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Le Mollah A. Belkhadem futur Président d'Algerie

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admin"SNP1975"

admin
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La révision de la Constitution sera annoncée en juillet prochain : les discussions achoppent sur le nom du futur vice-président


Par samir allam le 09/03/2008 à 11:12








C’est désormais acquis : le président Abdelaziz Bouteflika va briguer un troisième mandat en 2009, a appris «toutsurlalgerie.com» auprès de sources diplomatiques occidentales à Alger. Un consensus s’est dégagé au sein du pouvoir pour permettre à l’actuel chef de l’Etat de se succéder à lui-même l’année prochaine. «A aucun moment, le président Bouteflika n’a montré des signes d’hésitation sur son souhait de se succéder à lui-même au poste de président. Bien au contraire : il veut finir ses jours à la présidence, même s’il faut briguer d’autres mandats, après le troisième», explique un diplomate occidental qui a requis l’anonymat.

Selon une source proche du gouvernement, le projet de révision de la Constitution devrait être officiellement annoncé en juillet prochain. Pas avant. Cette révision pourrait se faire via un référendum populaire à l’automne ou directement par un vote au Parlement, dominé par les partis de l’alliance présidentielle, tous favorables à un troisième mandat du président Bouteflika.

Selon nos sources, les discussions achoppent sur un point essentiel : le nom du futur vice-président de la République, qui sera aussi le successeur désigné de M. Bouteflika. Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem, sont deux candidats sérieux pour occuper ce poste. Les deux responsables politiques soutiennent le projet de révision de la Constitution et appellent M. Bouteflika à briguer un troisième mandat. Tous les autres membres du gouvernement, susceptibles d’occuper un tel poste ont également apporté leur soutien à un troisième mandat de Bouteflika. Mais on ignore vers quelle personnalité politique va la préférence de l’actuel chef de l’Etat.

Le nom du futur vice-président sera donc le fruit d’un consensus entre les différentes sensibilités du pouvoir. Un consensus qui risque toutefois d’être difficile à atteindre.

http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

admin
Admin


Inteview exclusif du Professeur Addi Lahouari à Tahia Bladi

La question de la révision constitutionnelle et du troisième mandat ne laisse personne indifférent, dans notre pays. Comme Le montre la pétition qui circule et qui a recueilli des centaines de signatures (cf. www.respecterlaconstitution.com).
Nous avons demandé à Lahouari Addi de nous donner son point de vue sur cette question qui domine le débat politique algérien. Dans ses réponses à nos questions, Lahouari Addi développe une proposition de sortie de crise dont le moins qu’on puisse dire, est qu’elle suscite des questionnements.
Mais qui est cet intellectuel dont les prises de position ne laissent pas indifférent ?
Lahouari Addi est de ces universitaires qui font notre fierté, autant par son attachement à l’Algérie que par le rayonnement scientifique de ses travaux dans la communauté universitaire internationale. Sociologue formé à Oran, de l’école primaire à l’université, il dit lui-même qu’il appartient à la génération à qui l’indépendance a donné la possibilité de se former et d’acquérir un statut d’universitaire. Il a bénéficié d’un détachement à Paris (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) en 1983 qui lui a permis de soutenir une thèse d’Etat publiée à Alger, (ENAL, 1990) sous le titre « L’impasse du populisme », analysant les contradictions de la construction étatique en Algérie de 1962 à 1988.
Après avoir enseigné pendant 18 ans à l’Université d’Oran, il a dû quitter en 1994 sa ville natale pour des raisons de sécurité. Depuis, il est à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon où il enseigne l’anthropologie et la sociologie du monde arabe ainsi qu’un cours de sociologie des relations internationales. Il y dirige, par ailleurs, plusieurs thèses sur des thèmes relevant de sa spécialité. Il collabore par des contributions régulières, et remarquées, au Quotidien d’Oran et au Monde diplomatique. Il a publié plusieurs ouvrages, dont « L’Algérie et la démocratie », (1995) « Les mutations de la société algérienne », (1999) « Sociologie et anthropologie chez Pierre Bourdieu » 2002). Il nous a confié qu’il est sur le point d’achever la rédaction d’un livre sur deux anthropologues du Maghreb, Clifford Geertz et Ernest Gellner.
L. Addi a écrit une cinquante d’articles dans des revues scientifiques en Europe et aux Etats-Unis. Il est souvent invité par des universités américaines (Princeton University, University of Utah, Salt Lake City, UCLA, Los Angeles…). Il a été l’un des rares universitaires arabes à avoir été membre du prestigieux Institute for Advanced Study à Princeton où il a séjourné pendant une année en 2002-2003.


