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L'ALGERIE DES EMEUTES

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1L'ALGERIE DES EMEUTES Empty L'ALGERIE DES EMEUTES Jeu 17 Avr - 14:43

admin"SNP1975"

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Les émeutes populaires se multiplient en Algérie pendant que le pouvoir fait le sourd. Après Berriane, dans le pays du Mzab, après Tiaret, c’est au tour de la commune de Gdyel où la colère des jeunes a éclaté en fin d’après-midi de ce mardi 15 avril.
Distante d’Oran d’environ une quinzaine de kilomètres, la commune de Gdyel abrite 37 000 âmes dont, nous dira l’un des élus, 50% sont au chômage. Les dégâts sont toujours visibles au lendemain des échauffourées qui ont éclaté aux environs de 18 h et qui se sont prolongés jusque tard dans la soirée. Ils sont considérables et leur estimation n’a pas encore été faite. Les émeutiers, dont le nombre serait, selon certains témoins, plus d’une centaine, se sont acharnés principalement sur les édifices de l’Etat ; le siège du tribunal est sérieusement endommagé ainsi que les deux bureaux de poste, la Cnas, les quelques locaux commerciaux attribués dans le cadre de l’emploi de jeunes et d’autres locaux biens communal. Sur les lieux, policiers et gendarmes quadrillent tous les quartiers et la commune n’a jamais été aussi fortement sécurisée. Les camions anti-émeutes en faction devant les édifices de l’Etat : daïra, banque, poste… Des jeunes rencontrés loin des services de sécurité ont accepté de nous parler de ce qui s’est passé la veille. «Depuis hier soir et jusqu’à ce matin, les services de sécurité se rendent chez les habitants pour arrêter des jeunes. Pourquoi tant de répression ? Oui nous avons saccagé, oui nous avons brûlé, oui nous avons insulté mais pas parce que nous sommes des jeunes qui avons Ras-le -bol. Ses (en parlant du président Bouteflika) locaux, nous n’avons pas bénéficiés car nous ne sommes ni riches, ni épaulés. Ils ont été remis à des gens qui ont graissé la patte aux responsables qui ont été élus par je ne sais qui puisque ni ni mes copains ni n’avons voté.» Un autre jeune très irrité nous interpelle : «J’ai une licence, étant au chômage, j’ai loué un petit local pour ouvrir un taxiphone. Vous savez combien je gagne ? 6000 DA ! J’aurai pu gagner décemment ma vie mais j’ai été victime d’une hogra. J’ai passé un concours pour travailler à Sonelgaz à Aïn M’lila, et j’ai été reçu avec sept autres. La veille de mon départ, on m’annonce que mon nom ne figure plus sur la liste des admis, je fus remplacé par le fils de je ne sais qui. C’est injuste.» Voulant connaître le nombre exacte des jeunes arrêtés suite à ces émeutes, nul autorité n’a accepté de nous fournir des détails, toutefois, selon certaines sources, il serait d’une cinquantaine. Un chiffre qui risque d’augmenter puisque d’autres arrestations auraient été effectuées dès le lendemain.
Rabah L. (Avec Le Soir)

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2L'ALGERIE DES EMEUTES Empty Re: L'ALGERIE DES EMEUTES Jeu 17 Avr - 14:49

admin"SNP1975"

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Le conflit de Berriane (Ghardaia) est une fitna entre les Ibadites ( khawarije)et les Malekites.

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3L'ALGERIE DES EMEUTES Empty Re: L'ALGERIE DES EMEUTES Ven 18 Avr - 16:15

admin"SNP1975"

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Révélations : l’Algérie secouée par une moyenne de deux à trois émeutes par jour
Par samir allam le 18/04/2008 à 08:53



La colère monte en Algérie. Selon des informations obtenues par toutsurlalgerie.com auprès de source proche des services de sécurité, le pays enregistre depuis le début de l’année 2008 une moyenne de deux à trois émeutes par jour. Elles vont d’un simple blocage d’une route nationale pendant plusieurs heures à des affrontements violents avec les forces de sécurité qui font parfois de nombreux blessés. Toutes les régions du pays, y compris le sud habituellement calme, sont concernées.

