les provinces de Sakiet Al Hamra et Oued Addahab et que les Marocains colonisent aujourd'hui les Sahraouis après les avoir rendus indépendants de l'Espagne pacifiquement (par la Marche Verte) et juridiquement (par l'accord tripartite de Madrid).

• Par Dr Issa Babana El Alaoui
(Politologue, Ecrivain)

18Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Jeu 30 Sep - 12:43

slimane

slimane

A quoi a servie la marche verte ???............à coloniser ce Sahara en implantant des faux habitants de ces lieux........Si le maroc était sincère (ce qu'il n'a jamais été) alors il aurait accepté ce que les Sahraouis qui vivaient sur place , donc les vrais propriétaires des terres , demandaient tout au début...!
Le mensonge et les intérêts sont la panoplie de guerre des intrus marocains sur un territoire riche , et le MAL c'est qu'ils ignorent la vraie richesse du Sahara : les SAHRAOUIS .....mais , la vérité ne sort que de la bouche des innocents et ce n'est certainement pas les marocains qui s'applatissent tout le temps......!

19Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Jeu 30 Sep - 13:48

Atavisme

Atavisme

La propagande coloniale marocaine dit beaucoup d'inepties que seuls les sujets marocains croient et répètent:

Petit rappel de quelques inepties coloniales marocaines

1- Le Maroc est chez lui au Sahara: Oui les marocains sont chez eux au Sahara occidental qu'ils ont usurpé comme des voleurs et des squatteurs sont chez eux dans un appartement dont ils ont forcé la porte et changé la serrure en attendant que les vrais propriétaires les foutent dehors (ce qui arrivera bientôt aux colons usurpateurs marocains).


2- Marche verte: Marche coloniale invasive de hordes de sujets marocains pour occuper le territoire sahraoui.
Cette marche verte a été inspirée à Hassan II par El Kadhafi qui a fait 2 ans plutôt sa marche verte vers l'Egypte.
La marche lybienne est appelée Verte car des milliers de marcheurs lybiens portaient des drapeaux verts (drapeau de la Lybie).

La marche coloniale marocaine devrait s'appeler "Marche Rouge"..car les marcheurs marocains portaient des drapeaux marocains rouges. Mais pour la propagande coloniale marocaine le "Rouge" rappelait le sang, donc ils ont gardé le "Vert" lybien.


3- Les séquestrés de Tindouf: Ils oublient et nient que les "séquestrés" sont des refugiés sahraouis chassés de chez eux par l'armée d'invasion qui a tué de pauvres bédouins sahraouis qui refusaient d'être des sujets du roi du Maroc.

A rappeler que le Maroc (état colonial) n'a jamais osé tirer une seule balle pour libérer le Sahara occidental quand il était occupé par l'Espagne...mais il n'a pas hésité à utiliser ses cannons et son aviation contre des civils sahraouis qui ne voulaient pas être des sujets colonisés marocains....c'est ça la grandeur du Maroc!!

Et sans scrupules aujourd'hui ils qualifient les sahraouis refugiés en Algérie qu'ils ont pourchassé et tué....de séquestrés!!


4- Mère Patrie: les marocains qualifient l'état colonial marocain usurpateur et falsificateur de l'identité des sahraouis comme la "Mère Patrie" des sahraouis alors que la notion de patrie marocaine n'existe que depuis 50 ans et que les sahraouis n'ont jamais été marocains ni de prés ni de loin.

ça me rappelle le colonialisme français qui diffusait en Algérie la doctrine de "nos ancêtres les gaulois"!!!

Pendant le colonialisme français un paysan algérien de Sétif...était un descendant de gaulois d'après la doctrine coloniale !!.....et pour les marocains colonisateurs le sahraouis....est marocain!!

Le colonialisme marocain est identique au colonialisme français, il efface, dénature et usurpe les identités de ses colonisés.

Le Sahara occidental est considéré marocain par les marocains usurpateurs et falsificateurs des identités et de l'histoire pour la simple raison que des caravanes du nord marocain traversaient ce territoire.

Les marocains en mal de grandeur et expansionnsites ont decrété pour se constuire un etat-nation que tous les territoires qui etaient en relation commerciale de près ou de loin avec une ville sous domination du roi du maroc etaient de facto marocains!!

20Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Jeu 30 Sep - 14:08

oranaisfier

oranaisfier

A la question du topic: Sahara combien de réfugiés ? je préfère: Combien coute au Maroc son occupation du Sahara occidental ? D'après la revue marocaine TelQuel, 1200 milliards de dirhams sont dépensés depuis le début du conflit, 3% de PIB perdu chaque année.

