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Les origines de l'animosité...

4 participants

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1Les origines de l'animosité... Empty Les origines de l'animosité... Dim 17 Oct - 21:44

moi même

moi même

La page de l’histoire doit être écrite, lue et déchirée ensuite.

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13e régiment de tirailleurs algériens au Maroc sous la direction de Lyauté pour imposer le protectorat .



Mais oui, mon enfant ! Le droit à la mémoire devrait être un devoir que chacun doit s'imposer pour ne pas perdre sa logique et son humanité…Le droit à la mémoire devrait être plus qu’un devoir pour éviter de se retrouver replongé dans les errements qui parfois conduisent les hommes et des systèmes à ériger d’effroyables actions qui les transforment en monstres...



Tu dois savoir, mon enfant, qu’entre Marocains et Algériens à Oujda, beaucoup de faits d’une importance capitale restent ignorés. Jusqu’à nos jours, aucun historien digne de ce nom ne veut les immerger de l’ombre des oubliettes…Non, mon enfant, je ne te dis pas cela pour réanimer ou attiser la haine déjà suffocante entre les deux peuples frères, mais juste pour que tu saches…

La page de l’histoire doit être écrite, lue et déchirée ensuite.Il ne faut pas faire l’autruche, mon fils ! Il ne faut pas tout ignorer, ne rien savoir sur le passé, c’est revivre les mêmes erreurs…C’est une autre façon de perpétuer le déchirement entre les peuples, mon fils… C’est surtout courir le risque de transformer une simple boutade en guerres fratricides… C’est détruire ce que la sagesse de l’Islam a édifié en plusieurs siècles… Tout cela risque d’être écroulé en quelques jours…

Tu vois, mon enfant, je crois que je n’exagère pas si je t’affirme qu’il serait difficile de trouver un seul adulte marocain qui ne soit au courant des malheurs des Oujdis avec la forte colonie algérienne à Oujda, durant le protectorat français.. Tu sais, dans ma mémoire, je revois encore cette époque où les gens vivaient dans cette ville comme au Far-West…Presque tous les quartier étaient peuplés d’aventuriers de souches mélangées et souvent équivoques, allant du légionnaire français devenu subitement aristocrate au bagnard tatoué algérien libéré et pas tout à fait assagi…. De l’usurier Kabyle avare qui troqua son pays, sa dignité et sa religion contre la nationalité française au berger ignorant de la banlieue oranaise se pliant en courbettes pour le sourire hypocrite des français.Du berger désespéré venu des campagnes de Sidi Bel-Abbès à l’ivrogne de Aïn Témouchente.



C'est vrai, mon enfant, les gens de ma génération ont vu le génie français engendrer de grandes œuvres à Oujda et dans l’ensemble du Maroc; mais nous avons vu aussi les Oujdis subirent la flagrante injustice du protectorat français et surtout de suffocante «domination » de la forte colonie algérienne… Si, si, si… C’est une réalité, mon enfant !... La France se conduisait avec le peuple marocain, tel le loup de la fable qui portait sur sa gueule un masque d’agneau. Alors qu’elle couvait certains algériens, considérés par elle comme français à part entière, alors qu’elle dirigeait la descendance de ces derniers vers le savoir, les grandes écoles et la culture, cette même France cupide, perfide et hypocrite, élevait une «muraille de Chine » autour du Marocain, le privant ainsi de toute souveraineté et refusant à sa progéniture toute forme de connaissance.Le Marocain, mon enfant, n'avait droit qu'à l’école coranique.Tout ce qu'i avait appris ne dépassait pas le fait de réciter, comme un perroquet, quelques versets élémentaires du Coran.Du psittacisme.



Il répétait mécaniquement de longues phrases qu'il entendait et qu'il apprenait par cœur sans y rien comprendre.Il ne pouvait ni raisonner, ni avoir présent à l'esprit le sens et les idées des mots puissants qu'il disait mécaniquement.Plusieurs magouilleurs Algériens d’Oujda, amis de la France sont devenus riches !… Immensément riches et fort instruits.Ils étaient est sont toujours fiers de cet état de fait, mon enfant...Ils se considéraient dans leur euphorie et se considèrent toujours de race et d’intelligence supérieure à leurs «frères » Marocains !Tu dois savoir, mon enfant, qu’à cette époque, la ville d’Oujda était riche et prospère.C’était l’Eldorado de l’Afrique du Nord.Les compagnies des mines de Zinc et de Manganèse à Touissit et celles des charbonnages à Jérada recrutaient énormément de main-d’œuvre.Comme le miel attire les mouches, Oujda avait attiré toute la racaille de malfaiteurs, de criminels, de bandits, d’escrocs algériens...De tous les coins d’Algérie, les gens y affluaient pour l’embauche.Beaucoup de ceux qui vivaient dans l’adversité de la rapine chez eux, s’étaient établi à Oujda, avec la bénédiction de la France.