«Ces émeutes sont recensées par les services de sécurité, mais souvent elles ne sont pas rendues publiques car elles se déroulent dans des zones éloignées des grandes villes où la presse n’a pas forcément accès. Elles restent circonscrites à de petites zones et ne se propagent pas» comme cela a été le cas en Kabylie en 2001, explique notre source. A chaque fois, les revendications des émeutiers sont presque les mêmes. Les manifestants réclament du travail, une amélioration de leurs conditions de vie, ou dénoncent la corruption des responsables locaux…Plus inquiétant, depuis quelques jours des gestes de désespoir ont fait leur apparition : un jeune qui se coupe le sexe pour protester contre le chômage, un autre qui se mutile le corps pour attirer l’attention sur sa situation désespérée, un troisième qui tente de s’immoler pour les mêmes raisons…

Fin mars, le pays a frôlé la catastrophe lorsque des émeutes ont éclaté à Ghardaïa. Une altercation entre deux adolescents s’était en effet transformée en une véritable bataille rangée entre les jeunes de la tribu M’zab et ceux d’El-Arouch arabe, habitant Beryane. « Heureusement que des sages des deux tribus sont intervenus pour calmer les esprits. Si la situation avait dégénéré à Ghardaïa, c’est tout le sud du pays qui se serait embrasé. La situation aurait pu devenir catastrophique», reconnaît une source proche du gouvernement.

Dans ce contexte, le risque d’émeutes simultanées qui embraserait l’Algérie existe-t-il ? Pour éviter une telle situation, le pouvoir a opté pour une méthode qui semble donner des résultats encourageants : ne plus réprimer violemment les manifestations. Contrairement aux événements de Kabylie, début 2000, les forces de l’ordre ont été instruites afin d’éviter d’affronter les émeutiers, sauf en cas de nécessité absolue, comme une menace sur des édifices publics. Pour sa part, la justice a été priée de se montrer indulgentes à l’égard des casseurs. Le pouvoir espère ainsi éviter une propagation des émeutes sur des régions entières ...

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4L'ALGERIE DES EMEUTES Empty Re: L'ALGERIE DES EMEUTES Mar 27 Mai - 21:05

admin"SNP1975"

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Algérie : un policier tué et 40 personnes blessées dans des émeutes à Oran
Par anis merkal le 27/05/2008 à 18:51



La relégation en deuxième division de l’équipe phare d’Oran, le MCO, lundi à l’issue de la dernière journée du Championnat où elle avait concédé le match nul à Chlef, a donné lieu à de violentes émeutes dans la capitale de l’ouest du pays. Bilan : un policer tué, 40 personnes blessées dont 18 policiers, 128 véhicules saccagés et une cinquantaine d’arrestations.

Selon des sources locales, interrogées mardi par toutsurlalgerie.com, le siège de l’Echo d’Oran, à El Barki, abritant trois autres titres appartenant au président du MCO, a échappé de peu en début de soirée de lundi à un saccage, et ce grâce à l’intervention des forces de sécurité, lesquelles ont arrêté une vingtaine d’assaillants. Durant toute la journée de mardi, plusieurs endroits d’Oran restaient quadrillés et des véhicules des forces anti-émeutes patrouillaient dans les carrefours stratégiques de la ville. Dans l’après midi des actes de vandalisme ont été signalés sur le route d’Arzew.

Ces violences interviennent dans un contexte de fin de championnat houleux. Vendredi dernier, des bagarres avaient éclaté à Kouba, dans la banlieue d’Alger entre les supporters de l’équipe locale et ceux d’El Harrach. D’autres villes ont connu également des scènes de violences, à l’issue de matches de football.

Selon de nombreux spécialistes, ces violences expriment le désarroi social de la jeunesse, laquelle trouve dans les stades son seul canal d’expression. Pour contenir ces dérives, certains responsables du football algérien proposent un Championnat à blanc. Mais l’idée semble pas à faire l’unanimité.

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5L'ALGERIE DES EMEUTES Empty Re: L'ALGERIE DES EMEUTES Mer 28 Mai - 15:48

admin"SNP1975"

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L'Etat, les émeutes et le 3ème mandat
par Ghania Oukazi

L'intensité dramatique des émeutes et de la dégradation de la situation socio-économique du pays semble obliger à un changement radical de donnes jusque-là considérées comme invariables ou acquises. Aux dernières nouvelles, Zerhouni aurait émis des réserves sur un troisième mandat présidentiel.

De forts échos de la présidence de la République laissent entendre que le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales aurait émis, récemment, de grandes réserves quand à la mise en branle de la machine administrative et électorale en faveur d'un troisième mandat présidentiel pour Bouteflika. La forte recrudescence des émeutes aurait justement obligé les services de sécurité à faire des rapports alarmants sur la situation socio-économique du pays.

