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Al Qaïda au Maghreb un produit algérien

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moi même

moi même

TERRORISME. Le GIA (Groupe islamique armé), qui allait donner naissance à la nébuleuse Al Qaïda au Maghreb était manipulé par le Département de Renseignement et de Sécurité (DRS) algérien, successeur de la Sécurité militaire (SM).





Cette histoire des sept otages –cinq Français, un Togolais et un Malgache– enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010 présente bien des ambiguïtés et des zones d’ombre. D’un côté, le discours convenu des chancelleries avec ses codes conventionnels que seuls les initiés peuvent comprendre, de l’autre, les réalités et les faits tels qu’en eux-mêmes. Tout le monde excelle dans cet exercice, sauf le président du Mali qui, lui, n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat.



Invité d’une émission de TV5-monde dont RFI et Le Monde sont partenaires, Amadou Toumani Touré a tenu à recadrer ce rapt.



Le Président Touré a ainsi précisé que le terrorisme «n’est pas un problème malien». Et d’expliquer que «le Mali se considère comme victime et otage».



Distribution des rôles

Il a fait état à cet égard des dimensions de la bande sahélo-saharienne, une zone hostile et incontrôlable dont la superficie équivaut à 20 fois celle de la France; de la circulation dans ce désert, à la fois, des trafiquants de cigarettes et de drogue alimentant l’Europe, des passeurs d’émigrés clandestins vers l’Europe et des salafistes qui viennent du Maghreb. «Aucune de ces menaces ne nous est destinée», a-t-il poursuivi. En termes à peine voilés, il a mis en cause l’Algérie, qui refoule pratiquement ses islamistes vers le Sahara malien: «Ceux qui nous accusent n’ont qu’à empêcher les salafistes de venir chez nous. Ces gens-là ne sont pas maliens. Ils sont venus du Maghreb. Nous n’avons rien à voir avec cette histoire. Depuis neuf siècles, notre Islam est ouvert et respectueux de la vie humaine».





Le management de la nuisance

Le Président Touré dit donc en termes publics et à haute voix ce que tous les responsables régionaux, européens et américains savent depuis des lustres.

Des spécialistes ont ainsi relevé in situ que les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne laissaient volontiers “en paix” des bandes armées campant seulement à quelques lieux de leurs cantonnements dans les confins sahariens frontaliers du Mali et du Niger. Tout paraît se passer comme si une distribution des rôles avait été arrangée, Alger gardant la haute main tant sur l’ordre du jour opérationnel que sur sa dimension.



Comment expliquer cette situation du point de vue du régime de la junte des généraux de ce pays voisin? La mise en perspective historique de cette culture diplomatique encore tellement prégnante donne un éclairage significatif à cet égard. En d’autres termes, Alger continue à pratiquer l’optimisation de ce que l’on pourrait appeler le management de la nuisance.



Il s’agit de monter des opérations devant peser sur les opinions publiques et les dirigeants des pays ciblés pour les conduire à des inflexions allant au-devant des souhaits d’Alger.Sans remonter bien loin, on peut dater plusieurs illustrations de cette politique. A l’égard du Maroc, les faits incriminants sont trop connus pour que l’on s’y attarde, puisque même leurs acteurs les ont reconnus publiquement : l’aide apportée au courant subversif de l’UNFP (Union nationale des Forces populaires) au début des années soixante; la logistique fournie par l’ANP et la gendarmerie algérienne aux groupes marocains impliqués dans les événements de Moulay Bouazza en mars 1973,…



Leader autoproclamé

C’est aussi dans ce même registre qu’il faut évidemment inscrire la création du Front Polisario en 1973-74, d’abord par Tripoli puis par Alger, qui lui a offert depuis plus de trois décennies et demi le sanctuaire de Tindouf et ce, sur son propre territoire.

Sauf à préciser qu’elle a enrobé cette position de l’étiquette avantageuse et vendable du “principe de l’autodétermination”. On peut encore citer, pour ce qui est en particulier de l’Espagne, deux exemples participant de cette même démarche. Ainsi Antonio Cubillo, leader autoproclamé d’un Front de Libération canarien, a été accueilli, encadré et instrumentalisé contre le voisin ibérique.

L’ETA basque a également bénéficié, des années durant, sous des formes diverses, d’un traitement de même facture.



