L'homme qui a bu de l'eau acide pour oublier la CHOUHA 1975
Je m'appelle Ahmed , fils de Mohamed ben Hammou. Mon pére est originaire du Rif (Maroc).
Il s'est installé en Algerie dans les années trente avec ma mére à maraval , un quartier d'Oran.
Mon nom d'avant est SNP sans nom patronymique et je suis né en 1950 à Oran.
Je residait à maraval non loin de cité petit.
Dans une ferme à coté de la maison renault. Exactement au 90 avenue de la republique.
J'ai fais mes etudes primaires à l'ecole Maraval.
Mon pere exerçait le metier d'agriculteur. Il cultivait surtout les legumes et les fleures.
En meme temps il a participé à la guerre de libération. Je me rappelle des moujahidines qui venaient chez nous pour se cacher.
A l'epoque on demandait pas au marocains la nationalité algerienne pour etre un militant du FLN .
J'ai aussi deux freres qui ont fait cette guerre . Il s'agit de Najim et houcine .
Les deux sont morts pour cette cause.
Houcine etait dans le maquis de l'aures.D'ailleurs il a laissé une veuve avec une fille.
Najim a refusé de faire le service militaire françairs et a rejoins les maquisards.
Depuis ce jours il n'a donné aucun signe de vie.
Malheureusement en 1963 ,on a été chassé de notre ferme par les autorités algeriennes. Depuis cet incident mon pere est devenu malade et fragile.
On a été prit en charge pendant un certain moment par l'eglise . Il nous ont hebergé et nourrit.
Quelques mois aprés mon pére a trouvé un travail de jardinier chez les militaires.
Pendant les années soixante j'ai fais pleins de boulots . Le dernier en date est le metier d'electricien .
Je ne pouvais evoluer socialement à cause de ma nationalité marocaine. En 1970 je me suis présenté au consulat du Maroc à Oran pour demander mon passeport marocain.
En 1974 je quitte l'Algerie pour la france . Je me suis installé à Marseille avec un visa touristique de trois mois.
Malheureusement au bout de trois moi j'etais interpellé par la police lors d'un controle.
Je me suis fais incarceré pendant vingt deux jours pôur preparer ma reconduite à la frontiére pour depassement de délai reglementaire.
Ils voulaient m'expulsé vers mon pays natale . J'ai protesté en disant que j'étais marocain.
Finalement ils m'ont déporté au Maroc.
Je ne suis pas resté longtemps avant de rejoindre mes parents en Algerie.
Au fait j'en ai aucune attache familliale dans mon pays d'origine.
Meme pas deux mois aprés mon expulsion de France . Je me suis retrouvé dans un autocar pour etre deporté par les autorités algeriennes en plein l'Aid el Kébir.
C'etait en decembre 1975.
Il sont arrivés chez moi et m'ont dit de se depecher. C'etait la police algerienne. Ils m'ont dit que j'allais etre reconduit au Maroc parce que je n'ai pas la nationalité.
J'ai débarqué au commissariat d'el Hamri. J'ai trouvé un vieux marocain qui tenait dans sa main un ballot. il etait un candidat à la déportation.
Le lendemain j'étais transporté avec un groupe au commissariat de chateau neuf.
Les policiers etaient trop mechants avec nous . Ils nous insultaient en nous disant que dieu maudisse votre religion les marokki(yan 3al dine rabkoume).
Je suis triste de dire qu'il y avait une partie de la population qui nous a agressé.En jetant des cailloux en direction des auto cars qui nous transportaient vers la frontiere algero marocaine.
Arrivant à la frontiére du coté algerien. Les douaniers voulaient me confisquer mon passeport.
Sans me rendre compte en plus j'etais encouragé par la proximité du poste militaire marocain. J'ai arraché ce document de la main du douanier et je me suis sauvé du coté marocain en direction d'un militaire habillait en djellaba avec pleins de grenades accrochés à son ceinturon .Ce dernier m'a accueillé en me disant . Tu es le bienvenu dans ton pays.
Arrivant à Oujda je me suis installé avec ma famille dans les camps de refugiés de Oued enachaf .
Mon pére que dieu le couvre de rahma il n'a pas resisté à ces coups de trahison. Il est mort d'amertume quelques mois plustard.
Ma mére a été prit en charge par sa famille à Bni Chiker. J'ai résidé dans ces camps de la honte de 1975 à 1980.
Efin aprés cinq d'attente il m'ont donné un travail à Rabat. La profession etait un agent d'accueil à l'université de Rabat avec un salaire de misere.
En meme temps mon petit frere abed a été porté disparu.
Ma mere ne pouvait plus resister au maroc . En 1990 elle a prit la decision de regagner l'algerie pour vivre avec ma soeur à Oran. Devant ces cataclysmes j'ai pris une decision de mettre fin à ma vie. Alors j'ai fais ma 1ére et ma derniére priére et j'ai bu une bouteille d'eau acide pour mettre fin à mon vécu de chien .
Malheureusement je vis toujours avec pleins d'handicaps.
Dernière édition par Admin le Lun 27 Oct - 1:49, édité 1 fois