Fait vrai ou fausse rumeur, ce sont de sources crédibles qui avancent de pareils éléments même si ces dernières années, toute information, quelle que soit son importance, est très souvent confirmée ou infirmée selon les sautes d'humeur des pouvoirs en place. D'ailleurs, encore une fois, la rumeur d'une absence de Bouteflika a fait, ces derniers jours, le tour du pays. Son apparition mardi soir à la télévision arborant un large sourire a, cependant, désarmé les calculateurs les plus téméraires. Ces parties de cache-cache semblent être érigées, depuis quelque temps, en mode de gouvernance. En effet, si le chef de l'Etat semble trouver du plaisir à narguer le pays en s'éclipsant quelque temps pour laisser libre cours aux rumeurs les plus folles, il est difficile de croire qu'il le fait sciemment dans une conjoncture où les problèmes sont traités à couteaux tirés. Rien ne va plus dans un pays où, pourtant, le pétrole coule à flots et est vendu à un prix réconfortant, le niveau des réserves de change est des plus appréciables, les constructions de logements pointent partout et les écoliers passent leurs examens dans une situation sécuritaire sans remous. Et c'est un mais qui fait basculer dangereusement les choses. Le revers de la médaille est terrifiant. De nombreuses familles ne sont pas logées, les jeunes ne trouvent pas d'emploi, les écoliers sont les otages d'une réforme éducative qui contredirait jusqu'à la logique même des règles les plus élémentaires de l'enseignement, les ménages peinent à acheter leur lait, leur viande et même leur pain, parce que les responsables du secteur ont été incapables d'en gérer sérieusement les problématiques.




«Dans 15 jours, tu seras parti ! »




Des indiscrétions d'El Mouradia racontent comment le président aurait épinglé le ministre de l'Agriculture lors du dernier Conseil des ministres qu'il a tenu, il y a plus d'un mois de cela. Il aurait interpellé Barkat sur le pourquoi du comment de la crise sur le marché de ces produits.

Le ministre aurait répondu que ses services seraient en train d'élaborer une stratégie pour régler ces questions dans une quinzaine de jours. La réponse du président aurait été «dans 15 jours, tu seras parti» (comprendre relevé de ses fonctions). Il n'y a pas un jour où l'on n'entendrait pas parler d'un remaniement ministériel «imminent». La date du 18 mai a été susurrée au niveau de plusieurs milieux institutionnels mais rien n'a été fait. Il est évident que de telles informations, distillées à tout moment, placent le pays en état permanent de léthargie. «Tous nos dossiers sont bien ficelés mais aucun ministre ni aucun autre responsable ne veut les parapher avec nous, tout est bloqué», nous disait, ces derniers jours, des diplomates étrangers accrédités à Alger. Les pouvoirs en place ont toujours su que pour fragiliser un pays, il faut le laisser fonctionner à la rumeur. Rien pourtant ne les oblige à laisser en instance des questions dont le règlement pourrait apaiser bien des esprits mais surtout libérer l'initiative pour une bonne gestion des affaires publiques. A défaut, ce sont les pratiques de corruption qui régentent une grande partie des administrations. Aux environs d'Oran, les habitants parlent d'un mouvement de racket qui s'est installé dans une de leur rue «de 14h à 16h » disent-il, sans qu'aucune autorité ne s'en offusque. Nombreux sont les citoyens qui n'arrivent pas à « libérer » leurs documents administratifs des mains d'employés véreux que s'ils glissent dans le dossier un billet consistant. « Vous voulez une amende de frères ou une amende de l'Etat ? » a dit un agent de la sécurité à un citoyen qui avait grillé une ligne jaune.




«Ce sont les ministres d'Ouyahia»