D’autres misérables Européens venaient par centaines d’Espagne, du Portugal, d’Italie, mais le gros du lot venait de l’Algérie.Tous les aventuriers de Marnia, d’Oran, de Tiaret, de Frenda, de Mascara, de Saïda, de Tlemcen et de Sidi-Bel-Abbès avaient trouvé refuge à dans cette ville.Oujda était devenue un véritable dépotoir, mon enfant.Tous les miteux avaient trouvé refuge dans cette ville !Des convoies traversaient toute l’Algérie, déversant à Oujda des cargaisons entières d’aventuriers, de repris de justice, de pauvres poussés par la faim, d’individus qui, en Algérie, n’avaient accumulé que des échecs… Mais il y avait des idéalistes aussi, mon enfant !...

Tous débarquaient dans l’Oriental, pleins d’espoirs ; les uns rêvant de richesse et de réussite ; les autre rêvant d’un monde pur où l’humanité allait s’épanouir dans la bonté et la vertu.Oujda était devenue la plaque tournante entre l’Algérie, et le reste du Maroc.Il faut bien croire, mon enfant, que, c’est parce que la ville d’Oujda était riche, prospère, florissante et stable que des centaines d’Algériens avaient fait bâtir des résidences de rêve.De vrais châteaux, mon enfant ! D’immenses quartiers qui portent toujours leurs noms.Mais, mon petit, si la ville était riche et prospère, cette prospérité ne rejaillissait que sur les français, les Algériens et certains Fassi qui jouaient double jeu : Celui de nationaliste et celui de la France colonialiste.Oui, Oujda était aisée, mais cette aisance concernait très peu les humbles Oujdis qui continuaient à vivre dans la misère, l’ignorance et le mépris…

Il faut préciser, mon enfant, que, pendant que la majorité des Oujdis vivaient dans l’indigence, « l’homme millionnaire » incarnait le rêve de tous les magouilleurs Algériens et les cupides Fassi.Alors que l’Algérien, le Fassi et le Juif possédaient les immenses fermes fertiles, les usines, les hôtels et les cinémas, pour les Oujdis de souche c’était plus que de la misère… C’était la détresse, l’humiliation, presque de la déchéance, mon enfant…Des centaines d’Algériens, sans scrupules ne reculaient devant rien, pour s’enrichir. Beaucoup avaient renié l’Islam et leur patriotisme.Une forme de «bourgeoisie algérienne» inculte et fermée était née dans la ville.Des noms étaient devenus et sont toujours célèbres et légendaires.La France encourageait cet état de fait.Les marocains avaient compris depuis belle lurette que les mots : « Liberté, Egalité, Fraternité » inscrites sur les bâtiments publics du protectorat français étaient chimère.Sous le slogan de sa «mission civilisatrice », la France coloniale manœuvrait tout bas la désunion et le déchirement entre marocains et algériens.Sous la devise de sa «mission protectrice », l’armée française accélérait la discorde et la haine entre les deux peuples frères…Sous prétexte d’indiquer «la bonne voie » et le «progrès », aux maghrébins, l’administration française tirait la ficelle de mille et un pantins Algériens perfides, cupides et haineux, qu’elle entretenait sur place, créant ainsi de véritables bombes à retardement pour l’avenir de l’Afrique du Nord.

Le clan d’Oujda qui dirige actuellement la République Algérienne en est le meilleur exemple.L’affaire du Sahara Occidental est un autre exemple… Au fait, mon enfant, pourquoi ne parle-t-on que de « liberté » pour le « peuple » du Sahara occidental ? Où est passer le « Sahara oriental » et son peuple, sous domination algérienne?Pourquoi ne parle-t-on pas là aussi d’autodétermination ?Qu’ils parlent de tout le Sahara ou qu’ils nous fichent la paix… c’est clair…Tu sais, mon enfant, autrefois, certains colons français, avec leur politesse mielleuse et perfide, avec leur charme menteur et leur hilarité hypocrite, avaient réussi à se faire aimer eux et leur pays par les Oujdis.Ces derniers, par milliers avaient versé leur sang dans les Ardennes et à Mont Cassino, pour que vive cette France qu’ils avaient adoptée et… sincèrement aimée.Mais la France négligea d’exploiter cet élan du cœur… Elle gâcha bêtement ce témoignage d’amitié.De faux calculs, de grandes convoitises, une forme d’ingratitude et de lâcheté détournaient les responsables français du Maroc et des Marocains.Des difficultés d’ordre intérieur, de graves soucis extérieurs, empêchaient la France de raisonner et de voir clair. C’était là le début des années de haine et ce fut là pour la France le début de sa défaite en Afrique du Nord.Il faut dire les choses, comme elles sont, mon enfant….

Ce sentiment d’incompréhension fraternelle entre Algériens et Marocains, avait prit racine dans le cœur de chacun sous l’action du Service Français de l’Action Psychologique.Aujourd’hui cette bouture est devenue plus grande qu’un séquoia… Nous sommes au 21ème siecle et les frontières restent hermétiquement fermées entre les deux pays…Ce n’est pas normal !Alors que l’Europe s’unis, les responsables des deux pays ne veulent pas dépasser les passions et instaurer la paix et le bonheur pour l’ensemble….Mais que veux-tu, mon enfant, les Algériens ne s’entendent même pas entre eux. Comment veux-tu qu’ils s’entendent avec nous ?