Intéressant article sur lien: http://www.telquel-online.com/368/couverture_368.shtml

21Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Jeu 30 Sep - 14:29

Atavisme

Atavisme

Combien coûte le Sahara occidental au Maroc??

Cette question c'est de la poudre aux yeux....elle est posée par ceux qui veulent faire oublier que le Sahara occidental rapporte des milliards de dollars chaque année au Maroc.

Le Sahara occidental colonisé enrichit le Maroc il est vital pour l'economie marocaine, la famille royale et les grandes familles du Makhzen, il leur rapporte plus que le tourisme.

Au marocains il y'a deux questions qu'il ne faut pas poser:

- Combien rapporte le sahara au Maroc par an ? (illégalement puisque ce territoire est colonisé et n'est pas marocain)
- Combien rapporte la drogue au Maroc par an ?(illégalement puisque la culture et le commerce de la drogue sont immorales et interdites)

AIDAMA

AIDAMA

AS SALAM, jamais ces mots n'ont représenté autant leurs sens!
J'arrive sur ce site, en me disant enfin! un lieu de rencontre de nos 2 peuples sans haine et, surtout! sans politique. Un dialogue humain, quoi!Or, je constate que c'est un déversoir de haine au sujet de terres qui nous sont prêtées par Allah, le temps de nos vies. Elles n'intéressent que nos politiques pour les enjeux qu'elles représentent et, c'est tout!.Et nous, qu'avons-nous à y gagner? En fait, il me semble que le sujet sert d'exutoire pour ceux d'entre nous qui ne savent plus où déverser leur haine. Cette haine qui vient d'un mal-être, de frustations et de toutes sortes de problèmes liés à soi et qui n'ont rien à voir avec le sujet.
Un conseil lisez le Coran et apaisez vos coeurs, mes frères musulmans.

23Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Jeu 30 Sep - 19:47

moi même

moi même

Voici comment a été reçu l'emissaire de bon office qui a été chargé par le Président Bourguiba pour faire apaiser le ton ,dès les premières heures de l'escalade, concevez bien ceci :
"La bonne volonté algérienne me permettra de continuer cette mission au Maroc.
Boumediene, calme mais déterminé, souligne :
- Nos rencontres au sommet, notre bonne volonté, ont été trahies par l'accord tripartite de Madrid qui réintroduit l'Espagne dans la région, et qui vise à un dépeçage et un partage du Sahara espagnol, aux dépens de tout un peuple qu'on veut lancer dans une diaspora, à l'instar du peuple palestinien. Nous aurons ainsi, bientôt, une deuxième Palestine dans la région (...) Aussi faudrait-il que nous convenions tous qu'aucun changement d'équilibre dans la région, géographique ou politique, ne puisse se faire sans l'accord de nous tous (...) L'Algérie, de toute façon, s'y emploiera (...) Mon pays est déterminé à lancer toutes ses forces dans la bataille en cas de nouvelle agression après Amgala, où nous n'avons pas voulu riposter pour éviter l'escalade (...) Tout le peuple algérien a démontré sa vigueur pendant la guerre coloniale (...) Je suis un homme de la guerre et de la montagne. Je ne pense pas que le roi du Maroc puisse renoncer, comme moi, aux fastes et aux palais


Et voici ci-dessous le compte rendu de Monsieur Tahar Belkhodja,à l'issue de sa mission:

1ere partie :

Le 27 janvier 1976, éclata la deuxième guerre entre l'Algérie et le Maroc. En fait, ce dernier pays affirmait ses visées territoriales sur ce Sahara, tandis que l'Algérie méditerranéenne, refusant l'extension de son voisin, aspirait à un "couloir" vers l'Atlantique, qui, outre son caractère politique et stratégique, lui permettrait d'évacuer notamment son minerai de fer de Gara Jbilet.

Faisons cependant un bref historique. Dès 1955, depuis le Caire, Allal El Fassi avait produit une carte du Grand Maroc des Almoravides qui se terminait aux frontières du Sénégal, une revendication adoptée par son parti l'Istiqlal et publiée dans son journal El Alam, (juillet 1956).

L'armée de libération marocaine envahit en 1957 la région nord du Sahara espagnol ; elle ne sera refoulée qu'en février 1958 par la Légion étrangère espagnole, aidée par des unités françaises du sud algérien et de l'AOF (Afrique occidentale française).

