Les Algériens ne rêvent plus, pourquoi ?
Le rêve semble ne plus avoir de place dans la vie des Algériens. Même les grands rêveurs auraient cessé de croire à leurs rêves. La raison paraît évidente à priori ; la période des drames et des malheurs que nous avons traversée, les agitations sociales et politiques que nous avons connues ont balayé tous les espoirs et effacer les rêves des cœurs les plus béats.
Aujourd’hui encore, même si la « décennie noire » est loin derrière nous, notre imagination qui est restée trop longtemps inactive se trouve dans l’apathie.
Nous ne nous adonnons plus à la rêverie parce que notre réalité trop pénible, trop oppressante ne nous laisse plus le temps de rêver.
Cette difficulté à se projeter dans l’avenir et à rêver d’un avenir meilleur serait tâche difficile pour les Algériens ? Pourquoi ? Cela ne coûte rien de rêver pourtant.
Parce que nous avons vu nos espoirs bafoués et nos rêves avortés que nous ne voulons plus rêver pour nous épargner ainsi, davantage de déceptions et de souffrance morale ?
Le voit-on comme un luxe, comme une fantaisie auxquels nous n’avons pas droit parce que nous nous en tenons encore au strict nécessaire que nous nous assurons déjà difficilement ?
Il eut dans l’histoire de l’humanité de grands hommes qui ont porté de grands rêves dans leurs cœurs ; tel El Farabi qui a rêvé de sa « Cité parfaite », ou Martin Luther King qu’on appelait « l’homme du rêve », « celui qui osait rêver d’une humanité où Blancs et Noirs pourraient se donner la main. »*, ou l’homme de paix Ghandi, qui voulait voir s’établir les valeurs de « non violence » et de dialogue entre les Hommes. Ceux-là et d’autres ont vécu des temps d’injustice et de misère humaine, et ce sont des circonstances aussi malheureuses qui leur ont inspiré de tels rêves.
Où réside donc le problème pour nous, Algériens d‘aujourd’hui ? Nos ancêtres, un jour, ont rêvé de liberté et d’indépendance, et ils ont cru en ce rêve et l’ayant poursuivi mordicus, ont fini par le réaliser. Et nous, de quoi rêvons-nous aujourd’hui et demain ?
· M. L. King, « je fais un rêve », textes choisies, Nouveaux Horizons
Source:
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Le rêve semble ne plus avoir de place dans la vie des Algériens. Même les grands rêveurs auraient cessé de croire à leurs rêves. La raison paraît évidente à priori ; la période des drames et des malheurs que nous avons traversée, les agitations sociales et politiques que nous avons connues ont balayé tous les espoirs et effacer les rêves des cœurs les plus béats.
Aujourd’hui encore, même si la « décennie noire » est loin derrière nous, notre imagination qui est restée trop longtemps inactive se trouve dans l’apathie.
Nous ne nous adonnons plus à la rêverie parce que notre réalité trop pénible, trop oppressante ne nous laisse plus le temps de rêver.
Cette difficulté à se projeter dans l’avenir et à rêver d’un avenir meilleur serait tâche difficile pour les Algériens ? Pourquoi ? Cela ne coûte rien de rêver pourtant.
Parce que nous avons vu nos espoirs bafoués et nos rêves avortés que nous ne voulons plus rêver pour nous épargner ainsi, davantage de déceptions et de souffrance morale ?
Le voit-on comme un luxe, comme une fantaisie auxquels nous n’avons pas droit parce que nous nous en tenons encore au strict nécessaire que nous nous assurons déjà difficilement ?
Il eut dans l’histoire de l’humanité de grands hommes qui ont porté de grands rêves dans leurs cœurs ; tel El Farabi qui a rêvé de sa « Cité parfaite », ou Martin Luther King qu’on appelait « l’homme du rêve », « celui qui osait rêver d’une humanité où Blancs et Noirs pourraient se donner la main. »*, ou l’homme de paix Ghandi, qui voulait voir s’établir les valeurs de « non violence » et de dialogue entre les Hommes. Ceux-là et d’autres ont vécu des temps d’injustice et de misère humaine, et ce sont des circonstances aussi malheureuses qui leur ont inspiré de tels rêves.
Où réside donc le problème pour nous, Algériens d‘aujourd’hui ? Nos ancêtres, un jour, ont rêvé de liberté et d’indépendance, et ils ont cru en ce rêve et l’ayant poursuivi mordicus, ont fini par le réaliser. Et nous, de quoi rêvons-nous aujourd’hui et demain ?
· M. L. King, « je fais un rêve », textes choisies, Nouveaux Horizons
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