Par expérience, les Oujdis ont appris que tout finit toujours par s’arranger, tandis qu’avec les Algériens, le pire reste le pire se complique davantage…Tu peux me croire, mon enfant ! Le peuple marocain à trop enduré avec le caractère souvent maussade des Algériens…Lors des événements de la guerre d’Indépendance d’Algérie, nos « frères » Algériens, que Dieu leur pardonne se comportaient à Oujda d’une manière navrante et intolérable !..Dans leur arrogance, ils se conduisaient avec nous, comme si, nous autres marocains, étions leurs pires ennemis…C’est vrai, ils détestaient viscéralement notre Roi et nous abhorraient à mort…. Beaucoup plus que l’Armée française qu’ils combattaient…Sache que c’était presque comme le Liban… Les Moudjahiddines avaient la même conduite dans notre ville que la plus nuisible des armées d’occupation. C’était, comme un véritable Etat dans l’Etat Certains Oujdis vous diraient qu’il n’y a pas pire oppresseur au monde qu’un Algérien.



A l’époque, mon enfant, les responsables marocains ne savaient plus comment réagir. Hospitalité oblige, ils n’osaient rien dire et rien faire… Les Algériens, dans leur fougue, avaient interprété à tort cet état de fait, comme une faiblesse de la part des autorités marocaines. Alors, ils «piétinèrent » le marocain jusqu’aux larmes, jusqu’au sang. C’était affreux, mais nous n’avions aucun droit à la parole, dans notre propre pays… Beaucoup de marocains, beaucoup d’Oujdis ignorent tout sur leur ville. Ils ne savent rien sur l’époque du protectorat, sur les vexations et la suffocante Hogra commises par les Algériens.



Et dire qu’à cette époque, au nom de la fraternité, les Oujdis, bras ouverts et le cœur tendre, avaient reçu sur leur terre des milliers de ces «frères» fuyant les bombes françaises qui tombaient comme de la pluie sur leur pays… Le devoir de l’hospitalité entre «musulmans » oblige, ces réfugiés algériens étaient partout à Oujda et dans le reste du Maroc, comme chez eux. Ils avaient ouvert des commerces, achetés des maisons, des fermes et des usines… Beaucoup d’entre eux avaient une conduite exemplaire, mais certains Moudjahiddines arrogants se conduisaient comme ces cow-boys que nous voyons dans les westerns américains.

Armés jusqu’aux dents, ils dégainaient leur pistolet dans les bars et tiraient à la mitraillette en plein rue. Sans aucune pudeur, certains maquisards se conduisaient en terre marocaine, comme s’ils étaient dans un pays conquis…Le grand poète algérien Mouloud Mammeri avait dit un jour : « Quand trop de sécheresse brûle les cœurs. Quand la faim tord les entrailles. Quand on bâillonne trop de rêves, c’est comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher.A la fin il suffit du bout de bois d’un esclave pour faire, dans le ciel de Dieu, et dans le cœur des hommes, le plus énorme incendie .

AL HOGRA De ABDERRAHMANE ZENATI

MJB



moi même a écrit:La page de l’histoire doit être écrite, lue et déchirée ensuite.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

13e régiment de tirailleurs algériens au Maroc sous la direction de Lyauté pour imposer le protectorat .



Mais oui, mon enfant ! Le droit à la mémoire devrait être un devoir que chacun doit s'imposer pour ne pas perdre sa logique et son humanité…Le droit à la mémoire devrait être plus qu’un devoir pour éviter de se retrouver replongé dans les errements qui parfois conduisent les hommes et des systèmes à ériger d’effroyables actions qui les transforment en monstres...



Tu dois savoir, mon enfant, qu’entre Marocains et Algériens à Oujda, beaucoup de faits d’une importance capitale restent ignorés. Jusqu’à nos jours, aucun historien digne de ce nom ne veut les immerger de l’ombre des oubliettes…Non, mon enfant, je ne te dis pas cela pour réanimer ou attiser la haine déjà suffocante entre les deux peuples frères, mais juste pour que tu saches…

La page de l’histoire doit être écrite, lue et déchirée ensuite.Il ne faut pas faire l’autruche, mon fils ! Il ne faut pas tout ignorer, ne rien savoir sur le passé, c’est revivre les mêmes erreurs…C’est une autre façon de perpétuer le déchirement entre les peuples, mon fils… C’est surtout courir le risque de transformer une simple boutade en guerres fratricides… C’est détruire ce que la sagesse de l’Islam a édifié en plusieurs siècles… Tout cela risque d’être écroulé en quelques jours…

Tu vois, mon enfant, je crois que je n’exagère pas si je t’affirme qu’il serait difficile de trouver un seul adulte marocain qui ne soit au courant des malheurs des Oujdis avec la forte colonie algérienne à Oujda, durant le protectorat français.. Tu sais, dans ma mémoire, je revois encore cette époque où les gens vivaient dans cette ville comme au Far-West…Presque tous les quartier étaient peuplés d’aventuriers de souches mélangées et souvent équivoques, allant du légionnaire français devenu subitement aristocrate au bagnard tatoué algérien libéré et pas tout à fait assagi…. De l’usurier Kabyle avare qui troqua son pays, sa dignité et sa religion contre la nationalité française au berger ignorant de la banlieue oranaise se pliant en courbettes pour le sourire hypocrite des français.Du berger désespéré venu des campagnes de Sidi Bel-Abbès à l’ivrogne de Aïn Témouchente.