Le 3 mai dernier, des habitants d'Oran nous disait que « leurs rues sentent le brûlé ». Ils étaient persuadés que «ça allait éclater». Il a fallu un match de football pour que les choses dégénèrent. Ce ne sont pas les facteurs déclenchants qui manquent, le pays en traîne à en mourir. Le ras-le-bol est généralisé et la malvie s'est installée au sein des populations. Les émeutes d'Oran ont touché tous les quartiers de la ville. « Y compris ceux qui ne sont pas supporteurs du MCO », fait remarquer un citoyen. Si les étincelles de l'émeute étaient visibles depuis longtemps aux yeux des populations, elles semblent s'être éteintes aux yeux des décideurs. Sinon, comment expliquer qu'aucun dispositif sécuritaire n'ait été installé à Oran pour la protéger de l'émeute ? Ou alors faut-il croire que le renseignement a, à ce point, perdu de son efficacité jusqu'à laisser des jeunes, en mal de vie, détruire des édifices coûteux et mettre les populations en situation d'insécurité terrifiante ? Des dignitaires d'Oran notent que le ministre de l'Intérieur est, tous les mercredis ici, un chez lui du côté du marché Michelet. « Il passe ses week-ends à Oran et rencontre souvent le wali », disent-ils. Si ces deux hommes d'autorité n'auraient perçu aucun signe de pourrissement de la vie des Oranais, c'est que l'autorité même leur échappe ou ne leur convient pas. Interrogé sur les échecs du gouvernement, Belkhadem aurait répondu « ce sont les ministres d'Ouyahia, moi, depuis que je suis là, je n'ai pas pu en placer un, et ne me demandez pas pourquoi j'accepte, tout le monde le fait ». Le drame est que les émeutiers d'Oran ont commencé la casse lundi soir pour la reprendre plus intense hier matin avec des slogans qui n'ont rien à voir avec le foot et qui font craindre le pire, sans qu'aucune autorité n'ait pensé à renforcer les agents de sécurité. Peut-on parler de manipulation d'une partie ou d'une autre ? interrogeons-nous un analyste. « Je refuse qu'on parle de manipulation quand la hogra fait loi ! », s'est-il exclamé. Il est quand même curieux que des jeunes, aussi dépités soient-ils, sortent deux jours consécutifs «spontanément» dans la rue sans que personne ne leur barre la route. Des observateurs font remarquer qu'encore et toujours en vigueur, les dispositions de l'état d'urgence obligent, dans ce cas-là, à une réaction « aussi spontanée » des cellules de veille en principe mises en place depuis qu'il a été décrété. Il est clair que tous les ingrédients d'une révolte sont là. Mais y a-t-il eu, de par l'histoire, une révolte sans qu'il y ait manipulation ? L'on trouve facilement des observateurs qui pensent que « la casse est pour enfoncer le président et l'empêcher de faire un troisième mandat quand on voit que l'intervention de services de sécurité a toujours tardé à se faire ». Il est aussi permis de croire que dans tout ce gâchis, la concentration des pouvoirs brime l'initiative et lamine l'efficacité...

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6L'ALGERIE DES EMEUTES Empty Re: L'ALGERIE DES EMEUTES Jeu 29 Mai - 20:44

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Les émeutes paralysent les commerces et les services à Oran : L'onde de choc
par H. Barti & C. Salah
L'ALGERIE DES EMEUTES 1-29052008 Au deuxième jour des violences, Oran ressemblait à une ville fantôme et l'activité économique et des services était pratiquement nulle à partir de 10 heures.

Cependant, cette paralysie était plus perceptible dans le secteur du transport urbain et ce, depuis le début des émeutes. Ainsi, hormis quelques Karsan qui ont continué à assurer les navettes entre certaines stations situées aux abords de la ville et des localités avoisinantes, tous les transporteurs d'Oran, de peur de voir leurs véhicules saccagés, ont préféré le repos forcé. Du coup, ce sont des centaines de travailleurs et d'étudiants qui n'ont pu rejoindre leur lieu de travail ou d'études. Même des chauffeurs de taxis ont garé leurs véhicules dans des endroits sûrs. Et même s'ils ont accepté de faire quelques courses, cela n'a été possible qu'aux premières heures de la matinée, étant donné qu'à partir de 10 h, tous les quartiers de la ville sont devenus des endroits à haut risque. En fait, un sentiment d'insécurité quasi général régnait dans toute la ville.

Les gares routières de Yaghmoracen, d'El-Hamri et des Castors étaient pratiquement désertes. Selon un transporteur, assurant une liaison avec la capitale, son entreprise a instruit, par précaution, de fixer les terminus dans des endroits « plus sûrs », notamment dans les périphéries de la ville. Ces transporteurs ont même annulé plusieurs départs d'Oran, d'où d'importants préjudices financiers, signale-t-on. Cette totale inactivité a donc laissé le champ libre aux clandestins qui ont saisi cette occasion pour imposer une nouvelle fois leur diktat avec des tarifs dépassant de deux, voire de trois fois, ceux habituellement pratiqués. D'autres institutions ont fonctionné à demi-régime, comme c'est le cas des bureaux de poste situés sur les grandes artères, et par conséquent très exposés aux risques, et qui n'ont ouvert leurs portes que durant les premières heures de la matinée avant de les refermer. Ainsi, plusieurs usagers n'ont pu effectuer des retraits d'argent. En outre, la distribution du courrier a été fortement perturbée. De plus, pratiquement tous les établissements banquiers du centre-ville étaient fermés.