Tahia bladi: Que vous inspire la question du troisième mandat pour A. Bouteflika ?

Addi Lahouari: Il y a de quoi être choqué. Dans un pays où le mécontentement social est à son paroxysme, les grèves sont quotidiennes, le pouvoir d’achat des salariés est l’un des plus bas au monde, le président cherche à modifier la constitution comme dans une république bananière pour se représenter. En sondant la population, vous constaterez qu’il n’y a jamais eu un président algérien aussi impopulaire dans tout le pays, y compris à l’Ouest d’où il est originaire. Cela veut dire que le personnel qui décide ignore totalement les préoccupations de la population dans les processus de désignation des responsables du pays. C’est de l’irresponsabilité et c’est exposer le pays à la crise chronique. Le régime continue d’ignorer la population qui répond par l’apathie générale et les émeutes localisées.


TB: Qui décide d’une telle question au sommet ? Le président a-t-il une autorité ou n’est-il qu’un paravent?

A.L: Selon les indices qui transparaissent dans la vie politique quotidienne rapportée par la presse, le président n’a aucune autorité et il fait seulement de la figuration. Il est possible cependant qu’un clan de généraux le soutienne contre un autre clan. De très graves affaires de corruption comme l’affaire Khalifa, BRC et autres ont défrayé la chronique et où des généraux sont impliqués. Dans ce cas là, des clans se forment pour défendre les amis et les alliés. Le fait que ces affaires très graves et préjudiciables à l’économie nationale et aux institutions de l’Etat n’ont pas été suivies par l’arrestation des officiers impliqués dans les réseaux de corruption indique clairement que le président n’a aucune autorité ni sur l’armée ni sur le gouvernement. Je prendrais deux exemples. Le premier est relatif aux insultes proférées par un ministre à l’encontre d’un Chef d’Etat étranger que l’Algérie s’apprêtait à recevoir officiellement. Dans n’importe quel autre pays, le ministre en question aurait été relevé de ses fonctions. En Algérie, il ne l’a pas été parce que le président n’a aucune autorité sur la majorité des ministres qui lui ont été imposés, à l’exception de Belkhadem, Zerhouni et Ould Abbes. Le deuxième exemple est la longévité du général Tewfik Médiène aux fonctions de responsable du DRS. Il est le premier responsable de la sécurité alors que la violence politique tue depuis 16 ans. De deux choses l’une : ou bien c’est le DRS qui nomme aux fonctions de président, ou bien c’est le président qui nomme aux fonctions de chef du DRS. Or Tewfik a survécu à Chadli Bendjedid, Liamine Zéroual, Bouteflika I, Bouteflika II et il s’apprête à modifier la constitution pour Bouteflika III. Si au moins le terrorisme avait été vaincu, nous aurions dit que les différents présidents le gardent en raison de ses compétences ; mais ce n’est pas le cas..



TB: Pourtant Bouteflika a mis à la retraite des généraux puissants comme Lamari Mohamed. Comment peut-on expliquer cette mise à la retraite ?