C'est vrai, mon enfant, les gens de ma génération ont vu le génie français engendrer de grandes œuvres à Oujda et dans l’ensemble du Maroc; mais nous avons vu aussi les Oujdis subirent la flagrante injustice du protectorat français et surtout de suffocante «domination » de la forte colonie algérienne… Si, si, si… C’est une réalité, mon enfant !... La France se conduisait avec le peuple marocain, tel le loup de la fable qui portait sur sa gueule un masque d’agneau. Alors qu’elle couvait certains algériens, considérés par elle comme français à part entière, alors qu’elle dirigeait la descendance de ces derniers vers le savoir, les grandes écoles et la culture, cette même France cupide, perfide et hypocrite, élevait une «muraille de Chine » autour du Marocain, le privant ainsi de toute souveraineté et refusant à sa progéniture toute forme de connaissance.Le Marocain, mon enfant, n'avait droit qu'à l’école coranique.Tout ce qu'i avait appris ne dépassait pas le fait de réciter, comme un perroquet, quelques versets élémentaires du Coran.Du psittacisme.



Il répétait mécaniquement de longues phrases qu'il entendait et qu'il apprenait par cœur sans y rien comprendre.Il ne pouvait ni raisonner, ni avoir présent à l'esprit le sens et les idées des mots puissants qu'il disait mécaniquement.Plusieurs magouilleurs Algériens d’Oujda, amis de la France sont devenus riches !… Immensément riches et fort instruits.Ils étaient est sont toujours fiers de cet état de fait, mon enfant...Ils se considéraient dans leur euphorie et se considèrent toujours de race et d’intelligence supérieure à leurs «frères » Marocains !Tu dois savoir, mon enfant, qu’à cette époque, la ville d’Oujda était riche et prospère.C’était l’Eldorado de l’Afrique du Nord.Les compagnies des mines de Zinc et de Manganèse à Touissit et celles des charbonnages à Jérada recrutaient énormément de main-d’œuvre.Comme le miel attire les mouches, Oujda avait attiré toute la racaille de malfaiteurs, de criminels, de bandits, d’escrocs algériens...De tous les coins d’Algérie, les gens y affluaient pour l’embauche.Beaucoup de ceux qui vivaient dans l’adversité de la rapine chez eux, s’étaient établi à Oujda, avec la bénédiction de la France.



D’autres misérables Européens venaient par centaines d’Espagne, du Portugal, d’Italie, mais le gros du lot venait de l’Algérie.Tous les aventuriers de Marnia, d’Oran, de Tiaret, de Frenda, de Mascara, de Saïda, de Tlemcen et de Sidi-Bel-Abbès avaient trouvé refuge à dans cette ville.Oujda était devenue un véritable dépotoir, mon enfant.Tous les miteux avaient trouvé refuge dans cette ville !Des convoies traversaient toute l’Algérie, déversant à Oujda des cargaisons entières d’aventuriers, de repris de justice, de pauvres poussés par la faim, d’individus qui, en Algérie, n’avaient accumulé que des échecs… Mais il y avait des idéalistes aussi, mon enfant !...

Tous débarquaient dans l’Oriental, pleins d’espoirs ; les uns rêvant de richesse et de réussite ; les autre rêvant d’un monde pur où l’humanité allait s’épanouir dans la bonté et la vertu.Oujda était devenue la plaque tournante entre l’Algérie, et le reste du Maroc.Il faut bien croire, mon enfant, que, c’est parce que la ville d’Oujda était riche, prospère, florissante et stable que des centaines d’Algériens avaient fait bâtir des résidences de rêve.De vrais châteaux, mon enfant ! D’immenses quartiers qui portent toujours leurs noms.Mais, mon petit, si la ville était riche et prospère, cette prospérité ne rejaillissait que sur les français, les Algériens et certains Fassi qui jouaient double jeu : Celui de nationaliste et celui de la France colonialiste.Oui, Oujda était aisée, mais cette aisance concernait très peu les humbles Oujdis qui continuaient à vivre dans la misère, l’ignorance et le mépris…