Crédo sécuritaire

En d’autres termes, de telles pratiques ne sont pas conjoncturelles mais bien consubstantielles à la nature et à la mise en œuvre de la diplomatie algérienne. Depuis les années quatre-vingt-dix, force est de relever qu’elles perdurent même si elles se sont insérées dans une lutte antiterroriste devenue au cœur de la vie politique algérienne et des menaces pesant sur le régime.



Il est établi que le GIA (Groupe islamique armé) était infiltré et manipulé par le Département de Renseignement et de Sécurité (DRS), successeur de la Sécurité militaire (SM). Le détournement de l’Airbus A300 d’Air France, le 24 décembre 1994, puis la campagne d’attentats en France (station RER Saint–Michel, TGV Paris-Lyon, ligne C du RER…) témoignent de l’exportation en France du terrorisme algérien.

Jean-Louis Bruguière, magistrat responsable des dossiers de lutte antiterroriste, et les services spécialisés du ministère français de l’Intérieur y voient la patte de Djamal Zitouni, alors chef du GIA. C’est ce même individu qui est mis en cause, quelques mois plus tard, dans l’enlèvement et l’assassinat des moines de Tibéhirine.



Il est établi aujourd’hui, à travers les éléments probants recueillis dans tous ces actes, que Djamel Zitouni était un instrument entre les mains du DRS algérien –le dossier instruit par un juge français saisi à ce sujet est plutôt accablant.

En organisant tous ces attentats sur le sol français, les généraux d’Alger ont voulu montrer de manière opérationnelle ce qu’ils pouvaient faire contre Paris. Ils entendaient ainsi pousser les autorités françaises à plus de “compréhension” à leur endroit au moment où la guerre civile chez eux avait pris une dimension particulière.



Dans l’espace sahélo-saharien aujourd’hui, c’est donc un “remake” auquel l’on assiste, sauf à préciser que dans l’intervalle est intervenu le 11 septembre 2001. Alger investit le nouveau champ stratégique antiterroriste engagé par les Etats Unis et s’y insère en soulignant qu’elle est confrontée à la même menace depuis une bonne dizaine d’années. Les ambiguïtés de Washington à propos du Front islamique du Salut (FIS) algérien devant être intégré dans le jeu politique sont levées tant il est vrai que le crédo sécuritaire antiterroriste s’impose en priorité. De même, le déficit démocratique du régime des généraux pâtit d’une relégation…

Posture antiterroriste

Dans notre région, le président Abdelaziz Bouteflika trouve dans ce nouveau créneau de la lutte antiterroriste une opportunité exceptionnelle pour valoriser la place et le rôle de l’Algérie. La création d’un foyer dans l’espace sahélien conduit Alger à renforcer ses liens avec Washington: dialogue avec l’OTAN, coopération militaire, installation d’une base secrète US dans le sud saharien, échange de renseignements… Alger entend rallier à ses vues les pays limitrophes (Mauritanie, Mali, Niger).



Un comité des chefs d’état-major réunissant les quatre pays est créé en 2009. Il a depuis des activités en veilleuse, mais il vient d’être réactivé ces jours-ci même à l’occasion du rapt des sept otages au Niger. Dans tout ce remue-ménage, le Maroc est écarté parce que l’Algérie ne veut pas partager les dividendes de sa posture antiterroriste.



Un passif de légitimité

L’investissement fait par les généraux dans ce champ-là sert de substitut au passif patent de leur légitimité politique et démocratique.

Ils sont considérés comme des interlocuteurs de premier plan dans la sécurité régionale tant par les Etats-Unis que par l’Europe et la France, ils pèsent de tout leur poids en particulier sur



Paris pour la pousser à des concessions et à des compromis sur des questions comme le Sahara marocain ou la normalisation des relations bilatérales, ils entretiennent ainsi un niveau d’intensité suffisant pour faire prévaloir leurs vues, et, au final, ils s’échinent encore à se présenter comme le seul rempart contre le terrorisme islamiste dont le DRS de Tewfik Mediene est un contributeur à géométrie variable suivant les conjonctures et les intérêts en jeu.