A.L: Mohamed Lamari a été prié par ses collègues de quitter ses fonctions de Chef d’Etat-Major parce qu’il donnait trop d’interviews dans lesquelles il se posait comme supérieur au président, c’est-à-dire qu’il démontrait tous les jours la théorie du pouvoir réel et du pouvoir formel. Or l’armée algérienne, pour des raisons qui lui sont propres, veut apparaître publiquement comme une armée qui obéit à l’autorité constitutionnelle du président de la république, chef formel des forces armées. Lamari mettait mal à l’aise les militaires qui se cachaient derrière la fiction constitutionnelle. Il démontrait par ses propos que l’armée est la source du pouvoir. C’est vrai, elle l’est, mais il ne faut pas le dire. Lamari a été remplacé par Gaid Salah qui ne parle pas, tout au moins publiquement.

TB: Difficile de faire la part entre l’Armée et l’ « Etat » ?


A.L: L’armée considère que si elle ne contrôle pas l’Etat, l’Algérie disparaîtrait en tant que nation. Elle a mis sur pied un service spécialisé dans la surveillance des ministères, des institutions et tout le champ politique modelé de manière artificielle. Ce dernier ne reflète pas les courants politiques et idéologiques réels de la société. Le DRS élimine tout parti ou toute personnalité qui n’accepte pas la règle non écrite du système politique algérien : l’armée est la seule source du pouvoir. Et tout cela de manière anti-constitutionnelle. Du point de vue du droit algérien, les activités « politiques » du DRS sont illégales. N’importe quel juge peut demander à la gendarmerie d’arrêter le général Tewfik Médiène pour menées subversives et blocage des institutions de l’Etat ! Dans un Etat qui se respecte il n’y a pas d’individu, QUELLE QUE SOIT SA FONCTION, qui soit au-dessus des lois et de la constitution. Si les généraux avaient un peu de culture politique et le sens des perspectives historiques, la première chose à faire est la dissolution du DRS et son remplacement par un service qui ne s’occupe que de l’espionnage et du contre-espionnage à l’image de la DST en France. Est-ce que la DST en France s’immisce dans les affaires politiques, en noyautant la CGT, l’UMP, le PS., les journaux Le Monde, Le Figaro, Libération ? Si la DST avait les mêmes pouvoirs que le DRS, en dix ans la France deviendrait un pays sous-développé !



TB: Quelle serait selon vous la solution pour sortir le pays de la crise politique et du marasme économique et social ?


A.L: Il faut construire un système de pouvoirs qui soit conforme à notre réalité historico politique, un système qui tienne compte d’une part de la volonté du pays à se développer et à vivre en paix et d’autre part du rôle politique de l’armée hérité de l’histoire du mouvement de libération nationale. Au fur et à mesure que le pays se développera, l’armée se « dépolitisera » et deviendra une armée moderne, ce qu’elle n’est pas aujourd’hui. Les constitutions de 1964, 1976 et 1989, toutes violées par l’armée, ne correspondent pas à la réalité politique algérienne. Ce sont des constitutions copiées sur celles de la France, alors que l’Algérie n’est pas la France. On a demandé un jour à Solon, philosophe grec, qu’elle était la meilleure constitution. Il a répondu : pour quel peuple et pour quel temps ? Par conséquent, il faut une constitution qui corresponde à l’Algérie d’aujourd’hui, une constitution qui tienne compte du poids de l’armée dans le champ politique. Pour cela, il faut un président issu de l’ALN, chef des forces armées, garant de l’unité nationale et de la paix civile, protecteur des symboles de la république et des constantes héritées du mouvement national de libération. En contrepartie, l’armée ne s’immiscera ni dans la formation du gouvernement ni dans le choix de la politique économique et sociale qui sera l’affaire des partis. Le ou les partis qui auront été élus formeront le gouvernement sur la base de majorité parlementaire et appliqueront les programmes pour lesquels ils auront été élus. Dans ce schéma, le président aura la prérogative de dissoudre l’Assemblée Nationale autant de fois que nécessaire si la majorité parlementaire venait à voter des lois contraires à l’héritage du mouvement national ou menaçant les symboles de la république. Je pense que ce schéma rehaussera le prestige de l’armée et la réconciliera avec la société. Avez-vous remarqué que nous n’avons plus l’occasion de voir défiler notre armée et que nous ne croisons plus de jeunes militaires en tenue de sortie lors des fêtes nationales dans les villes et villages du pays ? Pourquoi ? Parce que les militaires, qui sont les enfants du pays, ne sont pas en sécurité dans la rue, et cela est la conséquence de la politisation de l’armée.
TB: C’est un schéma qui fait de l’Armée un moteur de la vie politique !