Il faut préciser, mon enfant, que, pendant que la majorité des Oujdis vivaient dans l’indigence, « l’homme millionnaire » incarnait le rêve de tous les magouilleurs Algériens et les cupides Fassi.Alors que l’Algérien, le Fassi et le Juif possédaient les immenses fermes fertiles, les usines, les hôtels et les cinémas, pour les Oujdis de souche c’était plus que de la misère… C’était la détresse, l’humiliation, presque de la déchéance, mon enfant…Des centaines d’Algériens, sans scrupules ne reculaient devant rien, pour s’enrichir. Beaucoup avaient renié l’Islam et leur patriotisme.Une forme de «bourgeoisie algérienne» inculte et fermée était née dans la ville.Des noms étaient devenus et sont toujours célèbres et légendaires.La France encourageait cet état de fait.Les marocains avaient compris depuis belle lurette que les mots : « Liberté, Egalité, Fraternité » inscrites sur les bâtiments publics du protectorat français étaient chimère.Sous le slogan de sa «mission civilisatrice », la France coloniale manœuvrait tout bas la désunion et le déchirement entre marocains et algériens.Sous la devise de sa «mission protectrice », l’armée française accélérait la discorde et la haine entre les deux peuples frères…Sous prétexte d’indiquer «la bonne voie » et le «progrès », aux maghrébins, l’administration française tirait la ficelle de mille et un pantins Algériens perfides, cupides et haineux, qu’elle entretenait sur place, créant ainsi de véritables bombes à retardement pour l’avenir de l’Afrique du Nord.

Le clan d’Oujda qui dirige actuellement la République Algérienne en est le meilleur exemple.L’affaire du Sahara Occidental est un autre exemple… Au fait, mon enfant, pourquoi ne parle-t-on que de « liberté » pour le « peuple » du Sahara occidental ? Où est passer le « Sahara oriental » et son peuple, sous domination algérienne?Pourquoi ne parle-t-on pas là aussi d’autodétermination ?Qu’ils parlent de tout le Sahara ou qu’ils nous fichent la paix… c’est clair…Tu sais, mon enfant, autrefois, certains colons français, avec leur politesse mielleuse et perfide, avec leur charme menteur et leur hilarité hypocrite, avaient réussi à se faire aimer eux et leur pays par les Oujdis.Ces derniers, par milliers avaient versé leur sang dans les Ardennes et à Mont Cassino, pour que vive cette France qu’ils avaient adoptée et… sincèrement aimée.Mais la France négligea d’exploiter cet élan du cœur… Elle gâcha bêtement ce témoignage d’amitié.De faux calculs, de grandes convoitises, une forme d’ingratitude et de lâcheté détournaient les responsables français du Maroc et des Marocains.Des difficultés d’ordre intérieur, de graves soucis extérieurs, empêchaient la France de raisonner et de voir clair. C’était là le début des années de haine et ce fut là pour la France le début de sa défaite en Afrique du Nord.Il faut dire les choses, comme elles sont, mon enfant….

Ce sentiment d’incompréhension fraternelle entre Algériens et Marocains, avait prit racine dans le cœur de chacun sous l’action du Service Français de l’Action Psychologique.Aujourd’hui cette bouture est devenue plus grande qu’un séquoia… Nous sommes au 21ème siecle et les frontières restent hermétiquement fermées entre les deux pays…Ce n’est pas normal !Alors que l’Europe s’unis, les responsables des deux pays ne veulent pas dépasser les passions et instaurer la paix et le bonheur pour l’ensemble….Mais que veux-tu, mon enfant, les Algériens ne s’entendent même pas entre eux. Comment veux-tu qu’ils s’entendent avec nous ?

Par expérience, les Oujdis ont appris que tout finit toujours par s’arranger, tandis qu’avec les Algériens, le pire reste le pire se complique davantage…Tu peux me croire, mon enfant ! Le peuple marocain à trop enduré avec le caractère souvent maussade des Algériens…Lors des événements de la guerre d’Indépendance d’Algérie, nos « frères » Algériens, que Dieu leur pardonne se comportaient à Oujda d’une manière navrante et intolérable !..Dans leur arrogance, ils se conduisaient avec nous, comme si, nous autres marocains, étions leurs pires ennemis…C’est vrai, ils détestaient viscéralement notre Roi et nous abhorraient à mort…. Beaucoup plus que l’Armée française qu’ils combattaient…Sache que c’était presque comme le Liban… Les Moudjahiddines avaient la même conduite dans notre ville que la plus nuisible des armées d’occupation. C’était, comme un véritable Etat dans l’Etat Certains Oujdis vous diraient qu’il n’y a pas pire oppresseur au monde qu’un Algérien.



A l’époque, mon enfant, les responsables marocains ne savaient plus comment réagir. Hospitalité oblige, ils n’osaient rien dire et rien faire… Les Algériens, dans leur fougue, avaient interprété à tort cet état de fait, comme une faiblesse de la part des autorités marocaines. Alors, ils «piétinèrent » le marocain jusqu’aux larmes, jusqu’au sang. C’était affreux, mais nous n’avions aucun droit à la parole, dans notre propre pays… Beaucoup de marocains, beaucoup d’Oujdis ignorent tout sur leur ville. Ils ne savent rien sur l’époque du protectorat, sur les vexations et la suffocante Hogra commises par les Algériens.



Et dire qu’à cette époque, au nom de la fraternité, les Oujdis, bras ouverts et le cœur tendre, avaient reçu sur leur terre des milliers de ces «frères» fuyant les bombes françaises qui tombaient comme de la pluie sur leur pays… Le devoir de l’hospitalité entre «musulmans » oblige, ces réfugiés algériens étaient partout à Oujda et dans le reste du Maroc, comme chez eux. Ils avaient ouvert des commerces, achetés des maisons, des fermes et des usines… Beaucoup d’entre eux avaient une conduite exemplaire, mais certains Moudjahiddines arrogants se conduisaient comme ces cow-boys que nous voyons dans les westerns américains.