Le tropisme sécuritaire européen et américain s’arrête au seul champ de la perception d’un risque de “quaïdatisation” de l’espace sahélo-saharien, ce qui fait l’affaire de la junte d’Alger…

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A Suivre...

slimane

slimane

La législation antiterroriste marocaine sous le feu des critiques de HRW
2010-11-02
Un récent rapport de Human Rights Watch critique le Maroc pour ce qu'il appelle les "détentions illégales" de suspects terroristes, provoquant de vives réactions dans le royaume.
Par Sarah Touahri pour Magharebia à Rabat – 02/11/10

les attentats suicides de Casablanca le 16 mai 2003.
"Dans ce lieu, les suspects sont souvent mis en garde à vue, ou détention préventive, au-delà de 12 jours, le délai maximum prévu par la loi. Nombre des personnes détenues dans ces conditions indiquent avoir été torturées ou maltraitées pendant leur détention", a expliqué Whitson.
Les suspects ont tous déclaré à ce groupe de surveillance international que des agents les avaient embarqués dans des véhicules non identifiés, leur avaient bandé les yeux et les avaient emmenés dans un centre de détention, qu'ils imaginent être au siège de l'agence de renseignement à Temara, près de Rabat, ou au moins à proximité. Les autorités réfutent l'existence de tels centres de détention.
Le gouvernement marocain a rejeté ces accusations et expliqué que les allégations de torture manquent de crédibilité. Les autorités ont également affirmé que les suspects auraient pu déposer plainte devant le procureur ou le juge des enquêtes, mais ne l'avaient pas fait.
Le Maroc a envoyé une réponse officielle à l'organisation internationale, expliquant que sept suspects terroristes arrêtés en 2010, mentionnés dans ce rapport, avaient en fait été arrêtés le 26 avril par la police judiciaire et traduits devant le juge le 6 mai dans le cadre des limites légales de la procédure.
Selon ce communiqué, "la police les a gardés dans des lieux de détention légaux, supervisés par le procureur général, et a dûment informé chaque famille de cette détention, comme indiqué dans les registres de police".
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Et le communiqué poursuit en expliquant que le fait que certains suspects terroristes aient refusé de signer les déclarations qui avaient été prépares à leur intention montrent qu'ils n'avaient pas été maltraités. "En outre, de par la loi, le tribunal considère ces déclarations de police, signées ou non, comme de simples "références", sans valeur probante, qu'il convient de rejeter s'il est reconnu qu'elles ont été obtenues par la violence ou la contrainte."
Le 25 septembre, le secrétaire général du Parti pour la justice et le développement (PJD) Abdelilah Benkirane avait déclaré être étonné par le fait que les noms des auteurs des attentats du 16 mai 2003 n'avaient pas encore été communiqués.
Le ministère de l'Intérieur avait répondu le 28 octobre par un communiqué officiel, affirmant que les évènements meurtriers de 2003 avaient conduit à une mobilisation à grande échelle des forces de sécurité, qui avaient mené les enquêtes nécessaires dans le but d'arrêter les responsables de ces actes terroristes et de les traduire en justice, où ils avaient été condamnés conformément à la loi.
"Notre pays, toutes composantes confondues, demeurera mobilisé face à toutes les formes de terrorisme et poursuivra, en même temps, ses efforts pour construire l’édifice démocratique et garantir le développement économique et social, tout en assurant sécurité et quiétude à l’ensemble des citoyens", avait déclaré le ministère.
Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.

..................................................................

Selon certaines sources, la DCE, services marocains de lutte antiterroriste, a découvert que les islamistes marocains jouissent du soutien de hauts dignitaires du Palais royal et d’un nombre important d’officiers des FAR pour la plupart originaires du Rif. Il est question, indique-t-on, d’appui logistique et de l’aménagement de caches communes.

Il est vrai que les Afghans arabes après avoir été expulsés par les Bosniaques, ont regagné l’Algérie via le Maroc avec la complicité passive du Maroc officiel. Ce que les autorités marocaines ont ignoré c’est que la moitié de ces vrais faux moujahidines sont terrés sur leur territoire pour tisser leur toile mortelle. L’appui d’Al Qaîda, conjugué au soutien des rifains et les habitants des quartiers pauvres, réduit considérablement l’action des services marocains.

Si en Algérie la tâche de ces réseaux est facilitée par les organisations qui contrôlent l’ensemble du trafic contrebandier, qui se sont même chargés de faire parvenir les « lots de la mort » à leur destination, au Maroc ce sont les militaires qui prêtent main forte au terrorisme en Algérie.

