Nouvelle tactique du pouvoir Algérien et compères,appelée Khatt Achahid
Le 12ème congrès du Polisario, qui se tiendra du 14 au 18 décembre à Tifariti (cet endroit est déclaré un No Man’s Land, et pour provoquer le Maroc les séparatistes l’ulilise au détriment des conventions internationales), ne pourra jamais une exception démocratique dans l’histoire de ce mouvement séparatiste. Pour la simple raison parce qu’un mouvement dont la direction a été désignée et soutenue par le pouvoir algérien ne peut être qu’à l’image de ce pouvoir à savoir : non démocratique.
D’ailleurs, depuis sa création, le Polisario n’a jamais été un mouvement autonome capable de générer sa propre élite et développer ses propres visions politiques. Ce qui lui aurait permis d’opérer un virage stratégique et saisir des occasions historiques qui lui ont été offertes pour régler définitivement le pseudo conflit du Sahara et mettre fin à la souffrance d’une population maintenue contre son gré dans les camps de Tindouf.
Mais aujourd’hui, contrairement aux autres congrès tenus par le Polisario par le passé, cette population semble être décidée à braver la répression dont elle fait l’objet et tenter de faire entendre sa voix. Le courant «Khat Chahid»(ligne du martyr) est l’une des manifestations de cette nouvelle tendance à la résistance à «la dictature des camps» exercée par Mohamed Abdelaziz El-Marrakchi et compères. Ce courant d’opposition à l’actuelle direction du Polisario qui se considère comme mouvement dans le mouvement a été créé, il y a près de trois ans, sur initiative de plusieurs opposants à la dictature d’Abdelaziz.
L’un de ses principaux fondateurs, Mahjoub Salek, avait déclaré en août dernier à Madrid que l’actuelle direction du Polisario, n’ayant pas été élue démocratiquement,et ne peut pas prétendre à la représentativité des Sahraouis et ne peut donc pas négocier avec le Maroc au nom de la population installée à Tindouf.
Une direction démocratiquement élue aura plus de légitimité et de marges de manœuvres pour avancer dans la solution de l’autonomie qu’une direction qui n’a de comptes à rendre qu’au pouvoir algérien qui, comme tout le monde le sait, s’oppose catégoriquement à cette solution,laisse entendre ce dernier ,et d’ajouter qu’il ne se laisse pas faire, et de faire en sorte que la démarche démocratique soit respectée.
L’opposition de ce dernier à Mohamed Abdelaziz ne signifie pas qu’il cherche à s’aligner sur la position du Maroc. Une sorte d’opposition qui dénonce la forme plus que le fond. Aussi, étant donné que sa démarche ne peut pas aboutir, certainement, à la chute de l’équipe de Mohamed Abdelaziz qui est soutenue par le pouvoir algérien, il est très probable que la manifestation dans la manifestation qu’il compte organiser ne serve, en fin de compte, qu’à conférer un semblant de légitimité démocratique à un rassemblement où tout est joué d’avance. Dans tous les cas de figure, la sorcellerie n’aura d’effet que lorsque le sorcier vient à peine d’entamer sa sorcellerie, mais cette pratique n’a jamais eu d’effets que sur ses adeptes .