Armés jusqu’aux dents, ils dégainaient leur pistolet dans les bars et tiraient à la mitraillette en plein rue. Sans aucune pudeur, certains maquisards se conduisaient en terre marocaine, comme s’ils étaient dans un pays conquis…Le grand poète algérien Mouloud Mammeri avait dit un jour : « Quand trop de sécheresse brûle les cœurs. Quand la faim tord les entrailles. Quand on bâillonne trop de rêves, c’est comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher.A la fin il suffit du bout de bois d’un esclave pour faire, dans le ciel de Dieu, et dans le cœur des hommes, le plus énorme incendie .

AL HOGRA De ABDERRAHMANE ZENATI
.
MM. Atavisme, yaz et ou boumadiene ( seuls et uniquement ) sont appelés à lire et relire plusieurs fois ce message pour savoir et se rendre compte comment certains ("algériens") et pas tous ont profité de leurs situations durant le protectorat français au Maroc, se sont enrichis sur le dos des marocains en les privant de leurs terres et biens dans des conditions bien connues parce qu'ils étaient et se prenaient plus francais que LYAUTEY et le reste des parisiens.

Atavisme

Atavisme

Ya marokki ya mounafiq....ta mémoire de makhzeni ne fonctionne que pour El Djazaïr.

Tu reproches à quelques algeriens d'avoir servit dans l'armée française de Lyautey....

Parle nous des milliers de marocains qui ont servit dans l'armée espagnole et qui ont combattu et massacré les rifains d'El Khattabi à côté des espagnols.



Parle nous de ton roi qui a trahit les rifains et s'est battu à côté des espagnols et des français contre les rifains d'El Khattabi

MJB



Atavisme a écrit:Ya marokki ya mounafiq....ta mémoire de makhzeni ne fonctionne que pour El Djazaïr.

Tu reproches à quelques algeriens d'avoir servit dans l'armée française de Lyautey....

Parle nous des milliers de marocains qui ont servit dans l'armée espagnole et qui ont combattu et massacré les rifains d'El Khattabi à côté des espagnols.



Parle nous de ton roi qui a trahit les rifains et s'est battu à côté des espagnols et des français contre les rifains d'El Khattabi
LA VÉRITÉ BLESSE ET SURTOUT LES Atavism, yaz et ou boumed.
C'est normal qu'un ânegerien réagisse de cette façon.

Atavisme

Atavisme

MJB a écrit:
Atavisme a écrit:Ya marokki ya mounafiq....ta mémoire de makhzeni ne fonctionne que pour El Djazaïr.

Tu reproches à quelques algeriens d'avoir servit dans l'armée française de Lyautey....

Parle nous des milliers de marocains qui ont servit dans l'armée espagnole et qui ont combattu et massacré les rifains d'El Khattabi à côté des espagnols.



Parle nous de ton roi qui a trahit les rifains et s'est battu à côté des espagnols et des français contre les rifains d'El Khattabi
LA VÉRITÉ BLESSE ET SURTOUT LES Atavism, yaz et ou boumed.
C'est normal qu'un ânegerien réagisse de cette façon.

Parle nous des milliers de marocains qui ont servit dans l'armée espagnole et qui ont combattu et massacré les rifains d'El Khattabi à côté des espagnols.



Parle nous de ton roi qui a trahit les rifains et s'est battu à côté des espagnols et des français contre les rifains d'El Khattabi

Regarde la photo de cet article......(soldat du roi marocain brandissant la tête d'un rifain egorgé)

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Aujourd'hui toi tu es rifain...et tu te couches totalement devant tes maîtres et tes bourreaux.....tu es le symbole de la servitude et de l'endoctrinement.

oranaisfier

oranaisfier

Vraiment c'est incroyable que cet énergumène de "luimême" dans sa frénésie haineuse, nous fasse encore un "copie coller" de tirailleurs...algériens, tout en oubliant qu'il y a eu également dans l'armée française,des tirailleurs marocains, qui étaient précédés des goumiers marocains qui ont servi dans les unités auxiliaires attachées à l’armée française, entre 1908 et 1956.

Le mot goumier, provient du mot arabe marocain qum, qui veux dire « se lèvent ». Plus tard un goum était une unité de 200 soldats. Trois ou quatre goums ont composé un tabor. Un groupe s’est composé de trois tabors.

Chaque goum était un mélange de différentes tribus. Au commencement elles ont été recrutées principalement dans les régions de Chaouia de Sidi Boubaker, d’Ouled dit, de Settat, de Kasbeth Ben Ahmed, de Dar Bouazza, et de Sidi Slimane.

Ces goumiers marocains sous le commandement du Général Albert D’Amade étaient chargés de patrouiller des secteurs récemment occupés et ont même servis d’éclaireurs et à l’appui des troupes françaises régulières. Depuis 1911 elles sont devenues des unités permanentes sous le commandement du sultan du Maroc mais dans la pratique elles ont formé une prolongation de l’armée française et ont plus tard combattu pour la France dans les pays tiers.