Le 25 février 1958, le roi Mohamed V affirmait officiellement, que son pays "poursuivrait son action pour la restitution du Sahara au Maroc", peuplé alors de quelque 75 000 âmes, selon le recensement espagnol.

Le 28 novembre 1960, naissait la Mauritanie. En 1963, l'Espagne projette d'exploiter les gisements de phosphates de Bou Craa, qui couvrent 250 km² avec des réserves de 2 milliards de tonnes à ciel ouvert, et décide de construire à El- Ayoune, un quai pour des minéraliers de 100 000 tonnes, tout en édifiant à Huelva, en Espagne, plusieurs usines d'acide phosphorique.

En 1971, le général Franco - dont le gouvernement a toujours considéré le Sahara occidental comme "terras nullus" (terre sans maître) au moment où les Espagnols se sont installés - et n'ayant aucunement l'intention de se dessaisir du Sahara au profit de l'un ni de l'autre, répond ainsi à la démarche du roi du Maroc qui lui rend visite à Madrid : "Ce que vous me demandez, Majesté, est un suicide auquel ni moi ni l'Espagne ne sommes disposés...".

Peu après, Hassan II, recevant le ministre espagnol Lopez Bravo, lui demande : "...Donnez-moi l'engagement que vous n'accorderez pas l'indépendance au Sahara... Je suis prêt à accepter encore une présence coloniale espagnole... parce que ce territoire m'appartient..." [1] .

En septembre 1973, Franco, dans un message à l'Assemblée locale (la Jemâa) proclame que le "peuple sahraoui est le seul maître de son destin et que l'Espagne assurerait son intégrité".

En octobre 1974, par un accord secret entre Hassan II et Ould Daddah, on assiste à la partition du Sahara : Saguiet El Hamra pour le Maroc et le Rio de Oro pour la Mauritanie.

Le 10 décembre, l'Assemblée générale de l'ONU décide de soumettre l'affaire du Sahara à la Cour internationale de justice pour avis consultatif.

Le 2 novembre 1975, le prince Juan Carlos se rend à El Ayoun et déclare : "l'Espagne tiendra ses engagements au Sahara".

Le 6, c'est la "Marche verte" avec 320 000 marcheurs qui pénètrent au Sahara. Le 9, le roi annonce : "La Marche a atteint son objectif".

Le 14 novembre 1975, à Madrid, un accord tripartite est signé entre l'Espagne, le Maroc et la Mauritanie. L'Espagne acceptait de mettre fin à sa colonisation du Sahara pour le 28 février 1976, la transition étant assurée par une administration à trois : un gouverneur espagnol et deux adjoints marocain et mauritanien.

On respectera toutefois "l'opinion de la Jemâa" : l'assemblée des habitants du Sahara. Une société d'exploitation des phosphates est créée : avec 65 % de participation marocaine et 37 % espagnole. D'autres arrangements conclus restaient secrets.

Aussitôt, l'accord est dénoncé durement par l'Algérie qui se sent trahie. La cassure entre les deux pays va, dès lors, précipiter les événements.

Les manœuvres ne cesseront pas, compliquant encore l'imbroglio ; la Tunisie, quant à elle, n'étant ni consultée ou informée sur une question qui intéressait pourtant l'évolution de toute la région.

Le conflit devenait inévitable. Le 28 novembre, les Marocains s’emploient à Smara. Le 10 décembre, l'ONU décide l'organisation d'un référendum au Sahara. Le 11, 4 000 soldats marocains arrivent à El Ayoun. De son côté, la Mauritanie, le 19 décembre, occupe La Guerra, à sa frontière avec le Sahara espagnol.

Dans une conférence de presse, le roi Hassan II déclare : "Logiquement, j'attends qu'Alger me fasse la guerre". Le 9 janvier 1976, l'armée marocaine fait son entrée à Dakhla (ex Villa Cisneros). Elle est rejointe le 12 par les Forces armées mauritaniennes. Le même jour, les derniers éléments de la Légion espagnole quittent le Sahara.

Le 27, la guerre éclate entre les deux pays. L'affrontement est dur. La ville d'Amgala est cernée par le Maroc. Les communiqués contradictoires se succèdent, les campagnes de presse sont virulentes. Il y a grand risque que les escarmouches localisées soient dépassées et que les deux pays se dressent l'un contre l'autre.

Le 30, le Président Bourguiba nous convoque à une réunion restreinte à 9 h 45 avec Nouira, le Premier ministre, Chatti, le ministre des Affaires étrangères, Chedli Klibi son directeur de cabinet et moi même. D'emblée, le Président me désigne pour une mission urgente auprès du chef d'Etat algérien et du roi du Maroc : "Je les voyais venir, dit-il, l'enjeu est trop grand (...). Il faut essayer d'arrêter cela, autrement, les choses vont aller trop loin".