Sur la base de renseignements confirmés et d’autres récemment obtenus auprès de repentis, corroborés par des services spéciaux à titre de réciprocité, les autorités militaires algériennes ont plus que jamais renforcé la vigilance à la frontière ouest. Les services de la Gendarmerie nationale et l’ANP ont conjointement formé un dispositif sécuritaire drastique afin de mieux contrôler cette partie du territoire algérien.

Pointé du doigt, le Maroc ne semble pas particulièrement préoccupé par les activités des narcotrafiquants à ses frontières avec l’Algérie. Rabat annonce rarement des arrestations de trafiquants qui tentent de faire passer la drogue de l’autre coté de la frontière. Pourtant, la gendarmerie royale a arrêté ces derniers mois de nombreux narcotrafiquants et saisi d’importantes quantités de résine de cannabis destinées au marché européen.

Le Maroc constitue une base arrière logistique du terrorisme, c’est pourquoi l’Algérie a fermé sa frontière. Il est clair que l’Algérie conditionne la réouverture de la frontière par la volonté sérieuse du Maroc d’éliminer toute source logistique terroriste sur son territoire qui porte atteinte à la sécurité de l’Algérie. C’est une des conditions principales à la réouverture de celle-ci. Les services de renseignement algériens sont bien au courant que tout le mal de l’Algérie transite sur tout le long de la frontière marocaine : armes, drogues, terroristes.



La drogue finance le terrorisme au Maghreb

le lien entre les filières de trafic de drogue et les réseaux terroristes vient d’être confirmé avec les dernières conclusions de l’enquête franco-espagnole menée au lendemain des attaques de mars 2004 à Madrid. Les Renseignements généraux (RG) français et le Centro National de Iteligencia espagnol, qui avaient découvert à cette époque que les kamikazes avaient obtenu des explosifs contre d’importantes quantités de haschisch, ont conclu, après plus de deux ans d’enquête, que le trafic de drogue, notamment le cannabis en provenance du Maroc, est la source de financement des activités terroristes.

Selon Le journal britannique The Observer, qui a rapporté l’information, a précisé que l’Espagne est devenue le point de transit le plus important de drogues provenant du Maroc à destination du continent européen. Le financement des activités terroristes ne se limite plus au trafic de haschisch, affirme le journal selon lequel il existe des preuves montrant que les réseaux latino-américains utilisent désormais les côtes occidentales de l’Afrique pour convoyer de la cocaïne vers l’Europe. Ces réseaux, poursuit The Observer, préfèrent utiliser les côtes les plus proches de l’Europe, en l’occurrence celles du Maroc.

Selon de récents rapports, les réseaux colombiens, confrontés à un contrôle américain de plus en plus strict, auraient établi des contacts avec les réseaux marocains, expérimentés. Les mêmes rapports mettent en garde contre la convergence des intérêts des réseaux de trafic de drogues avec ceux des réseaux de trafic d’armes et des réseaux terroristes, qui pourrait représenter un danger réel pour la sécurité de la région. El Periodico, quotidien espagnol, a également rapporté, dans son édition de la semaine dernière, qu’«Al Qaïda au Maghreb s’est lancée dans le trafic de drogue et de cocaïne» pour se financer.Avec l’arrestation, de terroristes libyens à Alger, il n’y a plus aucun doute quant à la connexion entre les groupes d’Al Qaïda au Maghreb et entre ces derniers et les cartels de trafic de drogue marocains et latino-américains.

moi même

moi même

TERRORISME. Le GIA (Groupe islamique armé), qui allait donner naissance à la nébuleuse Al Qaïda au Maghreb était manipulé par le Département de Renseignement et de Sécurité (DRS) algérien, successeur de la Sécurité militaire (SM).
Cette histoire des sept otages –cinq Français, un Togolais et un Malgache– enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010 présente bien des ambiguïtés et des zones d’ombre. D’un côté, le discours convenu des chancelleries avec ses codes conventionnels que seuls les initiés peuvent comprendre, de l’autre, les réalités et les faits tels qu’en eux-mêmes. Tout le monde excelle dans cet exercice, sauf le président du Mali qui, lui, n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat.
Invité d’une émission de TV5-monde dont RFI et Le Monde sont partenaires, Amadou Toumani Touré a tenu à recadrer ce rapt.
Le Président Touré a ainsi précisé que le terrorisme «n’est pas un problème malien». Et d’expliquer que «le Mali se considère comme victime et otage».