Les Goumiers ont servis honorablement la France pendant les guerres du Rif des années 20. Ils sont plus tard devenues une forme de gendarmerie maintenant l’ordre dans les zones rurales du Maroc.

Enfin, en 1956, le Goums ont été incorporés à la armée royale du Maroc, nouvellement créée.

La cruauté des tabors marocains n'étaient pas une légende, mais laissons ce "luimême" nous la raconter.

MJB



Atavisme a écrit:
MJB a écrit:
Atavisme a écrit:Ya marokki ya mounafiq....ta mémoire de makhzeni ne fonctionne que pour El Djazaïr.

Tu reproches à quelques algeriens d'avoir servit dans l'armée française de Lyautey....

Parle nous des milliers de marocains qui ont servit dans l'armée espagnole et qui ont combattu et massacré les rifains d'El Khattabi à côté des espagnols.



Parle nous de ton roi qui a trahit les rifains et s'est battu à côté des espagnols et des français contre les rifains d'El Khattabi
LA VÉRITÉ BLESSE ET SURTOUT LES Atavism, yaz et ou boumed.
C'est normal qu'un ânegerien réagisse de cette façon.

Parle nous des milliers de marocains qui ont servit dans l'armée espagnole et qui ont combattu et massacré les rifains d'El Khattabi à côté des espagnols.



Parle nous de ton roi qui a trahit les rifains et s'est battu à côté des espagnols et des français contre les rifains d'El Khattabi

Regarde la photo de cet article......(soldats du roi marocain egorgeant des
combattants rifains)
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.
OU EST LE PROBLEME D'ABORD?.
Je sur et certain 1000000000/100, que tu es et serait parmis l'un des premiers de ces algeriens ex francais dont a parlé M.ZENATI.
Je dis pas et je n'ai pas dit que tous les algeriens sont des atavisme, yaz et ou boumed. qui ont été capables de faire ce qu'a scrit M.ZANATI.

moi même

moi même

Vraiment que c'est incroyable , ce 2ème franciss dit "Wahrania" qui m'en veut au point qu'il souhaite que je disparaisse d'ici pour de bon,afin qu'il puisse avoir gain de cause ...,mais l'ami moi je n'ai rien à te donner parce que :الأرض يرثها عباد الله الصالحين toi et tes aieuls vous ne l'êtes pas,vous êtes venu comme il a été expliqué par Abderrahmane Zenati,et suite a ces torts que vous nous aviez causé,nous tenons à vous juger,et nous le ferons certainnement
soit ici , soit demain devant le Grand Juge,et c'est promis .

Et pour ce que tu as baratiné ci-haut voici l'autre réalité
que toi-même ne connait pas :
Les goumiers marocains ne se sont pas porter volontaire pour coloniser l'Algérie puisque ce dernier pays à été sous occupation en 1830.
Les goumiers marocains, tunisiens , tirailleurs sénégalais et même les spahis algériens ont accompagné l'armée française pour la pacification de ce pays.
Pour ton information , je te mets au courant qu'une division complète de Tabors marocain a refusé d'embarquer du port d'Oran pour aller massacrer leurs fréres pendant les évènements de Mai 1945.
Et tu viens nous dire que les Tabors sont violants . Non Monsieur ,ce sont des guerriers et à leur tête Ahmed Ben Bella..
- Un autre conseil qui n'est pas le dernier c'est sûr: Quand tu copies des choses à Wikipédia taches de recopier les mots correctement parce que : نحن هـــــــــــــنـــــــــــا ,
et je ne sais pas ,si je dois te souhaiter de bons rêves,ou de bons cauchemars,je te laisse le choix,seulement ne نفق pas comme ton habitude.

oranaisfier

oranaisfier

Elle est belle "l'histoire" de lui même, mais elle est virtuelle. Pour luimême, le Maroc, c'est un paradis, où tout "il est beau, il est gentil, c'est l'un des rares pays où ......"

Là où il fait rire à péter, il parle de la colonisation française, en oubliant que le Maroc a été aussi colonisé, j'avais bien dit que c'est un âne, ou plutôt une ânesse, mêlée à une guenon puisqu'il imite même mes écrits.