Je suis un peu gêné : essentiellement politique, cette mission délicate aurait dû revenir au Premier ministre ou au ministre des Affaires étrangères, présents à la réunion. Mais le Président n'a pas ce scrupule et n'explique même pas sa décision. Nous passons en revue, longuement, l'historique de l'affaire ; nous évaluons, sommairement, les potentialités des deux armées et jaugeons précisément les appuis extérieurs dont peuvent bénéficier l'une et l'autre partie. Bourguiba veut peser de tout son poids pour arrêter l'escalade. Il nous lit son interview au Monde (8 septembre 1974) : "J'ai dit au Premier ministre marocain qu'on était prêt à l'aider, s'il ne contrevenait pas à la décision de l'ONU d'accorder aux Sahraouis le droit à l'autodétermination...".
A Suivre...



24Le Maroc est chez lui. Empty Re: Le Maroc est chez lui. Jeu 30 Sep - 22:12

moi même

moi même

Suite :

2eme partie :



Un avion spécial de notre compagnie est aussitôt affrêté. Nous sortons de la réunion vers 11 h 30. Je m'envole à 14 heures pour Alger et déclare au départ : "Nous avons l'espoir de voir se dissiper dans les plus brefs délais les nuages qui obscurcissent les relations entre les pays frères". A l'arrivée, je confirme le cadre de ma mission et notre cortège se dirige directement vers le "Palais du peuple" où, accompagné de notre ambassadeur Mahmoud Maamouri, je suis introduit directement auprès du président Boumediene, entouré notamment de Bouteflika, de mon homologue Ahmed Abelghani, du directeur général de la Sûreté, Ahmed Draya, et du colonel Mohamed Yahaoui.

L'audience qui va durer de 17 heures à 19 heures, me permet d'exprimer longuement nos appréhensions et le souci majeur de Bourguiba de sauvegarder la sécurité dans la région. Je laisse entrevoir que nous sommes décidés à agir aussi auprès du Maroc et conclus ainsi :



"La bonne volonté algérienne me permettra de continuer cette mission au Maroc.

Boumediene, calme mais déterminé, souligne :

- Nos rencontres au sommet, notre bonne volonté, ont été trahies par l'accord tripartite de Madrid qui réintroduit l'Espagne dans la région, et qui vise à un dépeçage et un partage du Sahara espagnol, aux dépens de tout un peuple qu'on veut lancer dans une diaspora, à l'instar du peuple palestinien. Nous aurons ainsi, bientôt, une deuxième Palestine dans la région (...) Aussi faudrait-il que nous convenions tous qu'aucun changement d'équilibre dans la région, géographique ou politique, ne puisse se faire sans l'accord de nous tous (...) L'Algérie, de toute façon, s'y emploiera (...) Mon pays est déterminé à lancer toutes ses forces dans la bataille en cas de nouvelle agression après Amgala, où nous n'avons pas voulu riposter pour éviter l'escalade (...) Tout le peuple algérien a démontré sa vigueur pendant la guerre coloniale (...) Je suis un homme de la guerre et de la montagne. Je ne pense pas que le roi du Maroc puisse renoncer, comme moi, aux fastes et aux palais".


Et ce fut ainsi, pendant deux heures entières, où je ne réussis à intervenir que sporadiquement, dans une atmosphère de plus en plus poignante : Boumediene avait besoin de se défouler... mais il semblait sincère. J'en retire la conviction qu'il est déterminé à réagir au prochain accrochage.

Il est presque 19 heures. Le chef d'Etat algérien me demande d'accepter son hospitalité pour le soir, vu l'heure tardive. J'acquiesce, bien que j'avais pensé rentrer le soir même. Je comprends que Boumediene souhaite que je prolonge la conversation avec ses collaborateurs : dîner donc organisé par le ministre de l'Intérieur et réunissant les hauts responsables civils et militaires, puis soirée tardive avec Bouteflika et Medghri, qui rappellent l'agression de 1963 lors de la "guerre des sables" et retracent les différentes péripéties des rapports algéro-marocains, quand "l'Algérie jouait le jeu pour être finalement trahie". J'en retire la conclusion que les Algériens ne pourraient accuser une deuxième défaite devant le Maroc. Je n'ai jamais autant craint l'irréparable.

A suivre...

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