A.L: Un tel schéma ne donne pas du pouvoir à l’armée, mais il lui reconnaît son rôle historique en tant qu’héritière de l’ALN dans la formation de l’Etat-nation. La nation algérienne est née du combat contre la domination coloniale dans lequel l’ALN était à l’avant-garde. Il faut reconnaître à l’armée ce rôle de gardienne de l’héritage de l’ALN et inscrire cette reconnaissance dans la Constitution. C’est l’Assemblée nationale et les partis qui sont le moteur de vie politique puisque le gouvernement sera l’émanation de la volonté électorale.

TB: Un modèle à la turque ?

A.L: Le schéma que je propose permet à l’armée de se retirer, de se concilier avec la population et de ne plus soutenir des canards boiteux qui portent atteinte à son capital symbolique issu de la guerre de libération. Les généraux devraient réfléchir à l’exemple turc. La Turquie est en effet aujourd’hui le pays musulman le plus avancé dans le processus démocratique. L’armée turque respecte le résultat des urnes tout en avertissant que si la majorité élue porte atteinte à l’héritage kémaliste, elle intervient et dissout l’Assemblée. Elle l’a déjà fait. C’est une position intelligente et sage. Ce n’est pas trop tard pour notre pays de s’engager dans cette voie.

TB: Et si les islamistes remportent la majorité de l’Assemblée nationale ?

A.L: C’est la démocratie. Ils appliqueront leur programme économique et social. S’ils réussissent à développer le pays, les électeurs voteront encore pour eux lors des élections ultérieures ; sinon, ils perdront au profit d’un autre parti. C’est le principe de l’alternance. S’ils veulent changer les règles du jeu, ou les symboles de la république, le président, soutenu par l’armée, aura le loisir de dissoudre l’Assemblée nationale

TB: Pourquoi les généraux n’ont pas pensé à un tel schéma ?


A.L: Parce qu’ils ont le « syndrome Boussof » ; ils n’ont pas confiance dans les civils. Pour un général algérien, un civil est un traître potentiel, ce qui installe le pays dans la crise politique chronique. Ils ont été éduqués dans cette culture qui bloque les institutions et empêche le pays de se doter d’un Etat représentatif de la société. Et puis, être au-dessus des lois de la république permet aussi à certains d’amasser beaucoup d’argent.


TB: Pourquoi l’Armée est-elle si présente, et les Algériens tellement absents de la politique ?


A.L: Les Algériens se désintéressent de la politique parce que l’armée leur interdit de choisir leurs représentants réels et leur impose un diwan el garagouz composé de Ouyahya, Boudjerra Soltani et autres Sidi Said. Le DRS joue du bendir et ces personnages dansent pour amuser les foules. Le pays de Messali Hadj, Ferhat Abbas, Ben Badis, Larbi Ben Mhidi, etc. est tombé aussi bas. L’armée est sur le point de modifier la constitution pour faire réélire le président le plus impopulaire que l’Algérie a connu. C’est ce qui fait dire que l’Algérie est une dictature militaire dans laquelle les généraux n’ont pas le courage d’assumer leur choix. Ils se cachent derrière des civils incompétents et sans personnalité. Ces civils sont d’ailleurs choisis sur ce critère d’absence de personnalité. Bouteflika est un personnage incolore, inodore, qui n’a aucune opinion comme il l’a montré pendant 8 ans. Depuis 1999, l’Algérie s’est appauvrie sous son règne malgré la hausse du prix du pétrole. Il ne dirige pas et il est beaucoup plus soucieux de sa santé et du prix Nobel (qu’il n’a aucune chance d’obtenir) que de l’avenir du pays. Et dire que c’est un pays qui a des potentialités extraordinaires, sa jeunesse et ses richesses minières.

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