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Désaccord entre Geert Wilders et Daniel Pipes sur la nature de l’islam à la Conférence de Jérusalem
Une conférence internationale sur le djihad que nous vous annonçions, intitulée “facing Jihad” (faire face au djihad) qui a eu lieu dimanche à Jérusalem, à mis en évidence ce que les chercheurs sur l’Islam, ont qualifié de “véritable différend” sur la nature du problème.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L’événement a aussi été l’occasion pour le législateur néerlandais controversé Geert Wilders d’appeler à planifier d’autres réunions de suivi dans les mois à venir en Europe.
“Il serait temps qu’un tel événement ait lieu aux Pays-Bas,” a déclaré Wilders sur la terrasse du Centre Begin de Jérusalem, où l’événement a eu lieu. “Mais le coût pour assurer la sécurité serait beaucoup plus élevé aux Pays-Bas qu’en Israël.”
Wilders - le seul des six orateurs à recevoir une standing ovation des 600 personnes dans le public - a dit à ses auditeurs que “comme le prouvent les attentats terroristes perpétrés à Bombay, il n’y a pas d’islam modéré”, et il est temps pour l’occident de le réaliser. C’est “un conflit avec la foi musulmane dans son ensemble.” Appuyé dans ces propos par des universitaires comme Bukay David de l’Université de Haïfa, qui affirme que “l’Islam modéré” n’existe pas et que le Coran ne peut pas être réformé ou modernisées.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Mais l’américain Daniel Pipes n’était pas du même avis. Citant le philosophe égyptien Hassan Hanafi, M Pipes a dit que le Coran “est comme un supermarché où l’on prend ce que l’on veut et on laisse le reste.” Cette liberté de choix, a t-il affirmé, constitue un moyen de remodeler l’islam.
Pipes est d’avis que ceux qui considèrent l’islam comme l’ennemi plutôt que le djihad ne se rendent pas compte du changement qui a eu lieu au cours des dernières années : Bien que les musulmans modérés sont encore une petite force, ils sont néanmoins plus forts qu’ils ne l’étaient il ya deux ans.
«Des millions sont descendus dans la rue pour protester contre le parti islamiste au pouvoir en Turquie, l’AKP», a t-il dit lorsqu’il a été demandé de donner des exemples. Et “des centaines de milliers ont manifesté au Pakistan après l’assassinat de la candidate au poste de Premier ministre (et ex-premier ministre) Benazir Bhutto l’an dernier.
Néanmoins, M Pipes dit qu’il appuie une action militaire occidentale plus appuyée contre l’islam radical comme un moyen de favoriser ce changement. Il a également préconisé “d’écraser l’espoir d’éliminer Israël chez les palestiniens” et s’est opposé à la création d’un Etat palestinien et aux pourparlers de paix en cours.
De son coté le professeur de Duke University John Lewis, a souligné que la Turquie et le Pakistan ne sont pas des pays arabes, et il a suggéré que la lutte contre le djihad devrait se concentrer sur les pays musulmans non-arabes, comme l’Indonésie, dont les populations “ne partagent pas la même vision apocalyptique de l’islam que les djihadistes”.
Le court métrage Fitna (vidéo version française) a également eu sa première projection publique en Israël lors de l’événement. Le film se compose essentiellement de sermons de haine musulmans et d’images d’attaques au nom du djihad. En raison de menaces de mort qu’il a reçu depuis sa sortie en Février, Wilders est désormais accompagné en permanence de gardes du corps.
Source : Haaretz :
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