Distribution des rôles
Il a fait état à cet égard des dimensions de la bande sahélo-saharienne, une zone hostile et incontrôlable dont la superficie équivaut à 20 fois celle de la France; de la circulation dans ce désert, à la fois, des trafiquants de cigarettes et de drogue alimentant l’Europe, des passeurs d’émigrés clandestins vers l’Europe et des salafistes qui viennent du Maghreb. «Aucune de ces menaces ne nous est destinée», a-t-il poursuivi. En termes à peine voilés, il a mis en cause l’Algérie, qui refoule pratiquement ses islamistes vers le Sahara malien: «Ceux qui nous accusent n’ont qu’à empêcher les salafistes de venir chez nous. Ces gens-là ne sont pas maliens. Ils sont venus du Maghreb. Nous n’avons rien à voir avec cette histoire. Depuis neuf siècles, notre Islam est ouvert et respectueux de la vie humaine».
Le management de la nuisance
Le Président Touré dit donc en termes publics et à haute voix ce que tous les responsables régionaux, européens et américains savent depuis des lustres.
Des spécialistes ont ainsi relevé in situ que les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne laissaient volontiers “en paix” des bandes armées campant seulement à quelques lieux de leurs cantonnements dans les confins sahariens frontaliers du Mali et du Niger. Tout paraît se passer comme si une distribution des rôles avait été arrangée, Alger gardant la haute main tant sur l’ordre du jour opérationnel que sur sa dimension.
Comment expliquer cette situation du point de vue du régime de la junte des généraux de ce pays voisin? La mise en perspective historique de cette culture diplomatique encore tellement prégnante donne un éclairage significatif à cet égard. En d’autres termes, Alger continue à pratiquer l’optimisation de ce que l’on pourrait appeler le management de la nuisance.
Il s’agit de monter des opérations devant peser sur les opinions publiques et les dirigeants des pays ciblés pour les conduire à des inflexions allant au-devant des souhaits d’Alger.Sans remonter bien loin, on peut dater plusieurs illustrations de cette politique. A l’égard du Maroc, les faits incriminants sont trop connus pour que l’on s’y attarde, puisque même leurs acteurs les ont reconnus publiquement : l’aide apportée au courant subversif de l’UNFP (Union nationale des Forces populaires) au début des années soixante; la logistique fournie par l’ANP et la gendarmerie algérienne aux groupes marocains impliqués dans les événements de Moulay Bouazza en mars 1973,…
Leader autoproclamé
C’est aussi dans ce même registre qu’il faut évidemment inscrire la création du Front Polisario en 1973-74, d’abord par Tripoli puis par Alger, qui lui a offert depuis plus de trois décennies et demi le sanctuaire de Tindouf et ce, sur son propre territoire.
Sauf à préciser qu’elle a enrobé cette position de l’étiquette avantageuse et vendable du “principe de l’autodétermination”. On peut encore citer, pour ce qui est en particulier de l’Espagne, deux exemples participant de cette même démarche. Ainsi Antonio Cubillo, leader autoproclamé d’un Front de Libération canarien, a été accueilli, encadré et instrumentalisé contre le voisin ibérique.
L’ETA basque a également bénéficié, des années durant, sous des formes diverses, d’un traitement de même facture.
Crédo sécuritaire
En d’autres termes, de telles pratiques ne sont pas conjoncturelles mais bien consubstantielles à la nature et à la mise en œuvre de la diplomatie algérienne. Depuis les années quatre-vingt-dix, force est de relever qu’elles perdurent même si elles se sont insérées dans une lutte antiterroriste devenue au cœur de la vie politique algérienne et des menaces pesant sur le régime.
Il est établi que le GIA (Groupe islamique armé) était infiltré et manipulé par le Département de Renseignement et de Sécurité (DRS), successeur de la Sécurité militaire (SM). Le détournement de l’Airbus A300 d’Air France, le 24 décembre 1994, puis la campagne d’attentats en France (station RER Saint–Michel, TGV Paris-Lyon, ligne C du RER…) témoignent de l’exportation en France du terrorisme algérien.
Jean-Louis Bruguière, magistrat responsable des dossiers de lutte antiterroriste, et les services spécialisés du ministère français de l’Intérieur y voient la patte de Djamal Zitouni, alors chef du GIA. C’est ce même individu qui est mis en cause, quelques mois plus tard, dans l’enlèvement et l’assassinat des moines de Tibéhirine.