Dans le secteur commercial, même si aucun signe de pénurie n'a été observé jusque-là, les commerçants se sont montrés inquiets si ces violences venaient à perdurer, dans le sens où le programme d'approvisionnement serait grandement chamboulé comme c'est le cas de la farine panifiable livrée à raison d'une fois par semaine aux boulangers. Aux halles centrales, la panique qui a suivi les premiers actes de violence a fait fuir plusieurs livreurs de fruits et légumes venus des wilayas avoisinantes. Hier, l'activité était à son plus bas niveau et on était très loin de l'effervescence qui caractérise habituellement cette structure où se mêlaient livreurs et marchands. Quant au commerce de gros de produits alimentaires, les grossistes ont clos leurs magasins à partir de 11 h, comme c'est le cas de ceux de Maraval. Néanmoins, le seul produit qui a fait défaut dans plusieurs quartiers au second jour des violences, a été le lait en sachet. Renseignement pris, les unités de transformation, situées généralement à la périphérie de la ville, ont produit les quantités habituelles, mais ce sont les distributeurs-livreurs qui n'ont pu sillonner la ville de peur de se voir agressés.

Par ailleurs, il est à signaler que les comités de quartiers et certaines associations ont décidé de mettre sur pied des comités de vigilance pour faire face aux casseurs.



Le centre-ville sous haute tension



Après un mardi long et usant, Oran se réveille avec la nausée des émeutes enregistrées la veille. Même si un relatif calme est revenu dans plusieurs quartiers de la ville, l'intensité des confrontations a connu, hier, une montée en puissance au centre-ville où l'on a assisté à une véritable bataille de rues entre forces de l'ordre et jeunes du quartier de St-Pierre et de la rue de la Bastille.

Une ultime bataille, semblait-on espérer, du côté des commerçants de la rue Larbi Ben M'hidi, une des principales artères de la ville qui, depuis le déclenchement des évènements dans la soirée de lundi, n'avaient pas d'autre choix que de baisser rideaux de peur d'être les proies des casseurs et autres pilleurs que rien ne semblaient dissuader. A la tombée de la nuit, plusieurs magasins, notamment des marques très connues telles que Lotto, Nike et Nokia, ont, en effet, dû payer le prix fort lors de ces regrettables incidents. Des incidents qui, faut-il le souligner, ont plongé l'ensemble de la population oranaise dans un climat d'angoisse et de peur. Dès 10h30, hier, un vent de panique souffla brutalement sur le centre-ville et les quartiers avoisinants. En un clin d'oeil, le son strident des rideaux qu'on baissait à la hâte résonna comme un signal annonçant un danger imminent. La circulation automobile s'accélère, les cafés se vident et le décor d'une nouvelle journée d'émeutes est désormais planté. La rue Larbi Ben M'hidi est subitement investie par des centaines de jeunes. Les hostilités mettront cependant du temps pour être déclarées. Ce n'est qu'en début d'après-midi que l'on assiste véritablement à la confrontation avec une énergique réaction de la part des brigades anti-émeutes appuyées par des policiers en civil. Vers 15h, les policiers décident de passer à l'offensive contre les agissements et les provocations des centaines de jeunes dont plusieurs semblaient préparés au pire, à voir les cagoules qu'ils portaient et les mouchoirs aspergés de vinaigre dont ils étaient munis pour neutraliser l'effet du gaz lacrymogène. L'incursion des policiers, au coeur même du quartier de St-pierre, pour affronter avec leurs armes et selon leurs règles les assaillants, s'imposait. Acculés, les émeutiers ont battu en retraite. Plusieurs arrestations sont effectuées. Il s'agit principalement de jeunes adolescents. Un calme relatif regagne le périmètre. Un calme trompeur, puisqu'il a suffi que les véhicules de police se déplacent de quelques dizaines de mètres pour se positionner à hauteur de la Place des Victoires, pour que des dizaines de jeunes réinvestissent, petit à petit, leurs positions initiales à proximité de la salle de cinéma Murdjajou. Le « jeu » continua ainsi jusqu'à ce qu'une nouvelle alerte soit donnée, cette fois-ci au quartier mitoyen de Plateau, au niveau du boulevard Zirout Youcef.

A noter qu'avant-hier soir, aux environs de 22h, des centaines de jeunes avaient manifesté pacifiquement leur joie, suite à des bruits ayant fait état d'une prétendue « décision de la part des instances du football algérien à prévoir, pour l'année prochaine, un championnat national avec 22 équipes ». La nouvelle, synonyme d'un miraculeux maintien du club phare d'Oran, s'est avérée par la suite n'être qu'une plaisanterie de très mauvais goût qui n'a pas manqué de susciter encore plus de déception.


Quotidien d'Oran

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7L'ALGERIE DES EMEUTES Empty Re: L'ALGERIE DES EMEUTES Jeu 29 Mai - 21:08

admin"SNP1975"

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Des photos de el intifada à Oran
Source:
blog reflexions et autres idées

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