ESSAIS NUCLÉAIRES FRANÇAIS EN ALGÉRIE
Les indélébiles séquelles de Reggane
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Le 13 février 1960, la France effectuait son premier essai nucléaire sur le sol algérien.
Le spectre de la présence coloniale en Algérie ne cesse de planer dans le Grand Sud du pays. 30% de la population de Reggane, dans la wilaya d’Adrar, souffrent encore de troubles visuels. Des séquelles subsistent jusqu’à nos jours. Des êtres humains, des prisonniers pour la plupart, ont été utilisés comme cobayes.
Ce jour-là, la Ve République sous la présidence du général de Gaulle, a procédé, aux premiers essais nucléaires dans le Sahara algérien, plus exactement à Hamoudia, près de Reggane, avec l’explosion de la première bombe atomique d’une puissance de plus de 450 kilotonnes, soit 40 fois plus forte que la bombe larguée par les Américains sur Hiroshima, au Japon.
Aujourd’hui, 48 ans après l’apocalypse, les irradiations continuent de faire des victimes. Des milliers d’enfants sont condamnés à vivre avec des malformations congénitales, alors que d’autres seront stériles à jamais. C’est là un autre crime contre l’humanité qui demande réparation et que la France officielle doit sans doute mettre au chapitre des «bienfaits» de la colonisation. A propos des statistiques sur le nombre de victimes, Paris refuse toujours d’ouvrir ses archives militaires concernant ce contentieux, sous prétexte d’un prétendu «secret défense».
Selon des chercheurs algériens, 17 essais nucléaires au total ont été menés par la France au Sahara, dont 4 à Reggane, entre 1960 et l’année du retrait définitif de l’armée française de cette région, en 1967. On estimait à, au moins, 30.000 les victimes algériennes de ces essais.
Aujourd’hui, il faut penser aux générations futures. Que savent les générations post-indépendance de cette page macabre de l’histoire enseignée presque comme un fait divers dans les manuels d’histoire français?
Les complaintes des suppliciés de Reggane ne dépassent pas le cadre étroit des rares associations des victimes de ce génocide, qui militent avec courage pour la vérité historique et pour obtenir réparation pour les dommages subis.
La France de Sarkozy qui refuse de reconnaître ses crimes ou au moins se repentir aura bien du mal à classer ce dossier au registre des bienfaits de la colonisation, de la révolution scientifique et technologique française en Algérie
Il est du devoir de l’Etat algérien de rappeler en toutes circonstances à la communauté internationale et à l’opinion française ce qui s’est réellement passé dans cette partie de l’Algérie, pour que le martyre de Reggane soit reconnu comme crime contre l’humanité, à l’instar du génocide de Hiroshima et de Nagasaki.
Abbas AÏT HAMLAT
Les indélébiles séquelles de Reggane
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Le 13 février 1960, la France effectuait son premier essai nucléaire sur le sol algérien.
Le spectre de la présence coloniale en Algérie ne cesse de planer dans le Grand Sud du pays. 30% de la population de Reggane, dans la wilaya d’Adrar, souffrent encore de troubles visuels. Des séquelles subsistent jusqu’à nos jours. Des êtres humains, des prisonniers pour la plupart, ont été utilisés comme cobayes.
Ce jour-là, la Ve République sous la présidence du général de Gaulle, a procédé, aux premiers essais nucléaires dans le Sahara algérien, plus exactement à Hamoudia, près de Reggane, avec l’explosion de la première bombe atomique d’une puissance de plus de 450 kilotonnes, soit 40 fois plus forte que la bombe larguée par les Américains sur Hiroshima, au Japon.
Aujourd’hui, 48 ans après l’apocalypse, les irradiations continuent de faire des victimes. Des milliers d’enfants sont condamnés à vivre avec des malformations congénitales, alors que d’autres seront stériles à jamais. C’est là un autre crime contre l’humanité qui demande réparation et que la France officielle doit sans doute mettre au chapitre des «bienfaits» de la colonisation. A propos des statistiques sur le nombre de victimes, Paris refuse toujours d’ouvrir ses archives militaires concernant ce contentieux, sous prétexte d’un prétendu «secret défense».
Selon des chercheurs algériens, 17 essais nucléaires au total ont été menés par la France au Sahara, dont 4 à Reggane, entre 1960 et l’année du retrait définitif de l’armée française de cette région, en 1967. On estimait à, au moins, 30.000 les victimes algériennes de ces essais.
Aujourd’hui, il faut penser aux générations futures. Que savent les générations post-indépendance de cette page macabre de l’histoire enseignée presque comme un fait divers dans les manuels d’histoire français?
Les complaintes des suppliciés de Reggane ne dépassent pas le cadre étroit des rares associations des victimes de ce génocide, qui militent avec courage pour la vérité historique et pour obtenir réparation pour les dommages subis.
La France de Sarkozy qui refuse de reconnaître ses crimes ou au moins se repentir aura bien du mal à classer ce dossier au registre des bienfaits de la colonisation, de la révolution scientifique et technologique française en Algérie
Il est du devoir de l’Etat algérien de rappeler en toutes circonstances à la communauté internationale et à l’opinion française ce qui s’est réellement passé dans cette partie de l’Algérie, pour que le martyre de Reggane soit reconnu comme crime contre l’humanité, à l’instar du génocide de Hiroshima et de Nagasaki.
Abbas AÏT HAMLAT