Il est établi aujourd’hui, à travers les éléments probants recueillis dans tous ces actes, que Djamel Zitouni était un instrument entre les mains du DRS algérien –le dossier instruit par un juge français saisi à ce sujet est plutôt accablant.
En organisant tous ces attentats sur le sol français, les généraux d’Alger ont voulu montrer de manière opérationnelle ce qu’ils pouvaient faire contre Paris. Ils entendaient ainsi pousser les autorités françaises à plus de “compréhension” à leur endroit au moment où la guerre civile chez eux avait pris une dimension particulière.
Dans l’espace sahélo-saharien aujourd’hui, c’est donc un “remake” auquel l’on assiste, sauf à préciser que dans l’intervalle est intervenu le 11 septembre 2001. Alger investit le nouveau champ stratégique antiterroriste engagé par les Etats Unis et s’y insère en soulignant qu’elle est confrontée à la même menace depuis une bonne dizaine d’années. Les ambiguïtés de Washington à propos du Front islamique du Salut (FIS) algérien devant être intégré dans le jeu politique sont levées tant il est vrai que le crédo sécuritaire antiterroriste s’impose en priorité. De même, le déficit démocratique du régime des généraux pâtit d’une relégation…

Posture antiterroriste
Dans notre région, le président Abdelaziz Bouteflika trouve dans ce nouveau créneau de la lutte antiterroriste une opportunité exceptionnelle pour valoriser la place et le rôle de l’Algérie. La création d’un foyer dans l’espace sahélien conduit Alger à renforcer ses liens avec Washington: dialogue avec l’OTAN, coopération militaire, installation d’une base secrète US dans le sud saharien, échange de renseignements… Alger entend rallier à ses vues les pays limitrophes (Mauritanie, Mali, Niger).
Un comité des chefs d’état-major réunissant les quatre pays est créé en 2009. Il a depuis des activités en veilleuse, mais il vient d’être réactivé ces jours-ci même à l’occasion du rapt des sept otages au Niger. Dans tout ce remue-ménage, le Maroc est écarté parce que l’Algérie ne veut pas partager les dividendes de sa posture antiterroriste.

Un passif de légitimité
L’investissement fait par les généraux dans ce champ-là sert de substitut au passif patent de leur légitimité politique et démocratique.
Ils sont considérés comme des interlocuteurs de premier plan dans la sécurité régionale tant par les Etats-Unis que par l’Europe et la France, ils pèsent de tout leur poids en particulier sur
Paris pour la pousser à des concessions et à des compromis sur des questions comme le Sahara marocain ou la normalisation des relations bilatérales, ils entretiennent ainsi un niveau d’intensité suffisant pour faire prévaloir leurs vues, et, au final, ils s’échinent encore à se présenter comme le seul rempart contre le terrorisme islamiste dont le DRS de Tewfik Mediene est un contributeur à géométrie variable suivant les conjonctures et les intérêts en jeu.
Le tropisme sécuritaire européen et américain s’arrête au seul champ de la perception d’un risque de “quaïdatisation” de l’espace sahélo-saharien, ce qui fait l’affaire de la junte d’Alger…
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Atavisme

Atavisme

A QUOI FAUT-IL S'ATTENDRE QAUND DES MARROKIS IGNARES OUVRENT LEURS GRANDES GUEULES POUR PARLER D'ALGERIE???

La stratégie des marrokis haineux ennemis des algériens est la diabolisation de l'Algérie sur tous les plans.

Si ce khoroto el marroki est vrai.....pourquoi El Djazaïr ne lâche pas "El Qaida" contre le Maroc...etat colonisateur falsificateur et usurpateur.....Maroc terre de servilité, de corruption, de prostitution, de pedophilie, de drogue et de tous les fléaux que l'islam combat!

Marroki à force de crier au loup (El Qaida)....le loup finira par renter dans votre poulailler!!

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