Les émeutes populaires se multiplient en Algérie pendant que le pouvoir fait le sourd. Après Berriane, dans le pays du Mzab, après Tiaret, c’est au tour de la commune de Gdyel où la colère des jeunes a éclaté en fin d’après-midi de ce mardi 15 avril.
Distante d’Oran d’environ une quinzaine de kilomètres, la commune de Gdyel abrite 37 000 âmes dont, nous dira l’un des élus, 50% sont au chômage. Les dégâts sont toujours visibles au lendemain des échauffourées qui ont éclaté aux environs de 18 h et qui se sont prolongés jusque tard dans la soirée. Ils sont considérables et leur estimation n’a pas encore été faite. Les émeutiers, dont le nombre serait, selon certains témoins, plus d’une centaine, se sont acharnés principalement sur les édifices de l’Etat ; le siège du tribunal est sérieusement endommagé ainsi que les deux bureaux de poste, la Cnas, les quelques locaux commerciaux attribués dans le cadre de l’emploi de jeunes et d’autres locaux biens communal. Sur les lieux, policiers et gendarmes quadrillent tous les quartiers et la commune n’a jamais été aussi fortement sécurisée. Les camions anti-émeutes en faction devant les édifices de l’Etat : daïra, banque, poste… Des jeunes rencontrés loin des services de sécurité ont accepté de nous parler de ce qui s’est passé la veille. «Depuis hier soir et jusqu’à ce matin, les services de sécurité se rendent chez les habitants pour arrêter des jeunes. Pourquoi tant de répression ? Oui nous avons saccagé, oui nous avons brûlé, oui nous avons insulté mais pas parce que nous sommes des jeunes qui avons Ras-le -bol. Ses (en parlant du président Bouteflika) locaux, nous n’avons pas bénéficiés car nous ne sommes ni riches, ni épaulés. Ils ont été remis à des gens qui ont graissé la patte aux responsables qui ont été élus par je ne sais qui puisque ni ni mes copains ni n’avons voté.» Un autre jeune très irrité nous interpelle : «J’ai une licence, étant au chômage, j’ai loué un petit local pour ouvrir un taxiphone. Vous savez combien je gagne ? 6000 DA ! J’aurai pu gagner décemment ma vie mais j’ai été victime d’une hogra. J’ai passé un concours pour travailler à Sonelgaz à Aïn M’lila, et j’ai été reçu avec sept autres. La veille de mon départ, on m’annonce que mon nom ne figure plus sur la liste des admis, je fus remplacé par le fils de je ne sais qui. C’est injuste.» Voulant connaître le nombre exacte des jeunes arrêtés suite à ces émeutes, nul autorité n’a accepté de nous fournir des détails, toutefois, selon certaines sources, il serait d’une cinquantaine. Un chiffre qui risque d’augmenter puisque d’autres arrestations auraient été effectuées dès le lendemain.
Distante d’Oran d’environ une quinzaine de kilomètres, la commune de Gdyel abrite 37 000 âmes dont, nous dira l’un des élus, 50% sont au chômage. Les dégâts sont toujours visibles au lendemain des échauffourées qui ont éclaté aux environs de 18 h et qui se sont prolongés jusque tard dans la soirée. Ils sont considérables et leur estimation n’a pas encore été faite. Les émeutiers, dont le nombre serait, selon certains témoins, plus d’une centaine, se sont acharnés principalement sur les édifices de l’Etat ; le siège du tribunal est sérieusement endommagé ainsi que les deux bureaux de poste, la Cnas, les quelques locaux commerciaux attribués dans le cadre de l’emploi de jeunes et d’autres locaux biens communal. Sur les lieux, policiers et gendarmes quadrillent tous les quartiers et la commune n’a jamais été aussi fortement sécurisée. Les camions anti-émeutes en faction devant les édifices de l’Etat : daïra, banque, poste… Des jeunes rencontrés loin des services de sécurité ont accepté de nous parler de ce qui s’est passé la veille. «Depuis hier soir et jusqu’à ce matin, les services de sécurité se rendent chez les habitants pour arrêter des jeunes. Pourquoi tant de répression ? Oui nous avons saccagé, oui nous avons brûlé, oui nous avons insulté mais pas parce que nous sommes des jeunes qui avons Ras-le -bol. Ses (en parlant du président Bouteflika) locaux, nous n’avons pas bénéficiés car nous ne sommes ni riches, ni épaulés. Ils ont été remis à des gens qui ont graissé la patte aux responsables qui ont été élus par je ne sais qui puisque ni ni mes copains ni n’avons voté.» Un autre jeune très irrité nous interpelle : «J’ai une licence, étant au chômage, j’ai loué un petit local pour ouvrir un taxiphone. Vous savez combien je gagne ? 6000 DA ! J’aurai pu gagner décemment ma vie mais j’ai été victime d’une hogra. J’ai passé un concours pour travailler à Sonelgaz à Aïn M’lila, et j’ai été reçu avec sept autres. La veille de mon départ, on m’annonce que mon nom ne figure plus sur la liste des admis, je fus remplacé par le fils de je ne sais qui. C’est injuste.» Voulant connaître le nombre exacte des jeunes arrêtés suite à ces émeutes, nul autorité n’a accepté de nous fournir des détails, toutefois, selon certaines sources, il serait d’une cinquantaine. Un chiffre qui risque d’augmenter puisque d’autres arrestations auraient été effectuées dès le lendemain.
Rabah L. (Avec Le Soir)