Algérie : la rue s'inquiète de la prolifération des émeutes et du silence des autorités
Par rafik tayeb le 30/05/2008 à 14:43
De violentes émeutes ont secoué ces dernière semaines plusieurs villes du pays. Les dernières violences urbaines en date ont ébranlé lundi, mardi et mercredi la ville d'Oran. Les manifestants, en grande majorité des jeunes issus des quartiers populaires où les conditions de vie sont difficiles, ont pillé des magasins, saccagé des voitures et tenus tête aux forces de l'ordre pendant deux jours.
Les émeutes d'Oran ont été précédées par celles de Chlef, de Berriane dans la région de Ghardaïa et d'El Harrach à Alger. Désormais, il suffit d'une petite étincelle pour déclencher des émeutes souvent meurtrières. La mal-vie des jeunes, la corruption qui gangrène le football national, l'absence d'un projet de société clair et la faillite des politiques sont autant de facteurs déclencheurs, selon des analystes. Seul bémol, les émeutes ne se propagent pas et durent au maximum quelques jours.
Au-delà des explications, les Algériens s'inquiètent sérieusement de la prolifération de ces émeutes urbaines et la de la forte tension sociale qui règne dans le pays à la veille d'échéances électorales importantes, comme l’éventuelle élection présidentielle d'avril 2009.
D'autant que le gouvernement semble incapable de prévoir et contenir les violences urbaines. Les autorités n'arrivent toujours pas à expliquer les facteurs à l'origine de ces émeutes récurrentes. L'Algérie connaît ces derniers mois une moyenne de deux à trois émeutes par jour, selon des sources sûres. Le silence des autorités aggrave l'incertitude qui règne dans le pays. L'embrasement est redouté par de nombreuses personnes qui craignent des émeutes à grande échelle comme celles qui ont endeuillé le pays le 5 octobre 1988. Vingt ans après ces évènements tragiques qui avaient fait des centaines de morts, les autorités algériennes n'ont toujours pas trouvé de solutions viables aux problèmes sociaux et économiques du pays.
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Par rafik tayeb le 30/05/2008 à 14:43
De violentes émeutes ont secoué ces dernière semaines plusieurs villes du pays. Les dernières violences urbaines en date ont ébranlé lundi, mardi et mercredi la ville d'Oran. Les manifestants, en grande majorité des jeunes issus des quartiers populaires où les conditions de vie sont difficiles, ont pillé des magasins, saccagé des voitures et tenus tête aux forces de l'ordre pendant deux jours.
Les émeutes d'Oran ont été précédées par celles de Chlef, de Berriane dans la région de Ghardaïa et d'El Harrach à Alger. Désormais, il suffit d'une petite étincelle pour déclencher des émeutes souvent meurtrières. La mal-vie des jeunes, la corruption qui gangrène le football national, l'absence d'un projet de société clair et la faillite des politiques sont autant de facteurs déclencheurs, selon des analystes. Seul bémol, les émeutes ne se propagent pas et durent au maximum quelques jours.
Au-delà des explications, les Algériens s'inquiètent sérieusement de la prolifération de ces émeutes urbaines et la de la forte tension sociale qui règne dans le pays à la veille d'échéances électorales importantes, comme l’éventuelle élection présidentielle d'avril 2009.
D'autant que le gouvernement semble incapable de prévoir et contenir les violences urbaines. Les autorités n'arrivent toujours pas à expliquer les facteurs à l'origine de ces émeutes récurrentes. L'Algérie connaît ces derniers mois une moyenne de deux à trois émeutes par jour, selon des sources sûres. Le silence des autorités aggrave l'incertitude qui règne dans le pays. L'embrasement est redouté par de nombreuses personnes qui craignent des émeutes à grande échelle comme celles qui ont endeuillé le pays le 5 octobre 1988. Vingt ans après ces évènements tragiques qui avaient fait des centaines de morts, les autorités algériennes n'ont toujours pas trouvé de solutions viables aux problèmes sociaux et économiques du pays.
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