Qu'elle bassesse... graduelle, mon Dieu !



oranaisfier

oranaisfier

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Les goumiers marocains défilant à Marseille.
(29 août 1944)



Dernière édition par oranaisfier le Lun 18 Oct - 13:01, édité 2 fois

oranaisfier

oranaisfier

un copie coller, dont est féru l'ânesse: "luimême"

8 Mai 1945 : une date fatidique, un tournant inexorable dans la vie du peuple algérien. Cette date symbolisait pour tous les peuples la fin d’une grande, de la plus grande guerre de l’Histoire Universelle. C’était la fin du cauchemar fasciste. En 1942, les Algériens découvrirent une armée américaine très forte et suréquipée qui distribuait vivres et vêtements aux pauvres indigènes algériens . Un géant est né en 1942 en AFN : c’étaient les USA et leur formidable potentiel de guerre. Les Français d’Algérie désemparés laissèrent tomber Vichy et oublièrent instantanément « leur BON père : le Maréchal Pétain ». Les Français de tous bords étaient frustrés : leur France est soudainement apparue nue, naine et sans vigueur.
Les Algériens comprenant la situation se rapprochèrent des Américains et du Général De Gaulle qui faisait de son mieux pour restaurer la représentativité de la France parmi les Alliés. Devant la sollicitation des Algériens, De Gaulle et les USA leur promirent en 1943 dans leurs discours, chacun de son côté, la fin de la Colonisation des peuples sous domination. Évidemment ceci ne pouvait plaire aux Français autochtones qui discernaient déjà au loin, la fin de « leur Algérie de Papa ». Ce qui comptait pour les USA comme pour le Général De Gaulle c’était la chute du régime hitlérien avec la Libération de la France occupée. Promettre la liberté et l’indépendance était un moyen d’éloigner les Arabes du régime hitlérien qui faisait déjà des adeptes ailleurs en Afrique.

Le jour du 8 Mai 1945, un Mardi ,les Européens qui avaient déjà commencé le 7, les festivités de la victoire contre les Nazis , mais seuls, avaient complètement délaissé et même volontairement ignoré les Musulmans. Ceux-ci, frustrés voulurent eux aussi fêter à leur manière la victoire à laquelle ils ont eux aussi contribué. Ils décidèrent de défiler en déposant une gerbe de fleurs au monument aux Morts et en arborant pour la première fois le drapeau algérien avec bien sûr les autres drapeaux des Alliés. Ils pensaient ainsi non à la provocation mais à rappeler les promesses données par le Général De Gaulle. Erreur fatale ! Les Musulmans croyaient en la France Officielle représentée par De Gaulle le Libérateur mais…. ils avaient en face d’eux la France « locale » du sous-préfet de Guelma André Achiary et ses colons structurés en milices qui s’opposèrent à eux par la force (ceux-là même qui ressusciteront en 1961-62 sous le sigle OAS). La répression qui s’en suivit fit des milliers de morts côté Algérien.
Durant deux longs mois (Mai et Juin) des groupes de colons, de gendarmes secondés par les Tabors marocains (les 60 appelés algériens ont été désarmés), sous l’autorité directe du sous-préfet André Achiary parcouraient et ratissaient la région, une liste préétablie de nationalistes ou suspects en main. Chaque soir , ces tabors (goumiers chleuhs marocains ) rentraient à la caserne en ramenant des colonnes de bœufs et moutons pris aux douars environnants. Carnage, Vandalisme, Génocide les mots ne sont pas très forts pour décrire le climat de terreur instauré par Les « Français » locaux car la France officielle ‘mal informée’ laissa les bourreaux terminer tranquillement leur sale boulot ( Les cadavres ont été incinérés dans un four à chaux appartenant à M.Lavie à Héliopolis.) pour enfin envoyer « une timide » commission d’enquête vers la fin du mois Juin. L’enquête durera trois années sans résultats. Cette féroce répression qui était le moyen choisi pour étouffer dans l’œuf toute idée de désaliénation ou d’indépendance, attisa la haine entre les deux communautés et marqua réellement le début du processus révolutionnaire devant aboutir 17 ans après à la libération totale de notre chère patrie après 132 ans de souffrances et d’asservissement. Une pieuse pensée à l’âme de mon père Meddour Touhami ben Tahar ben Larbi lâchement assassiné par la cohortes de miliciens colons . Mon père ( 27 ans ) et sept autres jeunes hommes de la localité de Clauzel ( aujourd’hui H. Boumediene ) furent liquidés sans jugement et incognito en cours de route .Les Miliciens avaient à leur tête un certain Marcel Lavie d’après les dires.
La famille Meddour , en 1945 -1954 , dominait la région de Guelma (la ville, djebel Mahouna, la vallée de l’oued Cherf et Sellaoua Announa).Jusqu’en 1945 , cette grande famille sous la autorité de son chef Oumeddour Hadj-Smail ben allaoua ben hassen (Grand Chevalier de la Légion d’Honneur) paraissait soumise. En réalité la révolte couvait au sein des populations et des courants nationalistes parcouraient déjà les campagnes entretenant le feu d’un proche soulèvement général. La police judiciaire française était sur les dents et à chaque anniversaire du 8 Mai, elle interpelait les frères Tahar, Athmane, Laid, Soltane et tous les « nationalistes » Guelmi pour les garder à vue dans leur commissariat. Les Français savaient que si les Meddour entraient en dissidence, les choses pourraient se gâter dans la région. La révolte gronde et la méfiance de mise. Dans les douars et avant la date de Nov. 1954 des chants patriotiques locaux s’apprenaient tandis que les individus adultes de la familles se réunissaient et discutaient en sourdine et de leurs conversations giclaient tour à tour des mots nouveaux, incompréhensibles tels que Russes, américains, Nasser, fellaghas, Tunisie, indépendance..etc. L.M

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